" Qu'est-ce qui pourrait la faire haïr de ses partenaires ? demanda Peter, fou de rage. Il l'a protège. Pourquoi ? Elle les trahit et ils la prennet comme leur sœur ?
- Qu'est-ce qui est le point faible des parents ? demanda Charléline avant de prendre une grappe de raisin dans sa bouche. Les enfants bien évidemment.
- Est-ce que vous auriez une idée démente à me proposer ?
- Possible. dit-elle avant de se lever et de sourire machiavéliquement. Elle avait le droit, elle prendrait le droit de faire cela.
- Alors s"il vous plaît allez-y."
Elle sourit avant de se tourner vers la porte et elle prit une grande inspiration avant d'entrer dans la salle où ils étaient tous enfermés.
" Bien dormi, j'espère ? demanda Charléline avec un grand sourire. Parce que la suite ne va pas vous plaire. Allez, sortez. Un par un s'il vous plaît.
Annabeth fut la première à se lever et à passer la porte selon le plan qu'ils avaient instauré. Elle était celle qui était sortie. Elle pouvait mieux les guider. Elle fit un rapide coup d'œil vers les gardes armés.
15 contre 7. Pratiquement le double. Ils n'avaient pas toutes leur chance de leur côté mais il pouvait toutefois essayer. Elle fit un rapide coup d'œil vers Liberty qui hocha la tête imperceptiblement. Annabeth bondit vers l'un des gardes et lui prit son arme avant de braquer sur Peter et Charléline tandis que les autres faisaient la même chose.
Le rire de Charléline résonnait dans sa tête.
" Alors c'est ça que tu fais à celle qui t'a sauvé la vie ? demanda Charléline en se rapprochant d'elle jusqu'à ce que l'arme repose sur sa poitrine et son coeur.
- Vous ne m'avez pas sauvé. murmura-t-elle de rage.
- Oh si, ma chérie. Je t'ai sauvé. Et plus d'une fois même."
Flashback, endroit inconnu.
" Annabeth ! Fuis ! murmura sa mère ruisselante de sang en se tenant la poitrine. La maison va exploser. Tu dois fuir.
- Non Mama ! Je partirai avec toi mama. Murmura la jeune fille en posant la tête sur la poitrine de sa mère.
- Tu dois fuir. Tu dois suivre la retrouver. C'est elle qui nous a sauvé, elle te sauvera à ton tour.
- Mais sauver de quoi ?
- De ce que nous avons tous. Le syndrôme du coeur brisé. Si elle ne te soigne pas... Tu mourras. Comme moi. Comme ta tante... Comme ta grand-mère.
- Mama. Lève-toi. On fuira ensemble.
- Non ma chérie. Ils m'ont tiré dessus, je ne pourrai pas t'accompagner, je suis désolée ma chérie. Tellement désolée. J'aurai voulu que tu ne vives pas la même vie que moi."
Et alors qu'elle sentait sa mère partir, elle entendait les plaques des nombreux soldats de sa famille pendue cliqueter.
Digue Ding...
Digue Ding...
Elle ferma les yeux de douleurs et hurla en pleurant. Puis une douleur dans sa poitrine lui serra comme si elle avait été poignardée violemment. Et de douleur, elle perdit connaissance.
Quand elle se réveilla, elle était dans un lit d'hôpital et la tête de Charléline lui apparut doucement.
" Tout va bien aller. Je suis là. Je vais te sauver."
Mais Annabeth se sentait partir dans l'inconscience, elle n'a pas pu répondre mais elle entendait encore et encore les plaques cliqueter.
Digue Ding...
Digue Ding...
Digue Ding...
Fin du Flashback.
"Je t'ai implanté quelque chose qui te fait te sentir mieux, n'est-ce pas, Annabeth ? L'amour ne guérit pas tout ? Je peux aussi reprendre ce que je t'ai donné, tu sais ? murmura Charléline dans son oreille.
- Annabeth ne l'écoute pas. Bats-toi." entendit-elle murmurer autour d'elle.
Mais elle en était incapable comme si elle était enchaînée à ses souvenirs.
Pourtant elle sentit l'arme se tourner contre sa poitrine.
" Bye, bye ma chère. Digue ding... Digue ding."
Un coup de feu.
Une vie volée.
Une vie qui n'a fait que résister toute sa vie.
" ANNABETH, NON !!!" entendit-elle hurler alors qu'elle s'écroulait par terre dans un grand bruit.
La douleur dans sa poitrine était encore plus violente qu'elle ne crut capable et elle ne pouvait pas ouvrir les yeux.
Un sourire cependant glissa sur ses lèvres, apaisée. Elle avait accompli tout ce qui était dans son pouvoir, elle pouvait faire un trait, elle pouvait partir tranquille.
Elle entendit une série de coups de feu échangés mais elle n'avait pas non plus la force d'ouvrir les yeux en entier, au lieu de cela, elle essaya de se tourner sur le côté.
La résistance était jusqu'à la mort. Elle le savait.
Elle posa une main sur la plaie qui devenait de plus en plus grosse à vue d'œil et elle essaya de ramper jusqu'à son arme qui avait volé.
Elle devait les aider. Elle ferma les yeux essayant tant bien que mal de continuer à avancer alors qu'elle se vidait de son sang rapidement.
Elle vit Liberty avançant encore et encore, l'arme au poing et les larmes aux coins de ses yeux. Elle n'abandonnera pas celle qu'elle avait aimé. Même si cet amour n'avait jamais été qu'un rêve qu'un espoir. Elle comprenait le geste de Niam. Lui aussi, il n'avait vécu qu'un espoir.
Mais à travers sa fureur, elle pouvait encore discerner la présence d'Andrew à ses côtés qui lui, ne pouvait pas la voir. Il vida son chargeur entier dans le corps de Charléline tandis qu'elle blessait Peter.
Celle-ci la prit par les épaules et lui murmura violemment.
" Je ferai de votre vie un enfer."
il sourit narquoisement, du sang coulant de sa bouche.
Et puis un dernier coup de feu traversa la salle puis le silence devint pesant.
Liberty tenait un corps sans vie.
Une balle dans la tête. Un tir parfait qui avait failli l'atteindre mais qui avait été maîtrisé.
Liberty le laissa tomber avant de courir vers Annabeth la tête contre son bras, les yeux fermés.
Elle secoua la tête avant de poser sa main contre sa poitrine pour arrêter l'hémorragie.
Mais elle savait que s'ils ne rentraient pas maintenant sur Terre, elle allait mourir dans ses bras.
" Reste avec moi, Annabeth. Tout va bien se passer, je t'en prie reste avec moi."
Doucement la main d'Annabeth chercha quelque chose dans sa poche et lui tendit quelque chose.
Quelque chose qui lui disait, "je ne t'ai jamais oublié et je t'aime."
Liberty sourit tristement avant de poser un baiser sur ses lèvres, serrant contre sa poitrine l'anneau qu'elle lui avait passé au doigt.
Après tout ce n'était peut-être pas qu'un rêve et un espoir.
" Mourir en combattant, c'est la mort détruisant la mort. Mourir en tremblant, c'est payer servilement à la mort la tribut de la vie."
William Shakespeare/ La vie et la mort du roi Richard II.
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Tome 3 : Un dernier souffle d'espoir
FanfictionA la fin d'une guerre tout est censé rentrée dans l'ordre. Censée. Mais ce n'est pas le cas de nos héros. Que feront-ils quand ils vont apprendre que leurs enfants ont été kidnapper par la vile Charléline qui, bien que les rumeurs la croyait mort...