Chapitre 30

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Moi
« Tu sais comme moi que ça ne fonctionne pas comme ça. Comme tu l'as dit, c'est ton secret. Je ne sais pas comment gérer une relation 100% discrète avec quelqu'un qui est connu mondialement. »

Antoine (inspirant profondément)
« On va faire un test. Tu m'apprécies ? »

Je le regarde intrigué et hoche la tête.

Antoine (sec)
« Non, je veux une réponse claire et ferme. »

Je le fixe droit dans les yeux.

Moi
« Oui. »

Antoine
« Tu tiens à moi ? »

Moi
« Oui. »

Antoine (souriant)
« Beaucoup ? »

Moi (souriant à mon tour en baissant la tête)
« Oui. »

Il m'attrape délicatement le menton et me le relève pour plonger ses yeux dans les miens.

Antoine
« Dans ces cas-là, on apprendra ensemble comment gérer tout ça. T'as l'expérience avec les mecs, j'ai l'expérience sur la gestion de la célébrité, on va réussir à en faire quelque-chose. »

Et il m'embrasse furtivement.

Antoine
« La seule chose que je ne peux pas te garantir, c'est un coming-out dans les mois à venir. La Coupe du Monde arrive, je ne veux pas être le centre de l'attention parce que 'le chouchou de l'Euro n'est finalement pas hétéro'. »

À vrai dire, je m'en fout un peu d'avoir une relation cachée. Relation discrète, relation parfaite ! Je ne vois juste pas comment ça pourrait être réalisable avec un footballeur de son statut.

Moi
« Prends le temps qu'il te faut, c'est quelque chose d'important dans une vie. »

Il me sourit en réponse, mais je sens dans ses yeux qu'il est perdu. Peut-être qu'il ne compte pas le faire tout simplement ? Ça, ça pourrait être un problème. Au moins auprès de ses proches ou de sa famille.

Antoine
« Tu peux en parler à ton meilleur ami, si vraiment tu sais qu'il ne dira rien. Je pense que ton ex se doute de quelque chose du coup. Elle s'est excusée pour t'avoir donné mon adresse, j'ai prétexté que je t'avais invité mais que je ne te l'avais pas envoyée. Elle avait l'air sceptique... »

Moi
« Et les gars de l'équipe, tu penses que tu peux leur en parler ? Ah ouais logique, je lui avais dit que c'était une urgence et je devais être totalement déprimé au téléphone. »

Antoine (pensif)
« Je ne sais pas, on verra ça plus tard au pire non ? »

Je souris et hoche la tête. Profitons du moment présent, il a raison. Il m'explique qu'il a une semaine de vacances, d'où la présence de Mia ! Il m'a parlé de comment Elise s'était battue pour qu'il ait cette chance. On termine le repas, je débarrasse tout et lance le lave-vaisselle pendant qu'Antoine va coucher Mia pour sa sieste. J'arrive au salon et le croise revenant du couloir des chambres. Il ferme les volets, s'allonge sur le canapé, et m'y invite. Je me glisse contre lui, sous le plaid à nouveau. Il me fait des papouilles sur l'avant-bras, comme s'il avait fini par deviner ce point faible. Je sombre peu à peu, ma tête se dépose peu à peu sur lui, et je sombre une nouvelle fois. Je suis réveillé très rapidement par un doigt dans mon oreille et râle alors.

Moi (me redressant)
« Putain t'es con, c'est horrible ça ! »

Antoine (souriant d'un air arrogant)
« Arrête de dormir un peu, t'as eu ta dose aujourd'hui non ? En plus il fait 40° sous ce plaid, avec toi en plus j'avais trop chaud ! »


Et il retire son t-shirt. Il me défie du regard, je m'aventure contre ses lèvres. Il en profite pour prendre le contrôle, je me retrouve rapidement sur le dos avec son corps allongé sur le mien. Nos baisers ne s'arrêtent plus, tout devient plus langoureux, plus sensuel.Je ne sais pas pourquoi, mes jambes s'écartent légèrement, il en profite pour s'y glisser et se coller à moi comme jamais. Je sens très rapidement que je lui fais de l'effet, en particulier dans cette position. Il veut m'enlever mon t-shirt et le déchire accidentellement. Ça rend tout ça beaucoup plus intense, il dévie de ma bouche pour descendre dans mon cou, puis sur mon torse. Il me couvre de baisers, et remonte rapidement. Il n'est pas si à l'aise que ça. Pourtant, je sens qu'il en a envie, son bassin ne cesse d'onduler contre le mien. En le sentant dans mon cou à nouveau, ses lèvres m'électrisent, mes mais agrippent son dos et le bas du dos. J'intensifie chacun de ses mouvements par des pressions, l'atmosphère me rend fou, j'en veux plus. Je recule un peu pour tenter de parler.

Moi
« Antoine t'es sûr que ... »

Il m'embrasse à nouveau.

« Non vraim... »

Encore une fois.

« Arrête ça, est-ce qu... »

Ses lèvres se collent aux miennes, il reste comme ça quelque temps.

Antoine (souriant)
« Tu parles vraiment trop. »

Il m'enlève mon short, et se remet à m'embrasser. Ses caresses ne sont pas naturelles, j'ai l'impression qu'il se force.

Moi
« Antoine, arrête, je ne veux pas maintenant. »

Antoine
« Pourquoi ? T'as l'air d'en avoir envie, non ? C'est de ma faute ? Je te plais pas assez ? »

Moi
« Arrête ça. J'ai pas l'impression que l'on soit prêt à sauter le pas tous les deux. Bien-sûr que tu me plais, il me faut juste un peu de temps, et ça se sent que toi aussi. »

Antoine
« Putain, j'étais bouillant là. Mais on ira à ton rythme. »

Il se décale pour quitter sa position en râlant un peu, et vient se poser sur mon torse. On finit alors notre petit film. 

La petite finit par se réveiller, on se rhabille, il me prête alors un maillot de l'Atletico pour que je puisse me couvrir. Il fera à manger le soir, pendant que je m'organise une petite machine à laver. Je suis officiellement invité à passer la semaine en compagnie de Monsieur Antoine Griezmann et de la princesse Mia Griezmann. Il m'a fait un peu de place dans son dressing, je vide ma valise en triant le linge sale et le propre, et tombe sur un maillot de l'équipe de France. Je le regarde, et en le tournant, je vois que c'est celui d'Antoine. Il est dédicacé, et une forme rectangulaire se dessine en plein milieu. Il y a une lettre au milieu, j'ai l'impression d'avoir une relation épistolaire avec un mec qui se trouve actuellement à 20m de moi. 

Je récupère la lettre :

'Je sais que la discussion ne s'est pas passée comme je le voulais, mais je tiens à toi. Hésite pas à me recontacter cette fois en attendant le prochain stage, sauf si tu n'es vraiment pas intéressé. Là, pas d'excuses, je t'ai mis ça dans un maillot en plein milieu de ta valise, c'est impossible à rater. Prends soin de toi Marco.

Antoine'

Je le saisis comme un doudou et le porte à mon visage. Il est propre, et sent l'odeur d'Antoine. Comme s'il l'avait porté quelques minutes à peine, ou s'il avait vaporisé son parfum dessus. Je souris niaisement à son attention. La soirée se passera alors tranquillement, entre câlins, séries, et papouilles. Je dois admettre que je commence à m'habituer à ses bras... 

Dans tes yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant