The Hobbit - La Corneille du Roi

Chapitre 13 : Le Hobbit, un voyage inattendu

Note de l'auteur : La fin des vacances approchent pour beaucoup, j'espère néanmoins que vous avez toutes et tous pu profiter au mieux de ces jours de repos. Le temps a vite filé entre mes doigts, j'avoue avoir encore du mal à croire que la rentrée est pour bientôt... 

Mais voilà, je vous apporte un tout nouveau chapitre, qui vous fera enfin entrer dans l'histoire du Hobbit !! 

Je vous souhaite une excellente lecture !

Ne plus respirer. Ne plus bouger. Ne plus penser à autre chose que sa cible. Un seul battement de cil, et il partait. Un seul faux pas, et elle perdait sa proie. 

Le cerf qui lui faisait face, à si peu de mètres, remua les oreilles, à l'affût d'un prédateur. Il renifla l'air, observant tout autour de lui. Il ne voyait pas la chasseresse qui le tenait en joue, cachée dans les branches d'un arbre. Il sentait cependant la présence de quelque chose. 

Aingeal le sentit aussi. Quelqu'un d'autre qu'elle et la bête approchait. Elle ne débanda pas pour autant son arc, prête à lâcher sa flèche dans le flanc de l'animal. Il ne souffrirait pas, la mort lui sera rapide. 

Des craquements, au loin, attirèrent l'attention de l'étrangère, tandis qu'immédiatement, le cerf déguerpit. La femme au masque rangea son arme et se cacha un peu plus dans les feuillages, muscles tendus et les sens aiguisés. Qui donc venait ? Des orcs ? Ici, ce relevait de l'impossible. Elle ne ressentait pas danger, ni d'hostilité. Des hobbits ? Les frontières de la Comté étaient désormais bien éloignées pour que les semi-hommes aient la résolution de s'aventurer loin de chez eux, en particulier la nuit tombée.

Deux silhouettes se détachèrent du décor. Elles étaient petites, et leurs voix étaient graves, leur démarche nonchalante et balancée. La voyageuse patienta encore, jusqu'à ce que les deux individus passent sous son arbre. Un sourire orna ses lèvres lorsqu'elle les reconnut. Elle se détendit et s'assit confortablement, les bras croisés sur sa poitrine. 

- Vous faites beaucoup de bruit, pour deux personnes seules, clama-t-elle. 

Les concernés levèrent la tête vers leur interlocutrice. Ils lâchèrent des cris d'exclamation, surpris de trouver là une ancienne connaissance. Ancienne est un grand mot, un mois et plus s'étaient écoulé depuis que les neveux du roi avaient rencontré la protectrice de leur oncle.  

- Aingeal ! Ça alors !, s'écria avec joie Kili. 

- Ravie de vous revoir, mes princes !, exprima l'étrangère en atterrissant souplement au sol. 

D'une délicate révérence, elle salua les deux princes. Ils répondirent à son inclinaison avec maladresse, ce qui eut pour effet de faire glousser la femme au masque ; s'ils avaient reçu toute l'éducation d'un guerrier, celle du gentilhomme laissait à désirer. 

- Vous ici, c'est une sacrée surprise !, déclara Fili. Que faisiez-vous ? 

- J'avais pour cible une magnifique bête... quand, ayant entendu des bruits, elle prit la fuite. 

- Je crois comprendre que c'est de nous qu'elle a pris peur..., bredouilla l'aîné, désolé. 

- Je le pense aussi, mais je ne m'en fais pas, rassura Aingeal. Il doit me rester de quoi tenir pour ce soir.