Le Manoir -8

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- Nous verrons tout cela demain. Harry, tu as faim ?

Le concerné hocha la tête et Bill se leva pour aller lui chercher à manger. Les autres se dispatchèrent, retournant vaquer à leur occupations. Malfoy s'adossa à la porte. Il semblait l'attendre. Ron et Hermione s'assirent avec lui à la table. Bill rapporta une assiette pleine de ragoût qu'il réchauffa avec sa baguette.

- Merci, dit Harry.

Bill acquiesça en souriant et sortit de la cuisine. Harry planta sa fourchette dans le plat en pensant très sérieusement que c'était la meilleure chose qu'il ait jamais mangé. Puis il se rappela sa promesse et demanda brusquement à Hermione :

- Tu vas bien ?

Celle-ci eut l'air surprise, mais elle acquiesça lentement.

- Oui, ça va un peu mieux. Mais ça va prendre du temps.

Harry hocha la tête gravement. Il avait pris du temps à se remettre de la mutilation d'Ombrage, et il n'osait même pas imaginer comment Hermione devait se sentir. Cela devait être 100 fois pire.

- Et toi ? demanda Hermione.

Harry s'arrêta de manger. Il s'aperçut que cela faisait un petit bout de temps qu'il ne s'était pas posé la question.

- Ça va aller, je suppose. Et toi Ron ?

- Non mais mec, on s'en fout de moi, je vais très bien, tu le sais. Hermione est trop sympa et donc elle demande pas, mais qu'est ce que tu nous a fait tout à l'heure ? Tu aimes vraiment Malfoy ?

Harry sentit ses joues chauffer et tourna vite fait la tête vers le blond. Il ne semblait pas avoir entendu.

- CHUT ! fit-il en s'étouffant avec un morceau de viande.

Il toussa un peu et continua à voix basse :

- Je n'ai pas vraiment envie qu'il l'entende, Ron, tu seras gentil.

Ron répondit sur le même ton, pas du tout désolé :

- Pardon, mais c'était quand même très bizarre, tu l'admettras.

- Oui c'est bizarre mais c'est comme ça.

- Et ça t'est venu... Comme ça, justement ? demanda Hermione timidement.

- Non mais Hermione, je ne t'ai jamais demandé ce qui fait que tu aimes Ron. Le truc c'est que ça ne s'explique pas.

- Euuh, désolé hein, mais pour nous ça tombe sous le sens. On quand même passé des années ensemble à l'école. Dans de relativement bon termes. AMIS. On-ne-se-provoquait-pas-en-duel, par-exemple, articula Ron comme s'il parlait à un individu particulièrement borné et/ou stupide. Et-on-ne-s'est-jamais-jeté-d'Endoloris-ni-de-Sectumsempra. Sans compter qu'Hermione n'est pas un Mangemort.

- C'est très drôle, dit Harry en n'en pensant pas un mot. J'aime la personne qu'il est maintenant, pas celle qu'il était à Poudlard.

- Hin-hin, fit Ron, clairement convaincu.

- C'est bon, laisse-le, dit Hermione. Fais comme tu veux, Harry. Si tu le crois digne de confiance, pour moi c'est bon. Pour toi aussi, n'est-ce-pas, Ronald ?

- Ouais ouais. Bon aller mec, bonne nuit.

Ron lui lança amicalement son poing sur l'épaule. Hermione se pencha pour lui faire la bise :

- Bonne nuit, Harry. On te laisse, Malfoy a l'air de t'attendre.

- Arrête de dire ça c'est bizarre, dit Ron en s'engageant dans le couloir.

RECUEIL OS DRARRYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant