Tome 3 : Un dernier souffle d'espoir

chapitre 21 : Je crois en toi

Liberty ne pouvait plus supporter cette sensation. Ce manque constant, cette fatigue de vivre. Parfois elle ressentait même l'envie latente de ne plus faire partie de ce monde pour la retrouver. 

Parfois même, elle se rappelait de ce qu'elle avait pratiquement fait lorsque son mari, sa fille avaient passé la porte de la mort si brusquement en si peu de temps. Elle avait prit son arme qu'elle cachait dans sa table de nuit et était allée sur le canapé... mais n'était jamais arrivée à tirer. D'elle-même, elle savait qu'elle ne pourrait pas le faire. Elle savait car elle aimait se faire  plus de mal encore. 

Elle ne pouvait plus dormir normalement et son état inquiétait toutes personnes qui la croisaient d'un peu trop près dans le couloir. Janet lui avait même prescrit des somnifères... qu'elle ne prenait pas la peine de  prendre puisqu'elle se sentait absolument "bien".  Mais pourtant ce soir, elle avait besoin de se fatiguer et de prendre ce foutu médicament pour ENFIN avoir quelques minutes de repos. 

Alors, d'un pas décidé,  elle se dirigeait vers la salle d'entraînement  pour la deuxième (voire troisième) fois de la journée. Ses muscles étaient endoloris de toutes douleurs  et pourtant, elle avait besoin de ressentir ses choses. Elle ne se sentait plus vraiment en vie. Et c'était le seul moyen qu'elle avait trouvé. 

Alors qu'elle allait entrer dans la salle, elle fit volte-face. 

Elle sentait une présence. Un parfum de jasmin... Une sensation sur sa peau. 

Une présence familière qui lui traversait tout le long du dos. Elle avait envie de pleurer. Vraiment. De tout son être.  Elle ferma les yeux, meurtris. Elle voulait la revoir. 

Une douleur lui perforait le coeur en deux. 

Doucement alors qu'elle allait ouvrir enfin les yeux, elle tomba sur la silhouette délicate d'Annabeth. 

Le choc total. 

Elle ouvrit la bouche de surprise et tomba à genoux sous le choc, les larmes aux yeux. 

Annabeth avait un tendre de sourire avant de poser ses mains sur ses épaules avant d'embrasser doucement son front. 

Liberty ferma les yeux encore plus fort, serrant le corps frêle et musclée de celle qui l'avait tellement manqué.

" Annabeth, je... je croyais que... 

- Ecoute-moi attentivement, je n'ai pas beaucoup de temps. dit-elle d'une voix rapide et rauque. Je suis fatiguée de tout ce qu'il se passe mais je dois vous sauver.... te sauver. 

- Anna... 

- ... S'il te plaît, laisse-moi finir. Je crois en toi, tu peux nous sauver. 

- Comment peux-tu en être sûre ? Je ne suis pas aussi forte que toi, Anna ! 

- Tu es bien plus forte que tu ne le crois. Je le sais. Je sais qui tu es... dit-elle doucement avant de lui caresser les cheveux. Je sais que tu peux le faire. Je t'aime." 

Annabeth se pencha vers elle et l'embrassa tendrement sur les lèvres. 

" j'ai besoin de toi... je ne peux pas continuer comme ça. 

- Ecoute-moi bien, Liberty, tu dois être forte. Plus forte encore que ses personnes. 

- Mais comment ? Je n'arrive même pas me battre contre moi-même et survivre simplement !  Comment ferai-je pour battre Charléline. 

- Tu le peux et tu sais comment..." murmura Annabeth doucement en lui caressant les cheveux. 

Elle remonta la tête de celle-ci et ses pupilles vertes trouvèrent ses pupilles marrons comme ses lèvres trouvèrent les siennes dans un baiser tendre. Liberty avait besoin de sentir ses bras autour d'elle alors qu'elle pleurait. 

Elle lui avait manqué. 

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Liberty se redressa dans son lit, essoufflée et secouée. Elle n'était plus à la base. Annabeth n'était pas là. Elle était simplement dans sa maison. Dans son lit. 

Elle ferma les yeux en se recouchant, une douleur immense dans sa poitrine. 

Elle avait encore rêvé d'elle. 

Elle rouvrit les yeux, essayant de calmer, sa respiration et son état... mais rien n'y faisait. Elle faisait une crise d'angoisse. Elle se tourna vers sa table de nuit pour prendre les calmants que... qu'elle lui avait prescrit. Elle avait mal dans sa poitrine. Elle avait l'impression que son cœur allait exploser. Tellement mal. Mais sa main tomba simplement sur le Glock 19. 

Les larmes tombant en cascades sur ses joues elle se dirigea rapidement et difficilement dans son appartement vers sa salle de bains, tenant fermement les parois pour ne pas tomber. Pour ne pas se laisser abattre. 

Les mains encore tremblantes, elle se laissa tomber devant le lavabo et prit la première boîte de médicament qu'elle vida dans sa main. Pourquoi ne pouvait-elle pas pour une fois avoir la paix intérieur et la vie un peu moins chaotique que maintenant ? 

Elle soupira avant de relever sa tête vers le miroir. 

Si elle devait se décrire, elle verrait une femme au bout du rouleau, fatiguée, pâle. Elle avait l'impression d'avoir pris 20 ans et des mèches blanches étaient saupoudrés dans sa chevelure brune. Sa couleur naturelle était finalement revenue. 

Annabeth ne l'avait jamais vraiment vu physiquement normale mais elle l'avait vu mentalement vraie. 

Elle prit de grande respiration et ferma les yeux pour se concentrer, les mains serrés contre le lavabo, les phalanges blanches. 

Alors qu'elle se calmait doucement. Une petite main tapota à la porte. Elle se tourna doucement, les yeux encore baignés de larmes. La tête de sa fille passa par le chambranle de la porte. 

" Tu as encore fait une crise ? demanda doucement la jeune fille. 

- Tout va bien... je vais mieux... dit Liberty avec un sourire tendre avant d'enlever ses larmes d'un revers de la main. 

- Non. Tu ne vas pas bien, maman. Et je suis là pour cela. murmura Hope avant de se pencher vers elle pour prendre sa mère dans ses bras. Je suis là. Je ne vais pas t'abandonner moi. 

-  Je sais mon petit amour." murmura Liberty, la gorge serrée alors que les larmes redoublaient sur ses joues et de la serrer encore plus fort contre elle. 

Hope serra la taille de sa mère, blottissant son nez contre son cou. 

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Elizabeth redressa sa tête de son bureau quand elle entendit l'alerte de la porte des étoiles s'enclencher. Elle se leva sans attendre et se tourna vers le tableau de bord. 

Elle avait un mauvais présentiment. 

" C'est SGA-1 madame." dit le soldat en faction. 

Non pas John. Elle priait pour que son mari puisse revenir entier sans avoir à l'enterrer. Elle ferma les yeux. Ils avaient 10H d'avance sur le programme. 

Une sainte envie de pleurer la prit aux tripes. 

Alors que l'anneau se mettait en marche, celle-ci, se précipita vers le bas. 

A son grand soulagement, son mari arriva sans encombre le premier, un petit sourire de victoire sur les lèvres. 

" Nous avons une piste." dit-il simplement. 

Elizabeth sourit entre ses larmes et se précipita dans ses bras pour le serrer dans ses bras. 

" Nous allons retrouver nos enfants. murmura-t-il au creux de son oreille. 

- Comment ? 

- Il faut lui demander à lui." dit John en se tournant vers une silhouette bien connue de la jeune femme. 

" Niam."