La grossesse et le jeûne

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Question

Assalamou aleykoum, J'ai lu dans une de vos fatwas qu'une femme enceinte devait jeûner et que les difficultés d'une grossesse n'étaient pas une excuse valable. Concernant une femme enceinte de 5 ou 6 mois qui doit jeûner en plein été environ 17 heures, sachant qu'il est courant qu'une femme enceinte fasse de l'anémie (manque de fer) et que le fœtus est en pleine évolution, cela n'est-il pas une excuse suffisante ?

Réponse 

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

D'une manière générale, il n'est pas permis à la femme enceinte de rompre son jeûne que si elle sait par expérience ou par l'intermédiaire d'un médecin de confiance que le jeûne peut entrainer la dégradation de sa santé ou de celle de son enfant, ou des deux à la fois. Si tel est le cas, elle peut interrompre le jeûne et rattraper le nombre de jours manqués plus tard.

Il est bien connu que les femmes n'ont pas la même force ni le même degré d'endurance face au jeûne, de ce fait on ne peut pas leur appliquer toutes la même règle générale en la matière, la seule règle qui les englobe toutes stipule que si la femme enceinte craint pour sa propre santé ou pour celle du fœtus et que cette crainte est justifiée – par son expérience personnelle ou l'affirmation d'un médecin de confiance, elle peut interrompre son jeûne et le rattraper plus tard. Si elle n'a pas jeûné par crainte sur la santé de son fœtus et non sur sa propre santé, alors elle doit selon l'opinion de l'école chaféite en plus du jeûne de rattrapage nourrir un pauvre pour chaque jour non jeûné et il ne fait aucun doute que cet avis est le plus prudent parmi les avis des oulémas.

Et Allah sait mieux

Quand une femme est enceinte d'un enfant, tous les anges fera Istighfar (repentance) en son nom. Allah SWT aura, pour chaque jour de sa grossesse, écrit pour elle 1000 bonnes actions et effacer de ses mauvaises actions 1000.

Quand une femme enceinte commence à sentir la douleur des contractions, Allah SWT écrira dans ses dossiers comme quelqu'un qui fait du djihad (combat spirituel ou physique) sur son chemin.

Quand une femme devient enceinte de son mari et il est heureux avec elle, elle obtient la récompense d'une personne exerçant dans le jeûne pour Allah SWT et une personne passant la nuit dans ibaadah (culte).

Une femme à partir du moment de la grossesse jusqu'à l'accouchement et le sevrage du bébé, est comme le Mujahid (quelqu'un combats dans le sentier d'Allah, swa) qui est posté sur les frontières de la terre d'islam. Si elle meurt au cours de cette période, elle meurt de la mort d'un shahid (martyr).

Deux salaat raka'at effectué par une femme enceinte est supérieure à 80 salaat raka'at effectué par une femme non-enceinte.

Une femme qui est enceinte reçoit la récompense du jeûne pendant la journée et de faire ibaadah (culte) pendant les nuits.

Une femme qui donne naissance obtient la récompense de 70 années de salaat (la prière) et le jeûne. Pour chaque veine qui ressent la douleur, Allah SWT lui donne la récompense de celui accepté le Hajj (pèlerinage à La Mecque).

Si la femme meurt dans les 40 jours suivant l'accouchement, elle va mourir comme un shahid (matyr). Source

Surate 3 verset 35 :

رَبِّ إِنِّي نَذَرْتُ لَكَ مَا فِي بَطْنِي مُحَرَّراً فَتَقَبَّلْ مِنِّي إِنَّكَ أَنتَ السَّمِيعُ الْعَلِيمُ

"Rabbi inni nathartu laka ma fi batni muharraran fataqabbal minni innaka anta lssami3u l 3alim"

"Seigneur, je T'ai voué en toute exclusivité ce qui est dans mon ventre. Accepte-le donc, de moi. C'est Toi certes l'Audient et l'Omniscient"

(Invocation de la femme d'Imran)

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