Chapitre 18

224 7 0
                                    


C'était donc lui, Monsieur-je-mets-des-coups-de-tête. Au moins, je me suis vengé...

Moi
« Désolé, mais t'es fou de surgir comme ça toi aussi... »

Il rigole, se tient le nez. Il saigne visiblement.

Moi
« Viens, je vais te nettoyer ça. »

Je jette ma cigarette et on part aux toilettes. Je lui essuie calmement le nez, applique un point de pression, cela semble fonctionner. Pendant que l'on attend, je ne peux m'empêcher d'observer ce visage d'ange. Ses yeux sont fermés, j'en profite donc pour le dévisager et apprécier chacun de ses traits.

? (en souriant)
« T'as fini de me mater ? »

Moi (rougissant)
« Arrête tes conneries, cette situation me dit juste quelque chose. »

?
« Effectivement, mais c'était plutôt dans l'autre sens... »

Moi
« Donc c'est toi le mec violent qui me frappait parce que 'Je suis pédé' ? »

? (gêné)
« Non, excuse moi pour tout à l'heure. C'était déplacé et maladroit.
J'ai beau avoir été un con, mais je ne peux pas te faire de mal juste
pour ton orientation sexuelle. J'ai compris que cela ne servait à rien. »

Moi

« C'est vrai, frapper quelqu'un ne le fera pas changer d'orientation ou de sexe. C'est un début de bonne logique, mais pas encore suffisant. »

? (prenant un air sérieux voire énervé)
« Ecoute, j'ai jamais été ami avec un ... mec qui aimait les autres mecs. Je comprends pas comment c'est possible, je sais pas comment vous marchez, c'est trop chelou. »

Il est beau jusqu'à ce qu'il ouvre la bouche.

Moi
« Ouvre bien tes oreilles Monsieur Antoine Griezmann. Un mec qui aime les autres mecs, c'est comme un mec qui aime les femmes, tu peux avoir des amis sans leur sauter dessus, faut arrêter tes pensées de con. Je comprends même pas comment tu oses... »

Antoine (souriant)
« Tu vois que tu te rappelles de moi ? »

Il m'a eu. Il n'empêche que je lui en veux. Je lui jette le mouchoir à la figure en partant.

Moi
« Si ça t'amuse alors ! »

Je traverse le couloir et entends des petites foulées derrière moi. Je m'enfuis à mon tour en courant légèrement, et me cache dans la salle télé. Je m'allonge sur un canapé dos à la porte d'entrée, je suis indétectable. Sauf avec une porte grande ouverte... Quel con.

Antoine passe en trottinant, et s'arrête devant la porte.

Antoine
« Allez arrête tes conneries, je voulais pas te vexer. Encore. Sors de ta cachette. »

Je ne lui réponds pas, je veux juste qu'il me foute la paix à vrai dire.

Antoine (l'air vexé)
« Si c'est comme ça je te laisse... Bonne nuit »

Je ne bouge pas. Je connais ces astuces, on a tous joué à cache-cache quand on était petit... Par contre le sommeil revient, je devrais peut-être bouger avant de sombrer. J'attends 2-3 minutes, avant de me redresser. Antoine surgit de derrière le canapé et me plaque dessus. Il bascule par accident et me tombe lourdement dessus.

Dans tes yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant