RECUEIL OS DRARRY

For the love of a prince -2

- C'était la plus belle déclaration qu'on m'ait jamais faite.

Harry ne comprit pas tout de suite le sens de cette réponse. En fait, il était tellement persuadé que Malfoy allait lui rire au nez, qu'il n'envisageait pas d'autre option et restait là, les yeux écarquillés. Quand l'information atteint son cerveau, il mit pas mal de temps à comprendre, là aussi. Top 3 des raisons qui faisaient qu'il n'y croyait pas :
- petit a, Malfoy ne l'aimait pas : il ne l'aimait pas parce qu'ils étaient ennemis jusqu'à il y a cinq minutes à peine,
- petit b, Malfoy ne serait jamais, au grand jamais, venu s'asseoir à côté de lui dans la Grande Salle,
- petit c, il était impossible que Malfoy approuve l'une de ses paroles, si belle fut-elle.

La conclusion logique qui vint donc à l'esprit d'Harry Potter fut qu'il était en train de rêver. Suivant cette réalisation, la plupart auraient lancé un sort de réveil, mais Potter, tout moldu qu'il était, se pinça l'avant bras. Vu que ça ne marchait pas, il cligna des yeux pendants cinq bonnes secondes. Puis, s'étant rendu compte que la totalité des élèves de Poudlard le fixait dans l'attente d'une réponse, il dû se rendre à l'évidence...

C'était un rêve, très, très réaliste.

Pas d'autre solution.

Ou alors une hallucination de Voldemort- Non, il était mort depuis un bout de temps.

Harry mit donc en œuvre ce qu'il rêvait (littéralement) de faire depuis presque un an déjà, et pour commencer, avança lentement vers Malfoy, qui le contemplait, la tête légèrement inclinée en signe de questionnement.

Harry trouva que la tête inclinée était un élément parfait pour un baiser. Voilà qui confirme ma théorie, se rassura-t-il en penchant la tête à son tour.

Quand il posa ses lèvres sur celles de Malfoy, dans un était semi-apathique, il sursauta tant le bruit de la Grande Salle le frappa soudainement. Tant le bruit de la Grande Salle entrait en résonance avec son propre cœur.

Malfoy soupira contre ses lèvres. Il avait l'air plutôt heureux.

Un Malfoy heureux, ça n'existe pas. Preuve de plus que je suis dans mon lit, à côté de Ron qui ronfle. Ou peut être que je me suis endormi dans mon assiette.

Les lèvres de Malfoy étaient vraiment très agréables à embrasser. Elles étaient fines, sans imperfections, et puis elle se mouvaient super bien, pour des lèvres Malfoyiennes. Après un instant, Malfoy attrapa le brun par les épaules, le décollant de sa bouche, et demanda, très droit :

- Je, hum, Potter... Tu veux sortir avec moi ?

Ce cas de situation n'était jamais entré en scène dans les rêves de Harry. Jamais, du coup, il hésita carrément. En fin de compte, peut-être que...

Qu'Hermione lui avait jeté un sort ! Pour qu'il dorme plus. Elle avait remarqué ses cernes sans doute.

- Pour de vrai ? fut la seule chose qui sortit de sa bouche.

Malfoy ricana.

- Oui, pour de vrai, crétin.

Il avait l'air assez gêné, malgré son ton assuré, et Harry pensa immédiatement que c'était très mignon.

Bizarre... D'habitude, Malfoy était sexy, arrogant, excitant, mais mignon...

Peut être, peut être...

Que c'était Ron qui lui avait jeté un sort, après tout. Empoté comme il était...

- Je- carrément, répondit franchement Harry.

- Comment aurais-tu pu refuser, de toutes façons ? s'enorgueillit Malfoy, soulagé.

- J'sais pas, rit Harry.

Ce rêve (sort ?) était décidément bizarre. A moins que ce ne soit ni l'un ni l'autre. Peut-être qu'il avait mangé un truc suspect. Ou c'était Ron, vu l'ambiguïté de la situation.

- Euh, mec ?

Tiens, quand on parle de lui le voilà : si c'est pas un rêve ! Ou alors, il est tellement neuneu qu'il se rajoute lui même ! Ou alors, c'est un rêve collectif, pensa Harry.

- Je voudrais pas déranger hein, poursuit le roux d'un petit rire nerveux, mais tu viens juste d'accepter de sortir avec Drago Malefoy. Et avant ça, tu l'as embrassé.

- Il se pourrait.

- Mmh, acquiesça Ron. Tu m'expliques ?

- Alors, j'ai une quinzaine de solutions dans la tête, répondit calmement Harry. Numéro un, je rêve, numéro deux, tu m'as jeté un sort (que tu as manifestement raté), numéro trois, j'ai mangé un truc bizarre....

- Et numéro quatre : c'est pas un rêve, le coupa froidement Drago. C'est humiliant, enfin, Potter !

- C'est ce que tous les rêves diraient, argumenta le brun.

- N'importe quoi, soupira Drago sous les éclats de rire de la Grande Salle.

- Prouve moi que ce n'est pas un rêve, demanda très sérieusement Harry.

- Très bien, stupide Pottah, grinça le blond en lui attrapant le bras. Je vais te montrer que c'est pas un rêve.

Et il marcha à grandes enjambées vers la sortie. Avant de franchir les portes, il s'énerva :

- Blaise, j'apprécierai grandement que tu arrêtes de siffler suggestivement !

La salle entière éclata de rire.