Un an plus tard, Isis marchait dans les couloirs de l'exposition égyptienne. Elle s'arrêta au coin d'un couloir et tenta de se reprendre. Elle sentit l'instant où la tablette prit vie en emmenant au loin le mal de tête d'Isis. Elle était reconnaissante pour le soulagement de la douleur mais elle sentit une soudaine, mais passionnée haine pour la tablette et ses effets.
Elle essuya ses yeux rougis par les larmes et prit une profonde inspiration. Elle passa le coin du couloir au moment où Ahk et ses parents sortaient de leurs sarcophages. Le soleil d'Ahk illumina la pièce lorsqu'il l'aperçut. Mais plus elle s'approchait, plus il était évident qu'elle était triste. Le sourire s'effaça du visage d'Ahk.
« Est-ce que ça va ? » demanda-t-il avec inquiétude. « Qu'est-ce qui ne va pas ? »
« Est-ce que l'on peut aller se promener ? » demanda-t-elle, fixant les parents d'Ahk alors qu'ils les regardaient avec inquiétude.
« Bien sûr. »
Il lui prit la main et ils se dirigèrent vers une partie plus privée du musée. Plusieurs bancs et des plantes en pots se trouvaient sur une aire de repos près des toilettes. Ils s'assirent et se rapprochèrent pour le confort. Isis était silencieuse, appréciant le moment avec Ahk alors qu'il gigotait nerveusement.
« Isis, peux-tu me dire ce qui ne va pas ? Tu commences à me faire peur. »
Elle lui tint les mains et se recula pour le regarder avec une expression de douleur émotionnelle sur le visage.
« J'ai des maux de tête depuis un moment maintenant. JE ne l'ai vraiment remarqué qu'après mon emménagement ici. J'avais un mal de tête constant pendant notre séparation mais je pensais que c'était dû au manque de nourriture et de sommeil. Je suis allée chez le médecin pour faire des tests et j'ai reçu les résultats aujourd'hui. » Elle prit une inspiration et déglutit, se prenant en main avant de continuer. « Je suis mourante, Ahk. »
Ils restèrent dans le silence le plus complet alors qu'il absorbait les faits. Il secoua la tête incrédule. Elle le regarda tristement et effaça les larmes qui commençait à s'accumuler dans ses yeux.
Elle ne pouvait pas être en train de mourir. Quand elle avait déménagé en Angleterre pour être avec lui, il avait pensé qu'il avait des années avec elle. Il pensait qu'il la verrait vieillir avant qu'ils ne doivent se dire adieu. Elle ne pouvait pas mourir maintenant. Elle avait à peine vécu. Ils avaient eu si peu de temps ensemble.
« Combien de temps ? » demanda-t-il sans voix, ne croyant toujours pas à ses propos.
« C'est le cancer. Si je prends des traitements agressifs, j'ai peut-être un an. Si je ne le fais pas, j'en ai pour trois mois. »
« Quand commences-tu les traitements ? »
« Je ne les commence pas. Je ne vais pas le faire. »
« Isis, » commença-t-il. Elle stoppa son ton suppliant.
« Ahk, c'est une année à se sentir misérable que je ne pourrai pas passer avec toi. Je peux avoir trois mois où je me sentirais bien. C'est trois mois que je peux passer avec toi. On savait que ça se produirait à un moment. Au moins, de cette façon, ce ne sera pas une surprise et on pourra se dire au revoir correctement. La tablette ramène tout à la vie et me fait me sentir normale aussi longtemps que je suis ici. »
« La tablette ! » s'exclama-t-il, son esprit brillant rassemblant rapidement les faits. Elle ne se sentait jamais malade tant que la tablette l'affectait, personne ne se sentait mal. Il se passa une main sur le visage. La tablette avait dissimulé ses symptômes durant des années, les gardant dans l'ignorance bienfaitrice de sa condition tandis qu'elle prenait de l'ampleur en elle. Une bénédiction et une malédiction dans un paquet cadeau.
VOUS LISEZ
La bien aimée du pharaon
Fanfiction"Je ne pense pas que je pourrais passer l'éternité sans toi. Tu es tout pour moi.", dit Ahk. Une petite fille tombe par hasard sur le secret de la vie nocturne du musée. Que se passera-t-il quelques années plus tard lorsqu'elle y retournera pour co...