Easy to hate -2

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Pansy n'y repensa pas à deux fois avant d'armer son bras en direction de cette saleté de Gryffondor. Ce Harry Potter tellement persuadé d'être un sauveur ! Il n'était rien d'autre qu'un clown, une espèce de marionnette médiatique et un danger pour son précieux Dray !

Pansy n'avait jamais jamais été très réfléchie ou posée, mais elle était en revanche courageuse et très loyale. Si elle estimait que Potter méritait un sort en pleine figure pour aller avec sa cicatrice, et bien Potter méritait un sort en pleine figure pour aller avec sa cicatrice.
Ainsi, elle ne pensa pas une seconde à la portée de son acte.

La brune leva son bras, tenant fermement sa baguette. Un sort de coupure ferait parfaitement l'affaire. Le Sempra, une alternative du Sectumspectra, lui sembla parfaitement indiqué. Il causait à la personne visée de grandes estafilades sur le corps, moins que le Sectumsempra qui était un sort mortel, mais il pouvait blesser gravement selon la force et les sentiments négatifs de celui ou celle qui le lançait.

Elle fixa Harry Potter, une lueur mauvaise dans les yeux. Le plus étonnant, c'est que tout le monde autour débattait avec la professeure, et qu'il n'y avait que Potter qui la voyait en train de pointer sa baguette dans sa direction.

Étrangement, il ne dit rien a personne, et la fixa de ses yeux trop verts, comme s'il était persuadé qu'au fond, elle n'allait pas lancer de sort.

Et bien tu peux toujours rêver, ya des potions pour ça, pensa la brune.

Et elle cria :

- Sempra !

Dire que les choses n'allèrent pas dans son sens aurait été un euphémisme ; en effet, dans le laps de temps entre le mouvement de ses lèvres et l'effet de son sort, Drago l'avait aperçue. Elle ne s'en inquiéta pas en outre mesure : après tout, les Gryffondors étaient tous pourris jusqu'à la baguette, et Drago ne pouvait qu'agréer avec ça.

Le problème aurait été que le blond se précipita entre l'éclair rouge et le corps de Harry en criant "Bouge, Potter !", et qu'il se retrouva avec le bras et une partie du torse frappés par le sort.

Potter poussa une exclamation étranglée, pendant que le corps ensanglanté de son ennemi s'affaissait au sol.

- Merde, Parkinson ! jura Ron.

- Pansy ! s'écria Blaise, dépassé.

Potter lui tomba à genoux à côté du blond, l'air catastrophé.

- C'est bon, j'suis pas mort non plus, Potter.

Drago était conscient : simplement, les blessures étaient profondes et devaient être traitées rapidement, puisqu'il perdait beaucoup de sang.

Pansy n'avait pas encore très bien réalisé ce qu'elle venait de faire. Ça lui semblait complètement crétin que Drago joue le chevalier servant d'Harry Potter. Stupide. Impensable.

Pourtant, il l'avait bel et bien fait, et maintenant tous la fixaient avec des yeux accusateurs, sauf Potter et Dray, qui avaient l'air de se livrer un échange de regards des plus intenses.

- Oh, c'est bon, c'est ce crétin qui s'est interposé ! se défendit Pansy.

- Miss Parkisnon, ce comportement est inexcusable, énonça McGonagall. Mon bureau, de suite. Mr Malfoy n'est pas en danger de mort, mais vous feriez mieux de l'apporter à l'infirmerie, Mr Potter. Tant que vous y êtes, faites quelque chose pour votre joue. Miss Granger, puisqu'il semble impossible de vous désintéresser de cette affaire, accompagnez-les donc.

Ron s'apprêtait à ajouter quelque chose ; elle l'en empêcha d'un geste de bras.

- Mr Weasley, Mr Zabini et Mr Nott : vous êtes exceptionnellement autorisés à les suivre. La moindre incartade signifie mon bureau et une interdiction de Quidditch (et d'y assister) jusqu'à la fin de l'année scolaire.

- Merci, dit poliment Hermione.

- Mh, fit sèchement l'autre, une Pansy Parkinson échevelée sur les talons tandis qu'elle partait.

Quelques instants après sa disparition dans un des couloirs, les autres, excepté Harry et Drago, se regardèrent, gênés.

-On devrait- commença Hermione.

- Malfoy, gémit une voix grave qu'elle connaissait trop bien.

- Oh Potter, amène moi à l'infirmerie, qu'on en finisse, frissonna le blond.

- Je suis désolé.

- Ce n'est pas de ta faute, imbécile.

- Si, murmura le brun en se mordant la lèvre.

- Si je te dis que non, Potter...

Blaise tiqua. On aurait dit que Drago voulait rassurer Potter. À sa façon, mais le rassurer tout de même.
Ron quant à lui se demandait, si, par hasard, il ne serait pas en train de les déranger, eux qui semblaient si absorbés dans leur échange. Sérieusement... Depuis quand Harry pouvait avoir une conversation civilisée avec cet abruti prétentieux de Malfoy !
Hermione elle était fière de Harry. Elle pensait que le Sauveur, symbole de liberté, en train de parler à Malfoy ne pouvait être que positif pour les relations inter-maisons.
Théodore n'avait pas d'avis précis. Il se contentait de regarder, d'analyser, de déduire...

- Pourquoi est ce que tu m'as embrassé ? demanda brusquement Harry.

Ron eu un hoquet, Hermione porta la main à sa bouche, Blaise fit une tête étrange, yeux qui sortent des orbites et bouche grande ouverte, et Théodore n'eut qu'un haussement de sourcils pour montrer le fait qu'il était surpris.

- Pourquoi est ce que tu m'as embrassé en retour ? rétorqua du tac au tac le Serpentard.

- J'en avais envie.

- Mmh, et bien moi aussi, chuchota le blond.

- Mais pourquoi est ce qu'avant, tu m'as frappé ? s'écria le Gryffondor, perdu.

- Oh Potter, il est si facile de te détester...

RECUEIL OS DRARRYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant