chapitre 25 : raconte-moi une histoire

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John soupira avant d'entrer dans la chambre qu'ils partageaient avec sa femme. Celle-ci était allongée sur le lit, prostrée dans le coin le plus sombre du lit.

Il entra silencieusement et laissa tomber sa veste de commandant et se déshabillant pour prendre ses vêtements de nuit sur la chaise à côté de la salle de bains. Il s'avança doucement vers le lit sans faire un geste brusque et s'assit sur le lit pour la regarder. Celui-ci remarqua qu'elle avait quelque chose dans les mains et qu'elle était secouée de frissons et de légers tremblements successifs. John entoura sa femme dans ses bras et la serra un peu plus contre lui et déposa un baiser dans le creux dans son cou tendrement avant de la serrer un peu plus fort contre lui. Elizabeth se tourna dans son étreinte et passa ses bras autour du cou de son mari.

Pas manqué, John trouva le visage baigné de larmes que sa femme arborait. Il passa une main douce dans ses cheveux embrassant par à coup son visage et ses cheveux, silencieusement. Il ne savait pas comment réagir sans la blesser plus qu'il ne le faisait habituellement avec son manque de tact qui le caractérisait si bien.

" Tu crois que nous avons fait un bon choix en leur faisant confiance ? demanda la jeune femme dans un murmure inaudible alors qu'elle pleurait encore.

- Je sais que tu doutes. Je doute aussi de tout. Mais pour une raison obscure, je peux te dire que je crois en Niam. Même s' il a la mauvaise manie de te regarder un petit peu trop. finit-il par lui avouer en baissant les yeux.

- John ! Tu es sérieux ? demanda-t-elle son visage illuminé par un sourire narquois aux lèvres.

- Bien sûr que je suis sérieux ! Il te regarde !

- Il n'est pas célibataire, John. Et il est très amoureux.

- PARDON ???

- Eh oui, il n'y a pas que nous qui puissions trouver notre âme-sœur, mon amour. Tout le monde a le droit à l'amour quel qu'il soit et qui que nous soyons.

- Je suis donc ton âme-soeur... dit-il avec un sourire fier

- Tu en doutais peut-être ?

- Pas le moindre du monde. Mais te l'entendre dire c'est magnifique, c'est un cadeau magnifique.

- Je t'aime. dit-elle doucement avant de poser son menton dans le creux de son cou en resserrant ses bras autour de son cou.

- Je te promets que nous allons pouvoir retrouver nos enfants. Je t'en fais la promesse. Croix de bois, croix de fer, si je mens j' vais en enfer. murmura-t-il dans le creux de son oreille alors que les larmes et l'émotion gagnait sa poitrine et son coeur de bourrin solitaire.

- Non. J'ai besoin de toi. Alors tu n'as pas intérêt à finir en enfer ! s'exclama Elizabeth en passant une main douce entre ses mèches de cheveux, les yeux plongés dans les siens.

Il sourit doucement avant de déposer un léger baiser sur ses lèvres et de fermer les yeux et de respirer le peu de parfum qu'elle mettait encore et qui caressait délicatement ses narines comme une brise.

" Dors un peu ma chérie. Nous allons retrouver nos enfants.

- Je n'ai jamais douté que tu allais les ramener à la maison... mais je suis leur mère et j'ai peur pour leurs vies. avoua-t-elle en posant une main sur son ventre.

- J'ai aussi peur que toi et peut-être plus encore...

- Pourquoi ?

- Parce que j'ai l'impression de ne jamais être là pour eux... De n'être jamais là pour toi... et de ne pas les voir grandir ou leur dire que je les aime.... La dernière fois que je les ai vus, je les ai disputés !

- John... tout va bien se passer, on va les retrouver et tu sais pourquoi ?

- Pourquoi ?

- Parce que je sais que tu vas remuer ciel et terre pour retrouver nos enfants. Je te fais confiance. murmura-t-elle avant de l'embrasser à son tour.

- Tu te rends compte que pour des couples, perdre ses enfants les séparent ?

- On a faillit... mais notre amour est visiblement plus fort que nous le croyons."

Il sourit tendrement en lui prenant les mains entre les siennes et de les embrasser l'une après l'autre.

" Raconte-moi une histoire pour m'endormir, cela fait une éternité que tu ne m'as pas partagé un bout de ta vie.

- Une histoire sur ma vie ? demanda-t-il perplexe.

- Oui....raconte-moi ton enfance."

Alors doucement dans le silence des chambres, un rire s'évada dans les couloirs. Un rire que personne n'avait entendu depuis quelques mois.

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5H30 J-60 avant la bataille finale

" Colonel Sheppard ! On vous demande à la porte ! s'exclama une voix grésillante dans son talkie-walkie.

- J'arrive. grogna-t-il en se levant difficilement du lit.

- C'est le colonel Carter, elle veut vous partager une bonne nouvelle."

Il enfila rapidement ses vêtements et se dirigea vers la porte, Elizabeth sur ses talons. Le couple, anxieux à l'idée d'avoir une mauvaise nouvelle, ne parlait pas. Cependant Elizabeth prit tendrement la main de John et celui-ci lui serra plus fort sans pouvoir la regarder.

Tous les deux se précipitèrent dans la salle d'embarquement et l'image de Liberty illuminait la pièce avec un sourire... mystérieux. John fronça les sourcils... Quelque chose n'allait pas. Il le sentait à l'intérieur de lui mais il n'osait pas dire quelque chose pour éveiller les soupçons de sa femme. Loin d'être bête, Elizabeth tourna la tête vers lui. Il ne dit rien et fit signe que tout allait bien.

" J'ai retrouvé la trace des enfants. Ils sont séparés. Pendant que je vais explorer la première, vous devrez explorer l'autre piste. dit Liberty de but en blanc.

- Bien où devons-nous aller ? demanda-t-il un peu sévèrement.

- Je vous envoie les coordonnées tout de suite.

- Merci mon dieu ! s'exclama Elizabeth en soupirant de joie avant de prendre John dans ses bras.

- Comment va Annabeth ? " demanda alors celui-ci en la regardant bien en face même si ses bras étaient autour de la taille de sa belle.

Liberty ne disait rien avant de se tourner vers un coin qu'il ne pouvait pas voir.

" Elle dort... Je vous recontacte bientôt, bonne chance. "

Liberty leur fit un signe de la main avant de fermer la communication.

John, la boule au ventre, se tourna vers ses soldats. Il allait le faire. Et pourtant, il savait que cela n'allait pas se passer comme prévu.

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Quelques parts, des années lumières plus loin, au même moment.

Un grand rire.

" Ils vont aller tout droit vers la gueule du loup. Que je suis intelligente ! s'exclama Charléline en reprenant sa forme naturelle.

- Vous êtes vraiment la meilleure des meilleures ma chère. s'exclama alors la voix sulfureuse de son acolyte.

- Je le sais... c'est pour cela que le président m'a nommé en cheffe de cette partie du plan !" 

Tome 3 : Un dernier souffle d'espoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant