Tome 3 : Un dernier souffle d'espoir

Chapitre 10 : virtuel

Annabeth ne dormait plus. Tout ce qu'elle voyait et entendait quand elle fermait les yeux était une salle vide, nue, blanche et des hurlements qui lui perforaient les oreilles.

Depuis qu'elle ne dormait plus et que Liberty était partie, elle perdait facilement la tête. Etait-ce le Burn out qui la guettait ?

Elle n'en savait rien.

Elle ne savait plus quoi faire. Même les somnifères qu'elle prenait n'étaient plus assez forts pour la faire dormir.

Janet et Sam se faisaient beaucoup de souci pour elle. Elles ne savaient pas comment l'aider et cela amplifiait le fait qu'elles ne pouvaient rien faire pour elle.

" Anna ? Tout va bien ?" demanda pour la troisième fois Sam en lui secouant doucement le bras.

"Tout va bien Sam, mal de tête persistant."

"Tu es sûre ?"

"Oui. Ne t'inquiètes pas trop."

"Je m'inquiète pour tous les membres de ma famille.... dont ma future belle-soeur."

Annabeth sourit en coin. C'est vrai que depuis peu, Liberty et elle avaient discuté réellement de leur relation et avaient partagé leur bonheur avec Hope et la famille de Carter.

Flashback quelques semaines plus tôt :

Liberty tremblait en crispant ses mains sur le volant du 4X4, devant la porte d'entrée de la maison familiale de sa sœur. Hope n'était pas là mais Annabeth oui.

D'ailleurs celle-ci lui tenait les épaules dans ses mains pour qu'elle se calme. Liberty lui sourit doucement et lui passa une main douce dans les cheveux.

" Tu crois qu'elle va comprendre ?" murmura Liberty dans un souffle.

"C'est ta sœur, si tu es heureuse, elle va comprendre."

"Je ne veux pas te mettre mal-à-l'aise..."

"J'ai eu des frères, ne t'en fais pas..."

"Tu ne parles pas vraiment de ta famille..."

"... ils sont morts et tu le sais." Répondit doucement Annabeth mais le ton de sa voix trahissait sa tristesse.

"Comment te sens-tu aujourd'hui ?"

"Comme d' habitude un peu ballonnée, je ne sais pas pourquoi. Et toi ?"

"Je ne sais pas trop."

"Nous ne sommes pas obligées de faire cela Lily. Si tu te sens trop mal-à-l'aise je peux partir..."

"Sûrement pas !" s'exclama la jeune femme en la regardant droit dans les yeux. "J'ai besoin de toi ! Plus que tu ne le crois. Je veux présenter la femme que j'aime à ma famille que cela lui plaise ou non. Je veux que tout ce que nous vivons ici et maintenant je veux que ce soit réel... vraiment réel.

"Alors, allons-y ? Ne t' inquiètes pas, je suis là, rien ne pourra t'arriver. Je ne laisserai jamais personne te faire du mal." murmura Annabeth en lui prenant la main.

"Je t'aime Anna. Tu es la personne qui compte le plus pour moi, n'en doute jamais."

"Je n'en ai jamais douté, mon amour."

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Malheureusement, elle ne pouvait pas lui parler. Le téléphone était trop impersonnel. Alors il ne restait plus qu'une personne à qui elle pouvait parler, même si elle allait être jugée comme une folle à ses yeux. Elle soupira doucement en se déplaçant lentement dans le couloir. Elle s'avança vers ses quartiers et bifurqua dans les quartiers masculins et frappa à la porte.