15 - Every kiss, it gets a little sweeter

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Je me levais ce matin là sans en avoir vraiment envie. Il m'était de plus en plus difficile de voir Louis en face de moi sans vouloir me jeter sur lui et l'embrasser avec plus de passion que je n'en avais jamais fais preuve, ou même juste effleurer sa peau pour sentir les papillons s'enflammer dans mon ventre. Pourtant, je me dirigeai tout de même vers la cuisine dans laquelle régnait une odeur de café.

- Déjà debout ? s'étonna Louis

Il me reluqua de haut en bas, ce qui me rappela que j'avais complètement oublié de m'habiller avant de venir manger.

- Tu as conscience que tu te tiens à moité nu face à un mec gay ?
- Apparemment. fis-je d'une voix encore endormie.

Je décidais de ne pas y prêter attention et allais prendre mon café. Je sentais le regard de Louis sur moi mais me dis que ça ne devait être qu'une illusion qui me rappelait encore plus à quel point je désirais que Louis me regarde vraiment. Je me tournais comme pour me prouver que j'avais raison, et vis les yeux de Louis plantés sur mes fesses. Il détourna immédiatement le regard mais son petit sourire en coin ne m'échappa pas. Je ne dis rien là-dessus et lui non plus.

Je bus mon café en silence tout en observant le corps de Louis. Il avait les cheveux en bataille et des petits yeux qui ne demandaient qu'à retourner dormir. Je me demandais ce à quoi il ressemblait en dormant. Qu'arrivait-il à son sourire et ses yeux rieurs ? était-il toujours aussi beau lorsqu'il était pris dans les bras de Morphée ? Je l'avais déjà vu dormir, mais cela remontait à une autre époque, tant de choses s'étaient passés depuis. Je me demandais si cela me ferait le même effet de le voir assoupi, d'être tout contre lui et écouter les battements de son coeur ralentir pendant qu'il tomberait dans le sommeil.

Reprend toi Harry !

J'avais vaguement conscience que je le dévisageais mais il n'y avait rien à faire, le corps de Louis me suppliait de le regarder. Je descendis ensuite mes yeux vers ses lèvres. J'étais persuadé qu'elles étaient douces et qu'elles pourraient m'offrir le meilleur des réveil tous les matins en se posant sur les miennes. Mon regard descendit ensuite automatiquement dans son cou, là, je voulais laisser des traces qui montreraient que Louis m'appartenait, à moi et à personne d'autre. Avant que je ne puisse continuer, il se leva et se déroba de ma vue. Je voulais le poursuivre, l'attraper et écraser mes lèvres sur les siennes dans un long baiser, mais ne le fis pas. Je savais très bien que Louis me rirait au nez si je faisais une chose pareille. Pourtant, l'envie de le faire amplifiait à chaque seconde qui passait.

Je retournais dans ma chambre et me posais à mon bureau, une feuille devant moi et un stylo dans ma main. Les mots fusèrent et paraissaient évident. Par moments j'en changeai certains mais, dans l'ensemble, la première version était déjà bien. Je passais toute ma fin de matinée et mon début d'après-midi à rendre cette chanson parfaite.

Aux alentours de quatorze heures trente, Louis entre dans la pièce et, après avoir été surpris de me retrouver à moitié nu, me donna une assiette de pâtes pour éviter que, d'après lui, je ne meurs de faim. Je mangeais rapidement et peaufinais les derniers détails avant de prendre ma guitare en composer. Les heures passèrent mais je restais imperturbable. J'avais besoin de finir et que tout soit parfait. Lorsque tout me parut impossible à changer, je m'arrêtais et jouais une dernière fois ma chanson.

One day you'll come into my world and say it all

You say we'll be together even when you're lost

One day you'll say these words

I thought you'll never say

You say we're better off together in our bed

AddictedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant