Les Jumeaux - Tome 2

Chapitre 24 - Le déluge

Hana avait été la première à finir la méditation à la cascade de la vérité. Miyori et Fuyumi étaient un peu jeune pour bien comprendre la puissance de la cascade, et Riyû et Mitsuki avaient beaucoup de problème personnel pour avancer vite sur la compréhension de soi. Au final, le fait de se trouver tous les deux leur avaient permis de mieux avancer. Après plusieurs semaines d'essai, la cascade les avait estimés assez pur pour poursuivre sur le chemin qui menait à la parfaite entente avec le Bijuu.

Comme pour la cascade, elle avait passé très peu de temps dans la salle de la destinée. Kokuo était un démon calme et entendu. Il était peut-être le démon qui possédait le moins de haine pour le monde shinobis depuis le début, celui qui avait toujours été le plus proche de ces jinchurikis. Sa compréhension des lignes de la destinée lui donnait aussi un avantage. Alors que les autres Bijuus voyaient leur vie ruinée par les hôtes, Kokuo savait que chaque cycle avait un début et une fin. Hana avait donc rapidement recommencé les méditations avec son père et les combats avec sa mère. Son père était un puissant ninja, mais il n'aimait pas particulièrement se battre. Les entraînements avec Kokuo se faisaient ensuite avec Utakata ou Yagura, puisque ces parents n'avaient plus la force de subir des attaques de chakra de cette envergure.

Hana avait aussi la chance de pouvoir s'entraîner avec Gaara et Shukaku, qui lui permettait de s'entraîner notamment aux maniements des sceaux. Naruto n'avait pas le temps de venir sur l'île pour entraîner les nouveaux jinchurikis. Cependant, il avait donné un sceau de téléportation à Gaara qui venait avec Ayati pour les entraînements du groupe de reconnaissance. De plus, la présence de Kokuo qui avait une affinité pour les cinq Jutsus élémentaires lui avait permis de maîtriser parfaitement le Jinton, l'art de la poussière. Son père lui avait affirmé qu'elle était plus puissante que ces deux parents maintenant.

Plus de quatre mois depuis qu'elle était devenue le jinchuriki de Kokuo, et trois mois que les ninjas choisis pour aller au pays Java venaient s'entraîner. Ayati, Kerhin, le fils de A, Sofia, Okhyr et Abraor, les trois ninjas de Kiri venaient une semaine par mois sur l'île pour s'entraîner tous ensembles. Elle avait pensé que les ninjas de Konoha feraient de même mais non. Elle avait été déçue en apprenant que Karin ne ferait pas partie de l'expédition. Ayati, Aya et Karin étaient ces plus proches amis mais aussi les ninjas étrangers avec qui elle avait le plus travaillé, même si elle connaissait bien Kerhin. Elle savait que Karin avait quitté le monde shinobis pour entrer dans l'université de Tsunade, mais elle avait espéré. Une dernière mission pour la route. Elle avait fait une erreur.

Il y a deux mois pourtant Karin était apparue au côté d'Aya pour l'entraînement. Naruto avait estimé que Karin serait un atout pour l'entraînement. C'était une excellente ninja et elle maîtrisait bien mieux les fûinjutsu que les autres. De plus, ces capacités innées pourraient être un atout pour améliorer l'entraînement de tout le monde. Il était vrai qu'en sa présence, les entraînements étaient deux fois plus intensifs et éprouvants. Cependant, les filles de Konoha ne restaient que deux ou trois jours. Trop peu pour passer du temps avec elle, pour créer des liens. Cette expédition avait aussi besoin de cela. Elle savait qu'Aya était une fille joyeuse et très ouverte. Mais...

Ok, elle s'était avouée que le problème n'était pas Aya ou tout le reste. Elle aurait voulu passer plus de temps avec Karin. Cela faisait plus d'un an qu'elle ne la voyait presque plus. Karin était la fille de Naruto et avait un fort pouvoir politique. Elle travaillait donc avec tous les villages tandis qu'Aya était plus sur Suna et Iwa. Le caractère maternelle et dominant de Karin lui manquait. Elle savait aussi que Karin ne quitterait pas son village par amour contrairement à ce qu'avait fait sa mère pour son père. Mais sa mère lui avait déjà dit. Les jinchurikis n'appartenaient pas à un village mais à l'île. Elle pourrait faire cela par amour. Mais aimait-elle Karin comme une amie ou une amante ? Elle ne savait pas encore très bien d'où ce besoin de passer du temps avec elle.