Tome 3 : Un dernier souffle d'espoir

chapitre 9 : L'éveil

Annabeth soupira doucement en se couchant dans son lit sans attendre de prendre un repas ou bien le couvre-feu et l'avis de personne.

Elle avait enchaîné littéralement 3 voire 4 gardes d'affilée sans même s'arrêter !

Elle avait bien le droit d'avoir le repos du sage une fois de temps en temps.

En vérité, elle s'était fait une joie de ne pas aller dormir, pour la simple et bonne raison, qu'elle savait que personne ne serait là pour l'attendre le soir. Personne n'était là pour faire en sorte de combler le vide qu'elle avait toujours eu dans le quartier dédié pour elle. Les cauchemars, les peurs, les insouciances, les souvenirs qui revenaient encore et encore inlassablement à chaque fois qu'elle fermait les paupières plus d'une seconde. Parfois même, elle entendait des cris.

Des cris affreux, qu'elle ne pourrait jamais définir. Comme si... Elle entendait les cris de douleur de Liberty ou bien même ceux de Charles.

Elle préférait maintenant travailler jusqu'à ce qu'elle n'ait plus le choix que de fermer les yeux. C'est ce qu'elle avait fait pendant ces trois jours. Alors la tête qui se heurta sur l'oreiller, elle s'endormait déjà.

S'endormait ?

Vraiment ?

Ou était-elle en train de se réveiller ?

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Quelque part, lieu inconnu, à travers la galaxie (monde réel).

Annabeth se réveilla dans une salle complètement vide et blanche, en sursaut. Elle entendait des bips sonores comme si elle était elle-même un patient dans son infirmerie, seulement, elle n'était pas au SG-C, elle n'était pas dans un hôpital. Par définition, elle ne connaissait pas ses lieux.

Serait-ce la mort ? Était-elle en train d'attendre son jugement dernier ? Ou alors était-ce les derniers moments de vie ?

Pourtant, elle ne se sentait pas morte ou en train de faire le saut de l'ange dans l'autre monde. Bien au contraire, elle se sentait bien vivante.

Plus vivante, même, qu'elle ne l'avait jamais été. Plus forte qu'elle ne s'était jamais sentie.

Des liens en métal tenaient ses mains bien attachées au lit.

Elle était donc encore dans le monde réel. Les menottes en métal qui brûlaient ses poignets à chaque fois qu'elle faisait un simple geste en étaient une belle preuve. Mais ce n'était nullement des menottes terriennes. C'était plutôt...

" Ma Reine ! Elle s'est réveillée !" hurla une des infirmières qui étaient près d'elle, ou plutôt, pour être précise, derrière une vitre en double-vitrage.

"Eh bien ? Allez ré-endormez-la !" dit la voix de sa pire ennemie. Seulement, Annabeth entendait cette voix dans sa tête. Une oreillette ? De la magie ?

"NE ME TOUCHEZ PAS !" hurla Annabeth en se débattant contre les deux brutes qu'elle n'avait pas vues et qui la tenaient déjà par les bras..

Ils étaient, eux, habillés de noir de la tête en bas dans un uniforme qui n'était pas sans rappeler celui qu'elle avait longtemps porté quand elle faisait encore partie de la Driade tout comme Liberty.

Elle se débattit comme une lionne, enchaînant les droites et les gauches contre les deux grands colosses. Elle ne pouvait pas se laisser faire. Elle n'avait pas le droit !

D'autant plus que la femme qu'elle aim.... voulait protéger était à seulement quelques centimètres d'elle dans la même situation qu'elle.

C'est-à-dire attachée sur une espèce d'autel, comme si elles étaient l'objet d'une expérience.