Chapitre 5

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Ahkmenrah se réveilla au son de la langue égyptienne criée hors de sa tombe. Il reconnut immédiatement la voix.

« Amie ! Amie ! » criait Isis dans sa langue maternelle.

Il souleva vivement le couvercle de son sarcophage pour voir ses gardes surplomber Isis alors qu'elle s'éloignait de plus en plus d'eux en direction de la tombe d'Ahkmenrah.

« Assez ! » cria-t-il dans la seule langue qu'ils comprenaient. « Elle n'est pas une menace. Retournez à vos postes ! » Il s'extirpa de son sarcophage et les jackals s'inclinèrent profondément et retournèrent à leurs postes près de l'entrée.

« Je suppose qu'ils n'aiment pas que quelqu'un soit déjà là lorsqu'ils se réveillent, » commenta-t-elle légèrement, essayant de calmer un peu l'angoisse qu'elle avait ressentie.

« Est-ce que tu vas bien ? Est-ce qu'ils t'ont blessée ? » demanda Ahk.

« Non, je vais bien. Je voulais juste te donner quelque chose avant de faire le tour des expositions. »

« Oui. » Elle montra son téléphone et déverrouilla l'écran tandis qu'elle parlait. « J'ai téléchargé des livres audio sur mon téléphone. Larry m'a dit que tu savais utiliser des platines donc j'ai pensé qu'un smartphone serait facilement utilisable pour toi. » Elle lui tendit son téléphone. « J'en aurais besoin à la fin de mon service mais j'imagine que tu pourras l'utiliser durant la nuit. Les mots sont surlignés lorsqu'ils sont lus donc j'ai pensé que ça t'aiderait à apprendre l'anglais. »

Il lui sourit généreusement. « C'est merveilleux. Merci. »

« Je te verrais après ma première ronde. Je te l'apprendrais moi-même à ce moment-là. »

Ahkmenrah regarda le téléphone qu'elle lui avait donné. Le savoir. C'était un cadeau merveilleux. Deux personnes qui s'unissaient avec l'intention de s'aider à acquérir du savoir en échangeant des compétences et des témoignages...c'était magique. Ils étaient devenus amis sans même le réaliser. Pour, lui elle était la fusion des merveilles du nouveau monde tout autant que celles du monde dans lequel il était né.

Elle était une bouffée d'air frais chaque fois qu'il sortait de sa tombe, le souvenir nostalgique de son pays venait désormais sans la douleur de sa perte. Il espérait qu'elle ressentait la même chose.

Il regarda à nouveau ses gardes. « Aucun mal ne lui sera fait. C'est une amie, » leur dit-il et ils inclinèrent la tête en signe d'acceptation.

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Ahkmenrah déambula sans but à travers les salles. Il était resté assis pendant près de deux heures à regarder les mots sur l'écran s'illuminer alors qu'une voix d'homme les lisait à voix haute. C'était une invention merveilleuse et il était impatient d'en apprendre plus après s'être étiré les jambes. Mais, entendant des cris au-devant, il courut vers l'atrium, sa cape dorée flottant derrière lui.

Il entra dans la pièce pour voir Isis au pied du globe regardant Dexter qui se trouvait sur le globe. Le singe riait alors qu'il secouait les clés devant la femme irritée.

« Dexter, pour l'amour du ciel, je vais envoyer Rexy chercher ces clés si je le dois. J'en ai besoin ! »

Attilia s'approcha et parla à Isis dans sa langue incompréhensible.

« Est-ce que tu as encore besoin des équipements sportifs ? » demanda-t-elle. Il hocha la tête. « Et bien je ne peux pas ouvrir la porte sans mes clés et c'est Dex qui les a. » Elle pointa du doigt l'endroit ou était perché le singe. Attila leva la tête et appela doucement Dex. Le singe sembla le comprendre et commença à descendre, sauta sur l'épaule du Hun et lâcha les clés dans la main d'Attila avec un petit cri innocent. Isis fusilla du regard le singe tandis qu'elle prenait les clés de la main du Hun.

La bien aimée du pharaonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant