Chapitre 17

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Chapitre 17 :

Le bruit perçant d'une sonnette m'éveille en sursaut. Je me redresse, désorientée. Depuis quand il y a des sonnettes dans les hôtels ? Apparemment, c'est le cas dans les suites pour les riches, car sans conteste j'entends une sonnerie à laquelle personne ne répond.
 
– Harry ?
 
Je m'attends à l'entendre répondre depuis la salle de bains, mais comme rien ne vient je me lève, encore endolorie et langoureuse. Je sursaute à nouveau en entendant un autre coup de sonnette suivi par une voix qui annonce : « Service d'étage ! ».
 
La perspective du café me ranime.
 
– Un instant ! je réponds en cherchant quelque chose à me mettre.
 
Je repère un peignoir posé sur le dossier d'une chaise, ce qui m'arrange bien, vu l'état de ma robe. C'est Harry qui l'a déposé là, évidemment. Mais où est-il ?
 
Je me précipite hors de la chambre et traverse la salle à manger pour gagner la porte. Le garçon d'étage attend depuis cinq minutes au moins, mais il reste imperturbable.
 
– Bonjour, madame, dit-il en entrant avec son chariot.
 
Il commence à disposer les plats sur la table nettoyée. Harry n'a pas chômé, ce matin. À mesure qu'il ôte les cloches des assiettes, je réalise à quel point j'ai faim. Il y a du café, du jus d'orange, des ½ufs, du pain grillé, une gaufre, des fruits et assez de bacon pour nourrir un régiment. En revanche, il n'y a pas assez de vaisselle pour autant de choses. À vrai dire, il n'y a qu'une tasse, un verre et un couvert enveloppés dans une serviette en tissu noir. Je suis peut-être au ralenti, ce matin, mais je viens seulement de comprendre que Harry m'a faussé compagnie.
 
– Désirez-vous autre chose ?
 
– Non. Merci. Dois-je signer quelque chose ?
 
– Non, madame, mais j'ai également ceci pour vous. Il sort de sa poche intérieure une petite enveloppe qu'il me tend. M. Styles m'a demandé de vous la remettre avec votre petit déjeuner.
 
– Oh ! dis-je en prenant le mot, surprise mais ravie. Merci.
 
Je garde l'enveloppe à la main jusqu'à son départ. Elle est en papier épais, cachetée, avec le nom de l'hôtel au dos, et j'utilise le couteau pour l'ouvrir. J'en sors une petite feuille pliée du même papier, avec l'écriture nette et précise de Harry.
  

« Ma chère mademoiselle Fairchild,

Savourez votre petit déjeuner. Si vous désirez quoi que ce soit, appelez simplement le service d'étage. Je ne savais pas ce dont vous auriez envie. Personnellement, je me suis réveillé en n'ayant envie que de vous, mais devant votre allure si charmante, j'ai préféré vous laisser dormir. Je dois être à San Diego  pour  un  petit  déjeuner  d'affaires  à  6  heures  avec un  associé  un  peu difficile,  mais  je  serai  de  retour  à  Los  Angeles  à  11  heures.  Conservez  la chambre. Allez faire quelques achats dans la boutique de l'hôtel. Allez au spa. Faites ce qu'il vous plaît.

Je vous retrouverai dans quelques heures, et le reste du dimanche sera à nous. J'attends avec impatience nos prochaines retrouvailles.

Je dois avouer que je n'ai jamais séduit  plus belle femme dans un  hôtel. Maintenant que j'ai fait votre connaissance, je me demande ce que j'ai manqué pendant toutes ces années...

À tout à l'heure. En attendant, imaginez-moi en train de vous caresser.

Votre Harry.
 

Trilogie Styles [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant