Chapitre 31.

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Après quelques jours d'attente, l'Empereur François-Joseph fit son entrée dans le palais accompagné, avant de penetrer dans la salle de réunion. C'est un homme très âgé, peut-être 83 ans. Il est habillé d'un costume militaire blanc, ayant beaucoup de médaille sur le torse. L'Empereur détient une calvitie et une barbe blanche. Je peux voir sur son visage qu'il est très fatigué par cette guerre. Je me prosterne devant lui avant de lui dire avec respect.

Votre altesse impériale.

Veuillez vous relever, ma chère. Vous êtes avant tout la Tsarine de Russie et reine de Pologne. Me dit-il simplement. Mais j'ai cru comprendre que vous avez trouvé le véritable commanditaire de cet attentat. L'attentat qui a tué mon neveu, l'héritier au trône.

Oui, votre altesse impériale. Lui répondis-je. Mais avant de vous le livré, je voudrais vous parler en priver. Lui dis-je.

Celui-ci acquit de la tête, avant d'ordonner à ses gardes de partir de la pièce. Une fois seuls, nous nous asseyons tous les deux sur une chaise derrière une table.

Je vous écoute... Me dit simplement l'empereur.

Sachez que les actions de Lénine n'étaient que pure vengeance contre la Russie. C'est pour cela que je fais mes plus plates excuses envers cet homme qui a osé assassiner votre neveu et son épouse...

Sachez que vous n'avez pas à vous excuser ma chère. Cela n'est pas de votre fait, mais celui de ce meurtrier. Et c'est pour cela que je réclame justice, tout comme mon peuple. Répond-t-il d'une voix dure.

Je comprends, mais je voudrais que vous fassiez quelque chose en retour, si ce n'est pas trop demandé, bien sûr... Lui répondis-je.

Quelle est cette requête ? Me demande-t-il.

Je voudrais que vous fassiez un traité de paix avec la Serbie et la Russie. Lui dis-je d'une voix ferme.

Celui-ci fronce les sourcils, avant d'ajouter.

Vous m'en demandez bien trop, je trouve. Me répond-t-il.

C'est le prix de cet échange...

Cette fois-ci l'empereur se lève de la chaise, avant de dire d'une voix dure.

S'en ai assez ! Je ne veux en aucun cas passer pour un faible aux yeux du monde et encore moins devant l'Allemagne !

Je me lève à mon tour, avant de lui demander d'une voix suppliante.

Que direz votre femme, Elisabeth ? Que dirait-elle de tout cela ?

En évoquant le nom de sa défunte femme, il se fige et se met à trembler de tout son corps. D'une voix tremblante, avant de l'entendre dire.

Oh, Elisabeth, ma tendre Sissi...

L'empereur se tourne vers moi, les larmes aux yeux, encore marqué par la disparition de sa défunte épouse.

Elle aurait été ici, dans cette pièce... Elle m'aurait sûrement supplier d'arrêter tout ceci... Réponds-t-il faiblement.

Alors faites lui honneur, une dernière fois... Lui répondis-je.

Il se dirige à nouveau vers la chaise et s'assit de nouveau.

Tout est à cause de moi... Réponds-t-il faiblement.

Que voulez-vous dire ? Lui demandais-je ne comprenant pas sa question.

C'est à cause de moi qu'elle fut malheureuse... Elle n'a jamais voulu devenir impératrice... Mais je n'ai rien voulu voir et pourtant... Je l'ai vu dépérir à petit feu... Mais je n'ai rien fait... Savez-vous ce qu'elle a dit à sa gouvernante une fois ? Me demande-t-il d'une voix emplie de tristesse.

Je fis non de la tête, bien trop attristé par ce moment.

Elle a dit à sa gouvernante que si je n'avais pas été empereur, elle aurait été la femme la plus heureuse du monde... Je n'ai compris bien trop tard que la notoriété et le protocole ne faisait que la tuer, elle qui aimait tant la liberté... Mais j'ai été égoïste et surtout fou amoureux, mais cela ne m'a pas empêché de la tuer...

Ce n'est pas vous qui l'avez tuée ! Mais cet homme qui se nommait Luigi Lucheni, il l'a poignardé, car il voulait assassiner une tête couronnée. Et c'est malheureusement tombé sur votre femme...

Vous vous rendez compte qu'elle était aimée par son peuple... C'était une femme juste et pleine de bonté... Je dois vous avouer que vous me faites penser à Elizabeth... Mais contrairement à elle, vous êtes heureuse avec votre époux...

Avant de continuer, il essuie ses larmes de tristesse.

Et c'est d'ailleurs pour cela que je garderais votre secret... Répond-t-il en me regardant droit dans les yeux.

Votre majesté ? Lui demandais-je ne comprenant pas.

Que vous êtes ma petite fille... Sachez que Sissi fut très amusée par cette situation, mais qu'elle était sûre et certaine que vous feriez de grande chose. Et elle n'avait pas tort. C'est pour cela que je signerai le traité de paix et j'accepte aussi que vous soyez ma petite fille. M'explique-t-il en souriant.

Je lui souris heureuse, je m'approche de lui avec le traité et nous signons tous les deux, dont il y a déjà la signature de la Serbie. Lorsque tout fut fini, il me prit dans ses bras et m'embrassa sur le front.

Vous êtes une digne Habsbourg et je suis sûr et certaine que vous vous seriez entendu ma femme et vous... Et sachez qu'à partir de maintenant nous combattrons ensemble l'Allemagne.

A Travers Le Temps. Tome 3, l'Âge des Romanov. ( Terminer Et Non Corriger)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant