- Harry ? C'est bon je peux rentrer ?
Aussitôt, tout son corps se congela et un frisson glacé remonta son échine. Sa serviette. Ou était sa serviette ? Un rapide coup d'œil désespéré lui indiqua qu'elle gisait sur le sol, le narguant, juste en face de lui. Il fallait à tout pris qu'il cache son érection siégeant fièrement contre son torse, car là, il n'avait plus d'excuses pour ses actions.
- NON !, cria-t-il au blond en sautant par-dessus le rebord de la baignoire.
Mais dans sa hâte, il se cogna contre la céramique et trébucha sur le sol, tête la première contre le carrelage mouillé. En une fraction de seconde, grâce à ses réflexes, il envoya ses mains en avant pour se protéger et tomba lourdement sur son bras droit, qui claqua contre le sol dans un bruit sourd. Il n'eut pas le temps de crier sa douleur que déjà, tout son côté droit s'embrasa de plaisir. Une vague ou plutôt une tempête s'abattit sur son corps et très vite toute sa peau se retrouva noyée d'une chaleur suffocante.
- Non !, grogna-t-il dans un mélange de douleur et de plaisir.
Incapable de se contrôler, il remua frénétiquement ses hanches contre le sol en quête d'une friction sur son membre tendu.
- AH !
Il cria quand il sentit le contact glacé du sol, humide et lisse. Il prit de plus grande amplitude et écrasa, encore et encore, son pelvis contre le carrelage. Il gémit, cria et grogna. Il avait chaud. Si chaud. Il brûlait de l'intérieur, de l'extérieur, de tout son être, et s'il ne se refroidissait pas très vite, il ne serait plus que cendre. S'il ne l'était pas déjà.
Obnubilé par le brasier qui le consumait, il ne vit pas Draco s'approcher. Il n'entendit pas non plus son nom murmuré à bout de lèvre, inquiet, couvert par ses grognements animaux. Mais il le sentit, deux paumes froides plaquées contre son torse, feux contre glace. Et une once de lucidité ranima ses pensées.
Draco.
Il leva prestement sa tête, toisant le blond qui se tenait accroupi, à quelques centimètres de lui, sa lèvre inférieure entre ses dents, inquiet. Et ses yeux bleus le fixant, perdu.
C'était sa faute, encore et toujours. Il sentit son corps se rapprocher de lui, son souffle s'accélérer et son cœur pulser. Il sentit sa propre main se tendre, vers l'autre, pour toucher. Mais il se souvint, de ses yeux bleus hagards, de ce regard accusateur, de ces mains tremblantes. Il ne voulait pas lui faire de mal. Or, s'il restait là, à moins d'un mètre, à un souffle de ses lèvres, il lui sauterait dessus, déchirerait ces bouts de tissus que le séparait de sa peau et s'enfoncerait en lui, avant même qu'il ai pu dire "non".
Alors il ferma les yeux, fort, et rampa en arrière, centimètre par centimètre. Son érection tremblotait contre son ventre et tout son corps était parcouru de spasmes. Mais il recula encore, jusqu'à qu'il bute contre le mur au fond. Loin de la tentation. Loin de Draco.
- Va t'en, le supplia-t-il en gémissant. Va t'en. J-Je peux pas c-controller.
Une nouvelle vague le frappa, sans doute pour le punir de s'éloigner du blond, et il cria de plaisir en sentant une violente contraction dans son bas ventre. Il ne brûlait plus, non. Il s'embrasait. Des larmes de douleur humidifièrent ses joues. Il voulait jouir, tout son corps arqué vers la délivrance, mais non, son pénis se solidifier davantage, brûlant, ardent. Il n'y arrivait pas. Mais il voulait, oh oui, il voulait tellement qu'il en pleurait de frustration.
Et de nouveau, deux paumes se collèrent contre son torse, sans un mot, et aussitôt son sang se transforma en lave, inondant chaque parcelle de peau d'un brasier ravageur.
Il remua son bassin, ondula ses hanches pour sentir ses mains glisser contre son torse comme une caresse.
- Draco, gémit-il haletant.
Draco. De nouveau, un frisson de terreur secoua son échine et il se recroquevilla en boule, loin de ses mains aguicheuses.
Il essaya de parler, de le prévenir, de le renvoyer, mais seul un grognement passa la barrière de ses lèvres. Alors il ne dit rien, tournant sa tête contre le mur, cachant ses larmes.
- Harry, laisse-moi t'aider. Je ne t'en tiendrais pas rigueur.
Draco se rapprocha, doucement, et s'accroupit à nouveau en face de lui. Il tira sur ses cheveux noirs, gentiment mais fermement, créant un nouveau pic de désir, pour gagner son attention. Il gagna un gémissement, lourd et empli de désir.
Harry se retourna, montrant son visage rougit par le désir et la honte, et le regarda, ses deux prunelles dilatées par l'envie. Draco caressa ses cheveux, puis sa joue tout en le regardant fixement. Il vit le pénis du brun tressauter et son bassin onduler. Alors, tout en le gardant captif entre ses yeux couleur océan, il remonta sa main caressant son visage jusqu'à son front, le poussant vers l'arrière d'un geste ferme. Harry bascula et s'allongea sur le sol, ses cheveux colorant la carrelage noir.
Incapable de se contrôler, il ouvrit ses cuisses et fit de bref mouvement de va et vient, caressant l'air avec son sexe. Il voulait plus. Plus. Il voulait Draco.
Une nouvelle larme coula sur sa joue tandis que son cœur s'enflamma. Une douleur sourde poignardait son être. Non, il n'était pas censé souffrir, pas avec le sortilège. Et pourtant, s'il n'était pas bientôt délivré, il sentait que son corps ne supporterait pas plus de douleur. Il avait besoin de jouir. Maintenant.
Et soudain, deux mains empoignèrent son pénis, deux mains longues et graciles, jouant, titillant, agrippant. Draco fit glisser ses doigts dans de long mouvement, de la base au sommet, du sommet à la base, serrant fort, pressant puis relâchant. Harry gémit, encore et encore et son bassin s'éleva petit à petit jusqu'à que tout son dos s'arqua et que soudain, tous ses muscles se bandèrent en même temps.
- DRACOO ! Hurla-t-il sauvagement tandis que toute la lave de son corps se vida.
Sa semence gicla sur son torse, en plusieurs jet puissant, tandis qu'il remuait encore ses hanches. Et enfin, le brasier s'éteint et son cœur ralentit. Il s'écroula sur le sol, haletant, tremblant, en sueur. Soulagé. Épuisé.
Il resta quelque minute allongé, front contre la froideur du sol, reprenant son souffle et ses esprits. Ses paupières étaient lourdes et tout son corps éreinté, il voulait rester sur place et fermer les yeux. Mais le bruit d'une respiration, près de lui, lui rappela qu'il n'était pas seul. Il aurait aimé dormir. Oublier. Mais il ne pouvait pas. Il n'était pas un Gryffondor pour rien. Alors il rouvrit ses yeux et se redressa, dos contre le mur, et observa Draco.
Ce dernier le toisa sans un mot, assis sur ses genoux, les deux mains contre ses cuisses. Ses joues étaient roses et son souffle assez lourd.
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Je souffre plus que toi ~ DRARRY
ФанфикLa Grande Guerre est finit, Harry Potter revient à Poudlard pour une septième et dernière année. Mais ce dernier n'est plus qu'une pâle copie de ceux qui le surnommaient "le sauveur". Son corps est terrassé par des douleurs épouvantables qui lui ron...