Chapitre 14

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Elise (étonnée)
« On ne se parle plus depuis une semaine, et tu reviens pour me demander un... service? »

Moi
« Je me suis mal exprimé, je suis con. Désolé. Tu vas bien? »

Comme vous vous en douterez, nous avons un peu discuté de tout et de rien, de mon emploi, de nos fréquentations, etc. Rien de bien fou. C'était assez froid, d'ailleurs.

Elise
« Du coup, tu voulais quelque chose? »

Moi
« Ce n'est pas vraiment pour moi. Disons que l'un des joueurs a besoin d'un avocat qui sait y faire dans les litiges familiaux. Je sais que tu es très bonne dans ce que tu fais, et que tu as de très bon contacts. Je te fais entièrement confiance sur le secret professionnel, et c'est pour cela que j'ai pensé à toi. »

Elise (choquée)
« Je... Je m'attendais pas à ça. Eh bien, je suis actuellement sur une affaire mais je pourrais regarder celle de ton joueur. Il faudrait qu'il me contacte le plus vite possible que je règle ça au plus vite, et que je vois la situation. Tu peux m'en parler? »

Moi
« Malheureusement, je trahirai mon secret professionnel, et mes promesses. Je donnerai ton numéro à ce joueur. N'hésite pas à me tenir au courant. »

Elise
« D'accord, ne t'inquiètes pas. A plus tard du coup! »

Moi
« Oui! A plus tard! »

J'allais raccrocher mais j'entends Elise :

Elise
« Marco, attends! »

Moi
« Oui? »

Elise
« Merci d'avoir pensé à moi. Je suis contente que tout se passe bien pour toi... »

Moi
« C'était logique pour moi. Merci. Tu me manques... »

Mais non. Je n'ai pas dit ça, c'est pas possible! Mais quel abruti, c'est pas possible. Je suis dégoûté. 

Elise (timidement)
« Toi aussi tu me manques... Je dois te laisser. A bientôt. »

Et elle raccroche. Je pouvais la sentir rougir à travers le téléphone. Bon, je dois prévenir Antoine, mais je n'ai pas envie d'attendre ce soir... Je suis vraiment heureux qu'elle ait accepté. 

Je descends au self, je déjeune avec les joueurs cette fois. Hugo en profite pour parler des tactiques actuelles, des points qu'il aimerait améliorer chez certains joueurs. Il me parle ensuite de sa femme, de ses enfants. Il me raconte surtout leurs bêtises, et on rigole bien pendant le repas.

13h00

Chacun va se préparer pour la séance de cet après-midi. C'est une de 2h30, ils savent à quoi s'attendre. Je croise Antoine en sortant de ma chambre, et lui dis que j'ai de bonnes nouvelles à lui annoncer. Il me sourit et part confiant sur la piste. 

16h00

Je crois que je les ai tués. Seuls Kylian, Olivier et Antoine tiennent encore sur leurs jambes. Le reste de l'équipe est allongé, cherchant désespérément un second souffle. A eux trois, ils relèvent l'ensemble de l'équipe au compte goutte. Je les félicite sincèrement pour leurs efforts fournis, assez admiratif de ce qu'ils viennent de réaliser. Je ne pensais pas qu'ils iraient au bout, je peux désormais renforcer mes séances. Paul me regarde, et me crie en souriant « Fais gaffe, on sait où tu dors. Méfie toi des conséquences de cette séance. ». On rigole tous à sa "menace". 

On regagne alors le centre, et c'est quartier libre pour la fin d'après-midi. Comme je m'y attendais, Antoine vient me voir sur le chemin du retour. « Dès que tu peux, rejoins moi dans ma chambre. ». Je file à la douche, mets un jogging et un t-shirt banal, et toque à sa porte. Elle s'ouvre toute seule, comme si elle était mal fermée. Tiens, cette fois, les volets sont ouverts! 
« Antoine? » dis-je en entrant dans le couloir. 

Antoine
« Ah merde, attends, je suis à la douche»

Moi
« Désolééé, la porte était mal fermée, viens toquer chez moi quand t'auras fini! »

Antoine
« Non, c'est bon, j'ai quasiment fini tu peux rester. »

Ah? Depuis quand le "PD" a le droit de rester dans la chambre de Monsieur Griezmann alors qu'il se douche? La situation me plaît bien, mon imagination s'emballe un peu. Un peu trop même, mon caleçon commence à remuer... Je pense donc à autre chose, et chasse mes idées perverses de ma tête. Antoine sort de la douche quelques minutes plus tard, en serviette, des gouttelettes ruisselant sur son torse finement musclé. Allez Marco, ne regarde pas trop. Il s'habille tranquillement, et lance la discussion.

Antoine
« Allez, raconte. »

Moi
« Elle m'a pas jeté, au contraire. Elle m'a demandé la situation mais je n'ai rien raconté. C'est à toi de tout lui dire. Je te donne son numéro. Je sais juste qu'elle est actuellement sur une affaire, donc elle ne te répondra peut-être pas. »

Antoine
« Dans ces cas là, envoie lui mon numéro. Elle m'appellera quand elle le pourra, je ne veux pas m'imposer grâce à mon statut de joueur. »

Moi
« J'ai pas ton numéro Antoine, je peux pas le deviner! »

J'avais déverrouillé mon téléphone pour lui montrer le numéro d'Elise. Il me l'arrache alors des mains et crée son contact. Je le vois s'envoyer un message, qu'il reçoit instantanément. Il me rend mon téléphone, un sourire aux lèvres. 

Antoine
« Merci beaucoup, tu me sauves. »

Il me fait un clin d'oeil, suivi d'une tape dans l'épaule. 

Antoine
« D'ailleurs on fait un tournoi FIFA, tu nous rejoins? »

J'accepte directement. Le gagnant du tournoi doit donner un gage aux perdants du 1er tour. Heureusement, je ne suis ni l'un, ni l'autre. Je perds en demi-finale contre Paul, encore une fois. Kylian, Antoine, Adrien et Hugo sont les éliminés du premier tour. Le grand gagnant est, cette fois, Olivier. Paul passe une bonne dizaine de minutes à se plaindre de l'arbitrage du jeu, de bugs. Il rage tout simplement. Je lui lance donc un coussin pour le taquiner, il m'en renvoie deux en se jetant sur moi pour m'étouffer dans les oreillers. Kylian rejoint Paul et me frappe avec un coussin, en rigolant. Antoine vient à ma "rescousse" et jette un oreiller pleine tête à Paul. 

Adrien (dégoûté)
« Donc maintenant, même toi Antoine, tu acceptes cette pédale? »

Antoine 
« C'est bon mec, on rigole juste là! »

Paul
« Parle un peu mieux de ton coach. »

Adrien
« Toi, ta gueule. Vous savez ce que je pen...»

Paul (trèèès énervé)
« Attends, attends. Répète ce que tu viens de dire? »

Paul s'approche d'Adrien, et se pose front contre front. J'essaie d'intervenir, et me prends une belle droite d'Adrien dans l'estomac. Ne l'ayant pas anticipé, je n'ai pas pu contracter la ceinture abdominale, et tombe au sol, le souffle coupé. 

A ma plus grande surprise, c'est Antoine qui décollera un joli crochet à Adrien, et non Paul. Adrien recule, à moitié KO. 

Antoine
« Tu ne le touches pas. Sinon on te calmera nous-mêmes. »

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