Pourquoi tu pleures ? (OS)

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PDV HARRY POTTER :

Ce mardi était, en apparence, un jour comme les autres. Je m'étais levé en retard, j'avais mangé rapidement, puis j'étais arrivé en cours de potions, accompagné de Ron et Hermione. Après ça, j'avais eu botanique, j'avais mangé, et, lorsque l'heure de me présenter en histoire des créatures magiques arriva, j'étais parfaitement serein.
Le cours se déroulait devant la forêt interdite, à côté de la cabane d'Hagrid. J'étais bien sûr content de le revoir, j'espérais simplement que notre cours ne porterait pas sur une bêbête particulièrement dangereuse accompagnée de sa possible démonstration.

Hermione et Ron étaient partis devant après manger, Hermione soit disant parce qu'elle avait oublié un livre, et Ron soit disant parce que "Ah, ouais, moi aussi." Au fait, le soit disant est là pour vous faire comprendre que c'était clairement une excuse pour passer du temps ensemble. Je comprenais bien que ce devait être embêtant de ne pas avoir une once de temps seuls, avec moi toujours dans les parages, mais je n'y pouvais rien si j'adorais Ron et Hermione. J'aurais apprécié qu'ils me parlent de leur envie d'être seuls, mais en même temps, je redoutais ce moment, alors je n'en parlais pas. J'aurais aimé que nous restions tous amis au même niveau, comme avant, puisque maintenant, ils me mettaient un peu à l'écart sans même s'en rendre compte, mais à la fin, peut être était-ce le juste cours des choses. Et puis, j'étais heureux qu'ils le soient.

Mes plus-si-joyeuses réflexions m'avaient mené un peu loin de ma destination. Ce n'était pas très grave, parce que j'avais du temps devant moi, pourtant un étrange sentiment me serra le ventre.
Ça montait dans ma poitrine, comme une angoisse, une tristesse indéfinissable. C'était définitivement désagréable et angoissant.

C'est alors que je compris d'où venait le problème. Les piaillements des oiseaux étaient troublés d'un autre son, un son si caractéristique pour l'avoir tant entendu couler de ma propre gorge, un son si reconnaissable que je m'étonnais de ne l'avoir identifié plus tôt : le son que font les sanglots lorsqu'on ne peut les arrêter. En bref, quelqu'un pleurait. Et beaucoup. Pas très fort, juste assez fort pour qu'en se concentrant, on l'entende, juste assez fort pour être déchirant.

Comme je n'étais pas une des horribles bestioles sans cœur d'Hagrid, je cherchais un peu des yeux.
Bizarrement, je ne voyais rien du tout, et c'était de fait très bizarre puisque l'étendue d'herbe à cet endroit du parc de Poudlard ne laissait pas énormément de planques possibles. Je tendis l'oreille et plissait les yeux. Je devais avoir l'air pas mal ridicule, mais ma technique porta ses fruits : assise à côté d'un début de pente naturelle, à l'extrême périphérie de mon champ de vision, se trouvait la silhouette encapuchonnée d'une ou d'un élève.

Enfin ce que je supposais en être un.e ? Mais le meilleur moyen de le savoir étant toujours d'y aller, je commençais donc à marcher dans cette direction. D'un Tempus rapide, je m'assurais de ne pas être en retard, et conclus qu'il me restait un bon 10 minutes avant le début du cours. Si je reste 5 minutes avec la personne, ça devrait aller, raisonnai-je. Juste le temps de la consoler. Si elle le voulait bien. Le tiraillement du stress s'intensifia au fur et à mesure que je m'approchais de la silhouette. Et si il ou elle me criait dessus ? Pire, si c'était un piège ?
Paranoïa, quand tu nous tiens...

La personne ne m'avait pas entendu approcher. Ses épaules se soulevaient et s'abaissaient à un rythme frénétique, et elle était recroquevillée sur elle même, la tête dans les mains. J'étais hésitant quand à la marche à suivre, alors je fis comme d'habitude : au hasard le plus total, je m'assis à côté de la silhouette qui avait l'air si fragile, comme ça. Les sanglots s'arrêtèrent brusquement, et, avant que je n'ai eu le temps de dire que je n'étais pas ladite créature maléfique d'Hagrid, je me retrouvais avec la pointe d'une baguette sur la gorge.

RECUEIL OS DRARRYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant