Chapitre 22 :
Ce qui est bien, avec les limousines, c'est qu'elles ont un chauffeur. Je profite pleinement de cet avantage et rentre chez Harry plus que grise, après avoir bu la moitié de l'excellent chardonnay d'Evelyn. Rien ne m'intéresse, à part dormir, et je me dirige vers le lit, regrettant seulement de m'y coucher seule.
Je prends mon téléphone que j'ai laissé sur la table de chevet et je tape un texto :
« Dans ton lit. Ivre. Aimerais être avec toi. »
J'ignore quelle heure il est à Londres. J'ai trop bu pour prendre la peine de faire le calcul, je ne sais donc pas si Harry est réveillé. Mais quelques secondes seulement s'écoulent avant que je reçoive la réponse : « Aimerais être avec toi aussi. Suis à l'aéroport. Je rentre te retrouver. Dis-moi que tu es nue. »
Je souris et tape ma réponse : « Complètement. Je mouille. J'ai envie de toi. Dépêche-toi de rentrer. Je suis harrynisée et je ne vais pas tenir bien longtemps sans toi. [harryniser (v.) : avoir besoin de Harry, notamment dans un sens sexuel, en actes et en paroles. Exemple : Nikki Fairchild.] »
Il répond presque aussitôt : « J'aime cet ajout à ton lexique. Et maintenant, je vais bander pendant tout le vol de retour. On embarque. À plus tard. En attendant, imagine-moi en train de te toucher. »
Je ne sais pas s'il va recevoir le texto, mais j'envoie un dernier message : « Oui, monsieur.»
Après quoi, le téléphone serré contre moi, je m'endors.
Je suis réveillée par la vibration du téléphone contre ma joue. Je me retourne, décontenancée. Il est déjà plus de midi et j'ai manqué un appel. Je vérifie s'il est de Harry, mais c'est seulement un message d'Evelyn pour me dire que j'ai oublié mon appareil-photo chez elle. Je me maudis intérieurement puis consulte mes mails. Je pourrais lui en envoyer un pour lui dire que je passerai le chercher bientôt.
Et là je vois un mail de Harry.
« Nikki, suis en escale à Amsterdam. J'arrive à LAX à 17 heures. Cela t'ennuie-t-il si nous allons à une soirée de bienfaisance ce soir ? Elle commence à 21 heures. Je préférerais être avec toi, mais le cabinet de Maynard en est le sponsor. Il me jure que la presse sera filtrée. Quiconque t'importune se fera virer. Jamie est invitée elle aussi. Tiens-moi au courant. Tu me manques. »
Je lis le message deux fois en me demandant pourquoi je souris autant. C'est seulement à la troisième que je comprends la raison : il me demande, il n'exige pas. J'en suis aux anges. Après quoi, je réponds sans savoir s'il pourra me lire avant d'arriver.
« Évidemment, monsieur. Mais quel polisson vous faites, à faire semblant de me demander mon consentement alors que vous savez que je ferai ce que vous voulez, quand et comme vous le voudrez. J'espère que vous passerez votre vol à échafauder d'intéressants scénarios...
PS : J'ai la robe idéale à la maison. Passe me prendre à l'appartement à 20 heures, je verrai si Jamie est disponible... »
Jamie est ravie de se joindre à nous, délaissée par Raine qui sort avec ses potes.
*
* *
Je ne sais pas très bien à quoi m'attendre dans un défilé de mode donné par un cabinet d'avocats, mais il se trouve que Bender & Twain est simplement l'un des nombreux sponsors de cette soirée qui récolte des fonds contre le diabète juvénile. Elle a lieu dans un restaurant de Beverly Hills, mais l'endroit a tellement été redécoré qu'il est difficile d'imaginer qu'il ait jamais servi à autre chose qu'à des défilés de mode. La gigantesque salle est divisée par un long podium autour duquel sont alignées des chaises. Tout autour se trouvent des tables chargées de documents, billets de loterie et paquets cadeaux. Jamie et moi en piquons un et sommes ravies d'y trouver des cosmétiques, brosses à cheveux, et même un ravissant débardeur noir.
– C'est génial, dit-elle à Harry. Merci de m'avoir invitée.
– Ravi de t'avoir avec nous, dit-il.
Il est de bonne humeur, depuis son retour de Londres.
– Alors, le voyage s'est bien passé ? je demande dès que Jamie est partie faire de la communication.
– En effet.
– Sofia va bien ?
– Elle est installée. Pour elle, on ne peut pas rêver mieux. J'ai eu des nouvelles de Charles. Il travaille avec mes avocats en Allemagne, et avec un peu de chance ce problème va également se régler.
– Tu veux dire qu'il n'y aura pas de mise en examen ?
– C'est ce que j'espère.
– Ce serait génial. Et même si je n'ai aucune idée de ce que sont les affaires internationales ou le genre de lois que les Allemands pensent que tu as enfreintes, tu sais que tu peux m'en parler. Je ne comprendrai peut-être pas, mais je te promets de te soutenir.
– Un jour, quand je serai prêt, je te promets de t'en parler, répond-il avec une expression étrangement circonspecte avant de m'attirer à lui pour un rapide et chaste baiser. Et je suis sûr que tu comprendras.
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Trilogie Styles [Tome 2]
RomanceVoici la réécriture de la Trilogie Starck de Julie Kenner version Harry Styles des One Direction. Le Tome 2. « Pour Harry, notre passion est un jeu. Pour moi, c'est féroce, aveuglant et réel. Ses envies sont claires : besoin de jouissance, de contrô...