Chapitre 23.

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Cela fait maintenant 1 semaine que je reste enfermé dans ma chambre et pleure toute les larmes de mon corps. Martha, la gouvernante, me demande de sortir, mais je refuse expressément avant de la faire sortir de mes appartements et de me remettre à pleurer. Il y a aussi des rumeurs qui tournent disant que Nicolas avait repris sa relation avec Alexandra, ce qui me brise le cœur.

Mais aujourd'hui, je serais obligé d'assister à un repas de famille. Et il y aura tout le monde, y compris Alexandra et Raspoutine. Martha me prépare avec douceur, la douceur d'une mère qui a envers sa fille. Voyant mes yeux rougis et de nouvelles larmes apparaître, Martha embrasse le haut de sa tête, avant de m'aider à me relever et de toucher mon ventre et de me dire.

Soyez forte, Catherine... Surtout pour cette nouvelle vie qui est en vous.

Je ne veux pas qu'il me l'enlève, Martha... Lui répondis-je en pleurant.

Martha m'enlace tendrement, avant de me faire comprendre qu'il était temps d'y aller. Lorsque nous arrivons dans le grand salon, tout le monde est installé autour de la table, y compris Alexandra et Raspoutine. Alexandra est assise à côté de Nicolas et, en me voyant, elle prend un malin plaisir d'embrasser Nicolas devant moi. Voyant cette scène, je détourne les yeux ne voulant rien voir et ne voulant pas fondre en larmes. C'est alors que le frère cadet de Nicolas apparaît devant et me tend sa main.

Bonsoir, ma chère belle-sœur, puis-je vous accompagner à table ? me demande-t-il.

Je n'ai pas faim...

Vous n'êtes pas raisonnable, surtout dans votre état... Vous devez vous nourrir. Me dit-il avant de me prendre la main et de nous diriger à table.

Arrivé à une chaise, je m'y assois et décide juste de manger des choses qui coulent tout seul, comme de la purée ou des pâtes. Lorsque des personnes me proposent du vin, je refuse directement, puis mes yeux croisent une nouvelle fois Alexandra qui embrasse Nicolas et cette fois-ci s'en ai trop ! Je me lève brusquement avant de sortir de la salle précipitamment et profondément humilier, j'entends Martha qui m'interpelle, mais je ne fais pas attention, et entre dans ma chambre, mais une immense douleur apparaît soudainement et sent quelque chose couler entre mes jambes, je place ma main entre mes jambes comprît que je saigne. Je commence à comprendre que je suis en train de faire une fausse couche. Je hurle ma douleur, Martha, comprenant ce qui se passe, ordonne au gardes d'appeler le médecin pour qu'il puisse venir en urgence.

Pendant ce temps, Martha m'aide à monter sur le lit, quelques minutes plus tard, le médecin arrive en courant et m'aide à expulser le fœtus. Lorsque tout fut fini, le médecin m'annonce ces condoléances avant d'emporter le fœtus dans une serviette. Après être parti de la chambre, je me suis mise à hurler toute ma douleur, ma tristesse et ma détresse. Martha reste auprès de moi et me berce avec douceur tout en me disant que tout ira bien.

Je veux tant disparaître de ce monde, Martha ! C'est trop dur !

Dites pas cela madame, je serais toujours là pour vous, toujours. Me répond-t-elle en murmurant ses mots avec douceur. Elle reste auprès de moi, jusqu'au lendemain matin, je suis en ce moment même dans le bain, Martha me lave les cheveux avec douceur, mais une personne entre dans la pièce. Martha se tourne vers cette personne, avant de se prosterner et de dire.

Votre majesté...

Martha, j'aimerais parler avec Catherine... Réponds Nicolas.

Elle se redresse subitement et hésite tout de me laisser seule avec Nicolas.

Votre majesté, je ne voudrais pas vous manquer de respect, mais je pense que c'est une mauvaise idée, sa majesté la Tsarine est encore fragile et je ne...

Martha, je ne vous l'ai pas demandé, mais ordonné...

Mais...

Martha, ça va aller... Lui dis-je d'une voix tremblante et fragile.

Martha me regarde et se prosterne devant moi avant de partir doucement et de refermer la porte derrière elle. Lorsque j'entends la porte claquer doucement, je remonte mes jambes contre moi et pose ma tête contre celle-ci. Nicolas s'approche de moi, avant de me demander d'une voix grave.

Pourquoi ne m'avez-vous rien dit, Catherine ? Pourquoi ne m'avez-vous rien dit que vous étiez enceinte ?

Je ne voulais pas que vous me l'enleviez... Lui répondis-je simplement.

Il ne dit rien, mais je rajoute.

Allez-vous une fois de plus m'humilier... Ou m'en vouloir parce que j'ai perdu le bébé...

Catherine...

Lorsque je sens sa main toucher mon épaule mouillée, je sursaute brusquement et m'éloigne d'un seul coup, voulant me protéger de ce danger.

Catherine, regardez-moi...

Je fais non de la tête, mais celui-ci décide autrement et m'oblige à le regarder droit dans les yeux. Voyant mon état, c'est-à-dire le visage creusé par la fatigue, des cernes sous les yeux et aussi blanche comme un linge, ses yeux s'écarquillent avant de murmurer.

Qu'ai-je fais... Se dit Nicolas à lui-même.

Cette fois-ci, Nicolas s'accroupit face à moi et m'enlace étroitement, je ne réagit pas à ce contact, comme vidée de mes forces et n'en pouvant de plus luter. Lorsqu'il remarque que je ne réagissais pas, il s'éloigne de moi et m'aide à me relever pour que je puisse sortir de la baignoire, avant de me couvrir à l'aide d'une serviette propre.

Mais il remarque dans le même lapse de temps que j'avais énormément maigri, voir limite la peau sur les os. Je peux voir facilement le regret traverser ses yeux, celui-ci inspire profondément comme pour reprendre ses esprits et de me couvrir avec une serviette propre.

Il m'aide ensuite à rejoindre le lit et nous nous asseyons sur celui-ci. Il m'oblige à m'asseoir sur ses genoux et m'enlace à nouveau en me berçant avec douceur, tout en me disant après chaque baiser sur les cheveux qu'il est désolé et sans que je puisse contrôler quoi que ce soit, je m'endors.

A Travers Le Temps. Tome 3, l'Âge des Romanov. ( Terminer Et Non Corriger)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant