Partie 22

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Ayath sortit de sa chambre pour rester au salon. Au même moment Mira, qui venait de faire reposer Mansour, passa prendre un livre sur l'étagère. Ayath se souvint immédiatement de la discussion qui a eu lieu à propos des bijoux de sa femme.

-Mira ?

-Oui ? Sursauta la jeune femme.

-On peut parler un instant ?

-Hum, oui. Répondit-elle timidement.

-Venez vous asseoir ici. Dit-il en tapotant la place près de lui.

Elle s'exécuta.

-Bien. Ce matin, je vous ai autorisé à aller envoyer de l'argent à votre mère. N'est ce pas ?

Le cœur de l'infirmière se mit à battre fortement.

-Oui monsieur.

-D'accord, je peux voir le reçu qui atteste que vous aviez effectué un dépôt ?

Mira avala sa salive difficilement.

-Euh, c'est que...

Elle baissa automatiquement la tête.

-Je vous écoute.

-J'ai malheureusement perdu le reçu monsieur. Je ne sais pas où il est.

-Oh... D'accord. Et donc ma femme a dit qu'elle vous avait vu à la bijouterie. Est-ce vrai ?

Mira était un peu surprise par la question. C'était comme si il ne croyait pas à sa femme. Ou plutôt il voulait lui tendre un piège. Elle choisit de gentiment dire la vérité.

-Oui c'est vrai. Mais elle m'a juste vu et a commencé à m'agresser.

Ayath fronça les sourcils. Il se demanda pourquoi Leyla était devenue violente ces derniers jours.

-Hum, d'accord. Mais que étiez vous en train de faire à la bijouterie ? Ce n'est une agence de transfert d'argent à ce que je sache.

-Je voulais vendre des bijoux afin de compléter l'argent que je devrais envoyer à ma mère malade.

Oh ! C'était donc pour ça. Pensa Ayath.

-Je vois. Et ces bijoux, ce sont ceux de ma femme ?

Mira ne répondit pas. Elle se contenta de fixer son employeur de dans les yeux, ce qu'il comprit.

-D'accord. Je peux avoir ces bijoux ?

-Euh, oui. D'accord.

Elle se leva pour chercher les accessoires.

-Merci Mira. Je vais les remettre à ma femme et cette histoire sera terminée. Sinon, je suis vraiment déçue que vous ayez eu à voler des bijoux. Je devrais non seulement vous renvoyer mais aussi appeler la police. Mais je ne peux pas...

Ayath se tut un instant. Puis il reprit :

-Leyla ne s'occupe plus de mes enfants et Mansour m'en voudra si je vous renvoie. Il ne comprendra pas.

Mira voulut sourire mais se retint de le faire.

-J'espère sincèrement que vous n'allez plus jamais commettre ce genre de délit dans ma maison. Et je ne voudrais plus jamais vous voir traîner près de ma chambre. Est ce que c'est bien clair ?

-Oui monsieur. Très bien.

-Vous pouvez vous en aller. J'en ai fini.

-D'accord monsieur.

Elle se leva précipitamment pour rejoindre sa chambre. Une fois là bas elle sautilla de joie telle une petite fille.

De son côté Ayath sortit prendre l'air.

L'infirmière Où les histoires vivent. Découvrez maintenant