Chapitre 16

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Elle attendait dans l'entrée avec les autres expositions, attendant le signal de Larry à travers un talkie-walkie.

La voix de Larry émergea du l'appareil. « Lancez la musique. »

« Très bien, Teddy, prépare-toi, » ordonna Isis.

« Et Teddy dans 3, 2... » la voix de Larry retentit de nouveau. Isis leur fit signe de commencer.

Les portes s'ouvrirent et Teddy, sur le dos de Tex, avança vers la foule.

« Depuis 1869, quand je n'étais qu'un petit garçon de 11 ans, ce musée était devenu le phare de notre fabuleuse ville. Ce soir nous étendrons nos horizons au-delà du soleil...de la lune et des étoiles. Depuis le début de l'humanité, l'homme a regardé le ciel et donné des noms à ce qu'il voyait. Les constellations. Je pense que vous aimerez les rencontrer. » dit Teddy avec audace à leur audience captivée.

« Go les constellations, » dit à nouveau Larry à travers le talkie-walkie.

Les éblouissantes constellations volèrent dans la pièce tels des enfants sur une aire de jeux. « Orion, le chasseur ! » cria Teddy pour que tous entendent. Tous les yeux se posèrent sur Orion lorsqu'il fut présenté. Il tira droit vers une pomme brillante qui s'était posée sur la tête de McPhee.

« Bien. Vous faites de bon travail les gars. Lâchez les rubans et on part sur le singe, » ordonna Larry.

Tout le monde admira Dexter lorsque celui-ci fit son numéro.

« Grâce à vos dons et à votre soutien sans faille envers cette institution, » continua Teddy, parlant par-dessus les murmures de la foule. « Ce nouveau planétarium servira en tant que... » Il commença soudainement à babiller. Des sons et des citations au hasard sortirent de sa bouche. « Encore une fois sur la brèche, les amis ! » cria-t-il.

Il se lança sur la table la plus proche, brisant du verre et dégainant son pistolet comme s'il allait chasser.

Isis regarda dans l'entrée, alarmée. Les animaux agissaient de manière sauvage. Ahkmenrah, qui s'était tenu debout à côté d'elle, tomba au sol contre le mur, haletant.

« Ahk ? Ahk ? Est-ce que tu – » Les animaux piétinèrent le sol et commencèrent à se précipiter dans les couloirs, passant trop près du couple au goût de celui-ci. Elle attrapa Ahk sous les bras et le porta jusqu'au placard le plus proche. Elle le posa au sol et claqua la porte. Mettant un escabeau sous la poignée, elle se sentit finalement suffisamment en sécurité pour vérifier l'état d'Ahkmenrah.

Le visage d'Ahk avait prit une teinte de cendre. Il semblait ne pas pouvoir respirer. Peut-être qu'il ne le faisait pas. Elle ne savait même pas s'il avait encore besoin de respirer. Mais ça semblait être une question à ce moment précis. Le vacarme des corps, les animaux qui rugissaient, et les cris des gens résonnaient constamment dans ses oreilles. Ayant lâcher son talkie-walkie dans sa hâte d'éloigner Ahkmenrah du chaos, elle n'avait aucun moyen de savoir ce qu'il se passait jusqu'à ce que ce soit fini.

Elle passa ses doigts sur la joue d'Ahkmenrah. Elle était aussi sèche et cassante que du papier de verre. Elle prit sa main dans les siennes. Elle était assise à côté de lui, leurs mains sur ses genoux et attendit de voir ce qui allait se passer. Le regard d'Ahk ne quitta jamais le plafond et il ne cligna pas des yeux ou fixa quoique ce soit d'autre. Elle faisait de son mieux pour lui chuchoter des mots réconfortants et pour rester calme. Après ce qu'il sembla être une éternité, son visage commença à reprendre sa couleur naturelle et il prit une profonde inspiration.

« Est-ce que tu vas bien ? » demanda Isis.

« Que s'est-il passé ? » répliqua-t-il, s'asseyant.

« Tu t'es évanoui je crois. Tout le musée est devenu fou. Tu étais très pâle et malade. Comment te sens-tu maintenant ? »

« Je me sens bien. Je ne me rappelle pas ce qui s'est passé. »

« Est-ce à cause de la tablette ? » demanda-t-elle doucement.

« Il semblerait. On devrait voir si la corrosion s'est étendue. »

« Oui, on dirait que les choses se sont calmées. On devrait y aller. » Si le retour d'Ahk à la normale était une indication, alors ça voulait dire que les expositions étaient aussi de retour à la normale.

Izzy ôta l'escabeau et ils quittèrent le placard pour se dépêcher d'aller vers la tombe d'Ahk pour la deuxième fois de la nuit.

« On non, » chuchota Isis.

« Elle s'est encore étendue. »

Se déplaçant lentement vers le haut sur la tablette comme de la moisissure, la corrosion recouvrait un tiers de l'or brillant.

« Qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce que tu peux réparer ça ? » demanda Isis au pharaon à côté d'elle.

« J'ai bien peur que non. Je n'en sais pas assez sur la tablette pour savoir ce qui ne va pas avec. »

« On devrait en parler à Larry. On pourra choisir quoi faire à partir de là. »

Lorsqu'ils retournèrent à l'entrée, les mécènes étaient partis et chacun se dispersaient après ce qui semblait être un remontage de bretelles de la part du gardien de nuit habituellement gentil.

« Hé les gars, est-ce que vous savez ce qu'il se passe ? » demanda Larry lorsqu'il les vit.

« On pense que la corrosion sur la tablette est responsable de ce qui s'est passé ce soir, » répondit Ahk.

« La corrosion a progressé depuis qu'on l'a observée, » ajouta Isis.

« Très bien, » acquiesça Larry. « Bon, je ferais quelques recherches pour des informations dans la matinée. Pour l'instant, aidons-les tous à retourner à leurs expositions en sécurité. On ne veut pas que quelqu'un se trouve dehors lorsque le soleil se lèvera. »

La bien aimée du pharaonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant