The Hobbit - La Corneille du Roi

Chapitre 21

Notes de l'auteur : 

Avec un grand, trop grand retard, je vous poste aujourd'hui ce chapitre. N'étant pas dans les films, il m'a été très difficile de le rédiger, surtout car il contient beaucoup d'informations, et des termes et noms très compliqués... Vous aurez le droit de ne pas comprendre, de ne pas retenir, quoiqu'il arrive, je répondrai à vos questions quand l'histoire sera finie ! 
Je compte bien la finir, car c'est en grande partie pour moi que j'écris. Ces derniers mois, comme pour beaucoup d'entre nous, la situation a été très dure. Je souhaite qu'un jour, la Lumière puisse revenir illuminer nos jours, que l'on puisse retrouver le goût de la vie et avancer tous ensembles, au-delà de la haine et de la souffrance. Continuez de croire, nous allons nous en sortir. 
Je vous remercie du fond du coeur de me suivre, de continuer de me lire et d'avoir été patient(e)s... je promets un effort pour la suite. 

- Le Conseil peut commencer, déclara la reine des Tuatha Dé Danann.  

La souveraine s'assit dans son fauteuil, prit une profonde inspiration puis posa les yeux sur les hommes qui la dévisageaient. 

Tous étaient assis autour d'une large table en pierre, ronde et sculptée de scènes de guerre -un mélange de victoires et de défaites. Chacun arborait une tenue propre à son titre. Les dix premiers, dans leurs lourdes armures étincelantes, étaient des chevaliers. Ils étaient les plus forts et les plus preux de tout le pays, impliqués dans les combats et la protection des clans qui constituent les Gens de la Tribu de Dana. Les quatre suivants, vêtus de riches étoffes en velours pourpres ainsi que d'une coiffe en chapeau sac noir encadrant leur visage sévère, étaient des Móra*, seigneurs des quatre différentes provinces de l'île, celles-ci portant les noms de Cúige Chonnacht, Cúige Laighean, Cúige Mumhan et Cúige Uladh*. Les derniers, dans des habits plus aisés et colorés, se faisaient reconnaître de par leurs oliphants d'ivoire gravés de combats nautiques : Les capitaines de marine. Moitié moins nombreux que les chevaliers, ils étaient toutefois aussi importants qu'eux sur le plan militaire. 

Faolan* était parmi eux. L'accablement pesait sur ses traits inquiets, creusait des rides dans sa peau légèrement tannée par le soleil marin. Il n'avait pas vieilli depuis la dernière fois, il avait seulement été malmené par les fléaux qui secouaient actuellement le pays, fléaux qui étaient la raison pour laquelle le Conseil étroit avait lieu pour la troisième fois cette année. 

- Brien, Mór du Cúige Chonnacht, en charge de retranscrire sur papier chaque parole prononcée autour de cette table depuis le premier Conseil, veuillez nous rappelez les faits qui nous réunissent ici, ordonna la régente en inclinant la tête vers son sujet. 

Le dénommé Brien salua respectueusement la Dame, faisant balancer son chapeau sac comme des ailes de corbeau autour de son visage carré. Sa langue glissa sur ses lèvres pour les humecter, sa barbiche remuant au passage de la chair rose. Il éclaircit sa gorge, jeta un regard à l'assemblée puis parla :

- Tout a débuté après que le poisson eut massivement manqué en mer, que les troupeaux et les gibiers ont commencé à s'amoindrir et les récoltes s'appauvrir. Ne survit à ce jour que la pomme de terre, assez résistante à cette étrange moisissure qui pourrit et noircit le sol des terres du Sud et du Nord, de l'Est et de l'Ouest. Ensuite, la multiplication des frappes ennemies, de plus en plus brutales. Les morts dans nos troupes ont augmenté, et des habitants ont été victimes de ces attaques. Par conséquent, ils quittent leurs terres et fuient vers l'intérieur du pays. Cette migration provoque un agglutinement dans les villes, apportant de nombreuses hostilités, de la pauvreté et plus récemment, la propagation de maladies, un soupire s'échappa de ses lèvres, son visage se fit grave. Ces catastrophes se sont produites à la suite, dans un court laps de temps. Leur source n'a peut-être pas encore été déterminée... mais je ne peux m'empêcher d'affirmer tout haut ce que tout le monde pense tout bas : c'est une punition divine.