Chapitre 1 : Souffleuse de vie

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Maison familiale Carter-O'neill, 3H31 A.M

Un cri réveilla Jack de son doux rêve. Il grogna doucement en se défaisant de la douce étreinte de sa femme au sein du lit parental.

C'était à son tour de nourrir le monstre.

La joie d'un enfant en bas-âge ne lui avait pas vraiment manqué même s'il était le père le plus heureux du monde.

Mais il ne fallait pas se mentir, les réveils à 3H du matin ça allait 5 minutes mais pas longtemps. C'est vrai, devoir travailler une journée entière en commençant à 3 heures du matin ce n'était pas la meilleure option qu'il ait eu dans sa vie.

"Et pour un homme de cet âge ce n'est pas très... envisageable." avait répliqué Liberty un après-midi alors qu'elle venait garder ses neveux et nièces, après qu'une alerte at été déclenchée au SG-C. Il soupira en mettant ses pieds dans ses pantoufles en quittant difficilement la chaleur des bras de sa femme. Quelle idée d'avoir mis le bébé à l'autre bout du couloir !

Il arriva devant la porte de son fils et, doucement, ouvrit la porte.

Au moment où son père passa la porte, le bébé arrêta de pleurer instinctivement et, muni de son plus grand sourire, attendit immédiatement celui-ci. Le bébé gazouilla doucement en lui tendant les mains. Il ne put résister et le prit dans ses bras soulevant ainsi le petit garçon dans sa petite grenouillère jaune. " Allez bonhomme, ne réveillons pas tout le monde.

- Da...

- C'est bien mon chéri, pas pleurer." murmura-t-il doucement.

Voilà maintenant presque un an. Un an, qu'ils étaient rentrés d'Amaris avec Annabeth. Il en avait ramené quelques cicatrices mais rien de plus que les précédentes missions. S'il devait faire le compte de ces derniers mois, ce n'était pas trop catastrophique.

Ils n'avaient pas encore retrouvé la trace de Charléline mais l'univers était vaste. Elle devait bien être quelque part. De multiples alliances avaient été mises en place entre certains peuples et la Terre pour contrer ensemble une éventuelle attaque de celle-ci. Atlantis avait répondu présente, les Asgards égals à eux-mêmes avaient accepté à la condition que ce ne soit pas la Terre qui déclare la guerre. Les Tok'ra avaient eux aussi apporté leur soutien. A la surprise de tous, même les Asurans avaient accepté.

Bien entendu, les Rebelles commandés maintenant par Mac et Charles n'avaient pas hésité. Ils voulaient venger les milliers de pertes de la bataille.

Parfois, ils retrouvaient encore des soldats morts sur toutes les planètes malgré des mois de recherches. Et puis... Il y avait eu l'annonce du cancer de Root qui avait littéralement anéanti Liberty. Bien que celle-ci essayait comme elle le pouvait de ne pas le montrer. Mais Jack le voyait, elle ressemblait plus à Sam qu'elle n'aimait le faire penser.

Il soupira en descendant les escaliers jusqu'à la cuisine pour attraper un biberon tout prêt dans le frigo. Il posa le bébé dans sa chaise haute tout en jonglant avec le micro-onde.

Il aurait mieux fait de demander à Sam de construire une machine pour qu'il nourrisse le bébé tout seul ! " Da...

- Oui, Will, tu vas bientôt manger, tu es pire que tonton Rodney parfois. Avec le physique de ta mère et de tante Liberty. J'espère juste une chose, c'est que tu n'aies pas le même caractère que ta tante parce que toi et moi... ça va être compliqué.

- Da...

- C'est bien chéri, au moins tu n'es pas aussi contrariant qu'elle pour le moment. ronchonna-t-il en reprenant le biberon, se brûlant à moitié. Et merde ! Comment ta mère sait doser les choses ? Ça te dit de regarder les simpsons avec papa pendant que tu te goinfres ?

- Da..."

Le petit garçon avait les yeux qui pétillaient de plaisir en prenant son biberon entre ses lèvres. Jack sourit de bonheur en embrassant le crâne blond de son fils, se mettant devant la télévision. Dommage qu'il n'y avait plus de bière au frigo, c'était une habitude avec sa femme quand ils n'étaient que tous les deux. Une fois le biberon fini, il alla coucher son bébé.

Voilà ce qu'était sa routine depuis 1 an pratiquement.

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Sam sentit une odeur de brûlé quand elle se réveilla ce matin-là. En soupirant, elle regarda son cadran qui lui indiquait 9h passé. Bizarrement ses enfants ne faisaient pas trop de bruit. Inquiète, elle se leva et enfila sa robe de chambre pour descendre les escaliers en ne croisant personne.

Elle descendit les escaliers quatre à quatre et se retrouva devant Jack essayant du mieux qu'il pouvait de faire des pancakes.

" Oh Sam ! Tu es debout, je ne voulais pas te réveiller ma chérie. J'ai essayé de faire à manger pour toi... dit-il tout penaud, la poêle dans la main et une louche de l'autre.

- C'est l'intention qui compte mon chéri. Où sont les enfants ? demanda Sam un beau sourire s'étendant sur son visage.

Jack la regarda un instant et s'arrêta net devant la serénité de la jeune femme devant lui. Dieu qu'il aimait cette femme.

" Jack ? Allô la terre ici Atlantis ? s'exclama-t-elle attendrit en claquant des doigts devant lui. - Hein ?

- Les enfants ?

- Ah... Avec Liberty, elle voulait que nous passions une matinée tous les deux pour fêter ton anniversaire en bonne et due forme.

- Liberty ? Tu as accepté que Liberty garde les enfants ? Tu es malade ? demanda-t-elle narquoise passant quand même une main douce sur son front pour voir s'il n'avait de fièvre.

- Très drôle... dit-il d'un ton bourru. Elle vient de partir avec les enfants... et puis même si je ne l'avouerais jamais devant elle, elle est quand même très bien avec les enfants.

- Merci pour le compliment Jack ! lança une voix derrière lui. Je suis contente de voir que tu ne me détestes pas dans le fond. Bon anniversaire Sam."

Jack, las, soupira alors que la jeune blonde embrassait la joue de sa soeur.

" Qu'est-ce que tu fais là, morue ?

- J'ai oublié de prendre le biberon de William, balourd. Et visiblement, il est comme toi, impossible de le rationner assez." répliqua-t-elle du tac-au-tac.

Sam sourit en prenant ses enfants dans ses bras et regardant deux des personnes les plus importantes de sa vie se chamailler encore.

Même s'ils ne se le diront jamais, Jack avait une profonde affection fraternelle pour Liberty, qui s'était développée au fil des mois depuis que Root avait son cancer et que Liberty perdait un peu plus de sa joie de vivre. Liberty était très émue de voir Jack s'occuper d'elle ainsi alors qu'elle lui avait fait tant de mal. Comme quoi les miracles pouvaient arriver.

Sam sourit alors que la joute verbale se terminait et que sa sœur finissait par embrasser la joue de son mari. " Allez moi aussi je t'adore... mon bipède poilu."

Sam rit.

C'était la plus belle mélodie aux oreilles de Jack.

Si elle avait eu la moindre idée de la journée merdique qui les attendait...

Tome 3 : Un dernier souffle d'espoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant