Addicted

33 - I wanna tell the world that you're mine, boy

Depuis que j'avais vu Louis dans le pire des états, je le surveillais constamment et ne me détachais pas de lui. Il allait de plus en plus mal mais se faisait violence pour ne pas le montrer à sa famille. J'avais peur pour lui mais je ne voulais qu'il s'en rende compte, ce pourquoi nous étions seuls la plupart du temps. Ce n'était pas facile ni pour Louis ni pour moi mais nous étions souvent dans notre chambre où il dormait et je le regardais ou prétendais faire autre chose. il se cachait de sa famille et ne se montrait que lorsque c'était nécessaire. Il essayait de me pousser à passer plus de temps avec eux mais je ne restais jamais bien longtemps, trop inquiet pour ne pas retourner à lui. Je voyais qu'il lui était difficile de ne pas aller jouer avec ses sœurs ou parler de tout et de rien avec sa mère pendant des heures, mais il s'en empêchait tout de même. J'avais bien vu la douleur dans ses yeux le jour de l'anniversaire de Félicité, quand nous étions resté hors de notre chambre pendant tout le temps des festivité. Il avait refusé pas qu'on se concentre sur lui, ce pourquoi il avait prétendu que tout allait bien pendant toute la journée même si, dès qu'il se pensait seul pendant un instant, je voyais les larmes se former dans ses yeux et ses mains se mettre à trembler de nouveau. J'essayais moi aussi de ne pas montrer ma peine, mais il était parfois difficile de cacher mon inquiétude et ma tristesse de voir Louis ainsi.

Ce jour là, nous étions, comme toujours, dans notre chambre. J'y jouais de la guitare pendant que Louis tournait en rond dans la pièce. Je me haïssais de m'être presque habitué à cette situation. Louis passait sans cesse sa main dans ses cheveux et soupirait, pendant que je refaisais Sweet Creature entre et encore. Je voulais le prendre dans mes bras et lui dire que tout allait bien se passer mais je savais qu'il risquait de me rejeter et recommencer à me dire qu'il se détestait, qu'il ne voulait pas mais n'avait pas le choix. Je préférais ne rien lui dire même si cela voulait dire que je ne pouvais rien faire lorsque je le voyais trembler et pleurer, ou complètement perdre l'esprit. Je me refusais de montrer ma faiblesse et le point auquel il me manquait mais ça devenait de plus en plus difficile à faire.

- Lou, je t'en supplie arrêtes.

Il se tourna vers moi et eut un air coupable.

- Pardon Hazza.

Il avait une toute petite voix et je voyais qu'il avait pleuré. Je me levais pour aller le prendre dans mes bras lorsqu'on toqua.

- Le dîner est prêt ! s'exclama Lottie depuis l'autre côté de la porte

J'embrassai juste la joue de Louis avant de prendre sa main pour l'emmener en bas des escaliers, non sans m'être assuré qu'il était prêt. Il me fit signe que nous pouvions y aller. Nous descendîmes dans la salle à manger où Jay et les sœurs de Louis nous attendaient.

- J'espère que vous avez beaucoup de nouvelles chansons pour nous. dit Fizzy, comme elle le faisait à tous les repas depuis son anniversaire. J'exige de les entendre avant que vous ne partiez samedi.

Je me tournais vers Louis, cherchant dans son regard ce qu'il allait répondre cette fois-ci.

- En fait, il n'y en a qu'une. Elle s'appelle Sweet Creature et c'est à Harry qu'on la doit.

Tous les regards se tournèrent vers moi mais je ne voyais que Louis. Il l'avait véritablement écouté ? Il savait ? J'affichais un grand sourire.

- On verra plus tard.

Daisy vint interrompre le moment en posant son doigt sur une de mes fossettes.

- Je les trouve drôles. dit-elle, ce qui fit rire tout le monde

Dès lors, même si mes yeux quittaient Louis que rarement, nous finîmes le dîner dans la bonne humeur général. Je voyais que Louis était véritablement heureux et n'était pas en train de prétendre l'être, ce qui me permit de profiter de l'instant. Même après avoir fini de manger, nous restâmes très longtemps tous ensemble à parler et jouer à des jeux avec les petites. J'appris que Daisy était une très mauvais perdante, même si je m'en étais douté, Félicité réfléchissait à des stratégies de plus en plus difficiles à percevoir, pendant que Lottie nous trahissait tous un à un, Phoebe risquait toujours tout, Johannah laissait ses enfants gagner, pendant que Louis et moi nous disputions pour savoir quel serait notre prochain coup puisque nous avions été contraints de jouer ensemble. Finalement, ce fut Lottie qui gagna la partie mais aussi les plaintes des autres parmi lesquels Daisy et Louis étaient les pires. Je ne pu m'empêcher de rire en les voyant ainsi, très rapidement rejoint de Johannah.