Les Jumeaux - Tome 2

Chapitre 74 - Les trois pierres du Phénix

Haruno ne bougeait pas sous les regards globuleux des différentes créatures autour de lui. Les lances pointues l'entouraient dans une cage si bien serrée qu'il n'osait pas faire un mouvement. Il ne s'inquiétait pas particulièrement pour lui, mais pour Kirito. Il avait enfin fini par révéler ses sentiments. Il avait enfin fini par ouvrir son cœur. Et par la plus grande des chances, son ami à la chevelure de feu y avait répondu positivement. Il se sentait si heureux qu'il ne pouvait risquer de perdre tout cela.

Ils avaient été envoyés ici par le phénix et l'oncle décédé de Kirito. Les deux ne les auraient pas envoyés à l'échafaud. Il devait continuer d'y croire. Il y avait forcément un moyen de s'en sortir. Il frissonna en voyant la cascade s'illuminer de nouveau sous un flot d'énergies. Il sentit l'excitation parmi les créatures des mers. Comment ces créatures modelées par l'énergie du phénix avaient pu se retourner contre lui ? Est-ce que les autres groupes avaient autant de problème qu'eux ?

Une secousse ébranla l'ensemble du royaume de la mer. Les structures en nacre se fissurèrent autour d'elle sous les petits cris des créatures de la mer. L'eau envahit le royaume avant de se figer. Les hommes de la mer s'écartèrent de lui pour se préparer aux combats. Deux auras monstrueuses se dirigeaient vers eux. Haruno se fit tout petit et se rapprocha de la cascade. L'eau de l'océan s'était scindée en deux devant deux personnes immenses. Leur pouvoir était si monstrueux que l'eau s'écartait devant eux. Ils contrôlaient des millions de tonne d'eau avec le petit doigt.

Les hommes de la mer naviguaient dans l'eau autour des êtres Célestes avant de se jeter sur eux. Pourtant personne ne pouvait les toucher. Le chakra bouillonnait autour d'eux. Avec leur être royal, ils se dirigeaient lentement vers la cascade. Ils avaient un objectif et même si Haruno était complètement effrayé, il devait agir pour sauver Kirito.

Les deux Célestes avaient des formes vraiment différentes du commun des mortels. Leurs corps étaient comme étirés mesurant plus de trois mètres de haut. Le premier avait de long cheveux, une moitié plus obscure que la nuit, et l'autre d'un blanc presque lumineux. Le second avait les cheveux courts d'un jaune étincelant. Des éclairs couraient le long du corps du second qui leva une main répandant un vent tonitruant. Le tonnerre résonna alors que le ciel s'obscurcissait.

Les hommes de la mer hurlèrent. Haruno pouvait voir les enfants et les femmes fuirent dans l'océan. Les hommes restèrent sur place. Ils déchaînaient les forces de l'océan contre les deux Célestes sans réussir à empêcher leur avancée. Le jeune homme devait prendre une décision et rapidement. Même si la cascade s'était illuminée il y a plusieurs minutes, Kirito ne donnait toujours pas signe de vie.

- Pousse-toi de là, siffla le Céleste du Panda.

- Vous n'êtes pas les bienvenus dans notre monde.

Haruno n'était pas le ninja le plus puissant de Konoha. Parmi les cinq éléments, il ne maîtrisait que le Doton. La force de la terre répondait à son commandement mais au milieu de l'océan, il se sentait faible. Même en disant cela, il se sentait faible partout. Ses capacités lui venaient de son père. Le Byakugan. La capacité de percevoir les lignes de chakra dans son environnement. Mais même avec cela, il avait des difficultés. Des difficultés à maîtriser les délicates lignes de chakra à cause de la puissance lui venant de sa mère.

- Byakugan !

Les yeux d'Haruno se couvrirent d'un voile alors que ses veines pulsaient. Il mettrait tout en œuvre pour protéger Kirito. Même sa vie. Il glissa ses jambes sur le sol pour tendre ses bras. Il porta son regard sur les deux Démons qui lui faisaient face. Ils voyaient un tourbillon de chakra mais aucun nœud. Les membres de son clan étaient capables de voir les nœuds de chakra et de les influencer, soit en les bloquant, soit les amplifiant. Ces êtres n'avaient aucun nœud. Leurs corps étaient faits en entier de chakra. Il libéra d'un coup la puissance de son chakra. Le nacre autour de lui commença à s'élever dans les airs.