RECUEIL OS DRARRY

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Drago Malfoy n'avait pas passé la journée idéale. Pansy s'était montrée extrêmement collante et Théodore et Blaise s'étaient illustrés par leur absence extrêmement notable, ce qui l'avait rendu extrêmement irascible.

Pour résumer, il était passablement agacé face à la disparition de ses seuls amis. Il avait un peu peur d'avoir été mit à l'écart, mais il se raisonna en pensant que le beau et talentueux Drago Malfoy ne pouvait avoir été écarté de la sorte. Il devait forcément y avoir une explication rationnelle et logique, comme par exemple un coup fourré de Blaise envers Pansy, dans lequel ce dernier avait embarqué Théodore.
Un coup fourré qui les forcerait à s'enfermer dans la chambre de Blaise tout le dimanche ? railla la conscience de Drago.
C'était un coup fourré compliqué, répondit Drago pour la faire taire.

Il s'était donc couché inconcevablement tôt, vexé.

Le lendemain, il se sentait... Il n'arrivait pas à décrire ce qu'il ressentait, mais il décida qu'il n'aimait pas ça. Il n'aimait pas l'inconnu de toutes façons, et la douce pression à l'intérieur de lui était inconnue. Insupportablement inconnue.

Il était 7h00, lui appris un Tempus parfaitement maîtrisé, et pourtant il se dépêcha de se préparer (il avait l'angoissant sentiment qu'il devait absolument se rendre quelque part, qu'il était attendu auprès de quelqu'un).

*

Harry Potter s'était endormi sans ses amis. Il se demandait ce qu'ils avaient foutu jusqu'à minuit (minuit, quoi) tous les deux, mais après un instant de réflexion, il décida qu'il ne voulait pas savoir (surtout lorsqu'en rentrant dans son dortoir, il avait croisé Mimi Geignarde, qui lui avait confié, toute fière, qu'elle avait vu Hermione et Ron faire "des trucs louches" dans ses toilettes).
Bref, la curiosité d'Harry s'était retrouvée grandement diminuée par ce petit épisode, mais raisonnait quand même en lui la crainte sourde d'être abandonné. Et si Ron et Hermione se laissaient de lui, enfermés dans leur petite bulle d'amour ?
Brr. Il espérait ne jamais être amoureux de nouveau, c'était trop flippant.

Il s'endormit sur ces pensées, et le lendemain, il se sentait bizarre. Très bizarre. Son cœur semblait être serré par une main invisible.
Il se redressa dans son lit, la main sur le cœur. Le sentiment n'était pas désagréable, il était... Perturbant. Il avait envie de voir quelqu'un. Il avait envie de savoir à qui appartenait la main enroulée autour de son cœur.

Il jugea ces réflexions beaucoup trop avancées pour l'heure qu'il était (7h30) et s'attela à réveiller Ron qui ronflait comme un Niffleur (s'il savait que les Niffleurs ronflaient incroyablement fort, c'était parce que Hagrid lui avait livré ce charmant détail).

Harry se faufila dans la salle de bains avec un sentiment de mélancolie collé à la poitrine, espérant que sa douche le ferait disparaître.

*

Drago était assis à la table des Serpentards. Théodore et Blaise discutaient à voix basse- de leur fameux coup fourré ? se moqua la conscience de Drago, mais il ne lui répondit pas, trop accablé.
En fait, il n'en avait rien à faire de tout ces gens autour de lui. Il était bien trop triste pour cela. Blaise et Théodore pouvaient bien parler.
Il regardait les portes s'ouvrir et les élèves défiler avec anxiété. Il cherchait quelqu'un, mais il ne savait pas qui. Tout son univers était devenu gris... Et il cherchait la lumière.
Il entendit sans vraiment le vouloir Théodore remarquer quelque chose à propos d'un vieux livre qu'il montrait à Blaise.

- "Attention : le lancer simultané de ce sort pourrait causer une sérieuse dépendance affective voire physique." lisait Théodore de sa voix calme. Je n'avais rien remarqué hier.