A l'aube de la plus grande guerre jamais connu dans le monde des sorciers, l'aube se lève sur le château de Poudlard. Après des mois de reconstruction et de labeur commune, l'école revêtit enfin son blason victorieux. L'école qui a amené une aire de paix. Celle la même qui a préservé le monde de la menace de Voldemore. Ce nom que l'on peut maintenant dire sans crainte de représaille. Poudlard, une école a la renommé désormais internationale. Le symbole de la puissance, du courage et de la persévérance. Tel un phénix qui renaît de ses cendres, métaphore qu'aurait certainement aimé son digne fondateur, Dumbledore, les murs de ce château rayonnaient d'une nouvelle teinte en ce matin d'automne : celle de l'espoir et du renouveau.
Une nouvelle rentrée, avec de nouveaux élèves foulant pour la première fois le sol de ce château, et d'autre plus anciens, pour qui ce sera la dernière année d'une scolarité mouvementée.
Dans la cour principale, encore épargné de la lumière matinale, Hermione et Ron discutaient à l'abri des regards indiscrets. Ces derniers se stoppèrent net à l'approche d'une ombre qu'ils ne connaissaient que trop.
- Harry ! Glapit Hermione, en se précipitant vers son amis. Elle l'enlaça aussitôt. Comment vas-tu? Ça fait une éternité que je n'ai pas eu de tes nouvelles, tu aurais pu m'envoyer une lettre au moins !
- Hermione tu m'écrases, j'allais mieux avant que tu ne m'enlaces, répondit-il en rigolant.
Ron accourut à leurs côtés, ses boucles blondes se baladant sur son front.
- Une éternité Hermione ... je dirais plutôt deux semaines. S'il te manquait tellement tu aurais du me le dire je t'aurais aussi invité chez moi.
- Pour passer l'été avec deux hommes qui ne prennent même pas la peine de prendre une douche par jour ? Non merci !, s'écria cette dernière avant de se retourner vers Harry. Sérieusement, tu ne m'as pas répondu, comment vas-tu ? Tes douleurs sont toujours présentes ?
Une ombre vint obscurcir le visage du sauveur.
- Malheureusement aucune amélioration. La fréquence reste la même mais la douleur s'accentue.
- Et les médicaments que t'a donné le professeur McGonagall ?
- Rupture de stock. Visiblement je ne suis pas le seul à avoir été blessé par la guerre.
Le regard de Harry s'éloigna vers les montagnes quelque instants avant de revenir vers ses amis.
- Mais elle souhaite me voir après la réunion pour les nouveaux élèves, d'après ce que j'ai compris l'infirmière a réussit à en synthétiser pour l'utilisation exclusive de l'école.
Un sourire illumina le visage d'Hermione, peut-être que les supplices de son meilleur amis allaient enfin trouver une halte. Peut-être que ce dernier allait enfin pouvoir être de nouveau lui-même.
La réunion venait à peine de se terminer que Harry arpentait déjà les murs de l'école en direction de l'infirmerie. Bien qu'il essayait à tout pris de ne pas nourrir de faux espoir, au fond de lui, il ne pouvait s'empêcher d'espérer que cet énième médicament allait ne serait-ce qu'atténuer ces horribles douleurs. Le prix à payer pour être encore en vie.
Cela faisait maintenant deux jours que ces démons l'avaient laissés hors d'atteinte. Quarante huit heures que son corps ne s'était pas tordu dans tous les sens, que ces mains restaient fermes et que son crâne ne s'animait pas d'un brasier sans fin. Mais il ne se berçait pas d'illusion pour autant. Ce soir ou demain, au plus tard, cette noirceur, cette souffrance qui faisait partit de lui allait revenir consumait son âme, petit à petit, jusqu'au point de non retour où la douleur sera si forte, si violente qu'il n'aura que pour seul choix de renvoyer son corps là où il devrait être, parmi les morts.
- Harry, l'interpella Minerva le tirant de ses pensées. Suis-moi, l'infirmière n'attend plus que toi.
Sans relever la tête, ce dernier obéit et entra dans ce lieu qui allait le sauver, ou le détruire.
Pomfresh le salua brièvement avant de lui indiquer une chaise. Une fois assit, elle revient vers lui les mains pleines de flacons.
- Mortisdoloris. Une potion qui vient à bout de n'importe quelles douleurs.
- Néanmoins aux effets indésirables assez ... conséquents. Fatigue, baisse de la concentration et difficulté à user de la magie. Bien évidemment cela dépend de chaque indivu, mais soit y préparer, Potter. Cette potion est loin d'être anodine pour le corps, bien que je pense que la meilleure option reste que vous la preniez.
Harry fixa la fiole que lui tendit Pomfresh.
- Combien de fois par jour ?
- Une tous les un à deux jours, à adapter en fonction de votre état. Si possible essayer de la boire le matin à jeun mais vous pouvez utiliser celle la tout de suite.
Harry hocha la tête et déboucha la fiole. Fermant les yeux, il la porte à ses lèvres et sentit le liquide se déverser dans sa bouche. Un goût âpre, semblable à de la bille et une texture visqueuse. Il réprima une grimace. Le goût n'était pas au rendez-vous mais c'était toujours mieux que du jus de citrouille. Il avait connu pire. Bien pire.
Une fois la fiole finit il la posa devant lui et releva la tête. Le professeur MacGonagall le fixait d'un air inquiet, les lèvres pincées. Elle posa une main chaleureuse sur son épaule.
- Si vous sentez quoi que ce soit d'anormal n'hésitez pas à venir nous voir Potter, nous sommes là pour vous.
- Merci professeur.
Après lui avoir confié le reste des fioles pour la semaine, l'infirmière et lui discutèrent des formalités et du suivie nécessaire. Minerva s'extirpa silencieusement bien que toujours inquiète du devenir de son élève.
Une heure après, Harry Potter s'en alla à son tour, les mains chargées de fiole et le cœur lourd d'appréhension.
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Je souffre plus que toi ~ DRARRY
FanfictionLa Grande Guerre est finit, Harry Potter revient à Poudlard pour une septième et dernière année. Mais ce dernier n'est plus qu'une pâle copie de ceux qui le surnommaient "le sauveur". Son corps est terrassé par des douleurs épouvantables qui lui ron...