Réflexion

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Arrivée chez moi, le soulagement m'envahi, la maison est totalement vide. Mes parents ne rentrent pas avant deux bonnes heures. Une solitude réconfortante prend possession de mon corps.

En direction de la cuisine j'essais de "le" faire sortir de ma tête. Pourquoi est-il toujours présent dans mon esprit? Je veux qu'il disparaisse!

Après m'avoir servi des fruits comme collations, je prends place sur le tabouret derrière le comptoir. Tout à coup, je sens quelque chose de doux se frotter contre mes pieds. Je n'ai pas besoin de regarder pour savoir que c'est Saskia, ma chatte. Une boule de poils rousse se pavane à mes pieds. D'un seul bond, elle saute sur le comptoir.

-Saskia, la réprimandais-je, Tu sais très bien que maman ne veux pas que tu grimpes là!

Je la prends dans mes bras. Sentir son doux pelage sur ma peau me réconforte. Saskia miaule bruyamment. Elle ronronne si fort que je sens sa respiration partout dans mon corps.

Je la caresse pendant plusieurs minutes. Saskia est ce qui se rapproche le plus à une amie. Certains pourraient trouver étrange, même bizarre de me voir parler avec ma chatte. Mais que voulez-vous Saskia est ma psychologue attitrée.

C'est bien la seule qui m'écoute parler sans m'interrompe (ÉVIDAMENT C'EST UN CHAT!), elle ne me juge pas, ne me cri pas après et pour finir elle est la seule qui veux bien passer du temps avec moi en exceptant Lucie.

Bon qui est Lucie? Lucie est ma seule amie "humaine", celle avec qui je peux avoir de réelles conversations. Le seul problème, c'est quelle est en vacance pour la semaine, en Grèce. Elle me manque tellement! Depuis qu'on est haute comme trois pommes, on est toujours fourrées ensemble.

Cela ne fait que deux jours quelle s'est absentée et déjà je suis impatiente de la revoir.

Saskia se défait de mon étreinte, saute sur le sol et s'enfuit en courant. Et oui c'est bien un chat! Il vous aime et n'attends qu'à être caressé et puis pouf! Il vous fuit comme la peste!

Une fois ma collation terminée, je vais m'étendre sur mon lit, laissant cour à mes pensées.

Ma journée défile rapidement derrière mes yeux. Elle a débuté avec mon rêve, y penser réveille en moi le besoin de revoir le mystérieux homme de mes songes. Ensuite, il y a eu la collision frappante avec Dean devant mon casier, suivi par la rencontre de son jumeaux Peter. Mon obsession sur Dean qui a commencé et pour conclure le tout, le regard persan de celui-ci dans mon dos pendant tout le cours d'histoire. Ce fut une journée éprouvante pour mes émotions.

Doucement le sommeil me prend dans ses bras et m'emporte avec lui.

***

Devant moi une vieille dame me souri tendrement. Elle n'a pas l'air très riche. Habillée d'une longue robe noire dépourvue de perle ou autre décoration, elle diffuse la sobriété. Dans ses vieilles mains usée et taché par le temps, elle tient un grand panier d'osier rempli de fruits, tous plus majestueux les uns des autres.

-Ma belle enfant que fais-tu seule dans ces bois?, demande-t-elle d'une voix remplie de douceurs.

-Je...je me cache.

Sans le vouloir ces mots sort tout seul de ma bouche. Tous mes gestes et paroles sont incontrôlables. Je ne fais qu'assister à la scène qui se déroule devant mes yeux.

-Et de qui te caches-tu?, dit-elle songeuse.

-Du chasseur! Dis-je avec empressement.

La vieille dame ris d'un rire mélodieux qui j'en suis sûre était magnifique autrefois.

-Ma chère, commença-t-elle, les chasseurs ne chassent que du gibier.

De ses grands yeux bleus, elle me regarde avec sympathie.

-Non madame! Celui-ci veut mon cœur.

C'est parole me met froid dans le dos.

Riant de plus belle la femme continue.

-Très chère, il est normal qu'un jeune homme veuille le cœur d'une aussi belle jeune fille que vous.

-Vous m'avez mal comprise...

Sans me laisser le temps de continuer elle me tend une belle grosse pomme rouge.

-Prenez.

-Je ne peux accepter.

-Prenez.

Puisqu'elle ne change pas d'avis, je prends la pomme dans mes fines mains.

-Mangez.

Sans plus attendre, je prends une petite croquée dans la belle pomme écarlate. Un filet de saveur éclate dans ma bouche. Je n'ai jamais mangé quelque chose d'aussi exquis.

Ramenant la pomme à ma bouche, une fatigue hors norme me prend d'assaut. Mes jambe fléchir, je me retrouve sur le sol gelé. La pomme tombe et roule à mes cotés. Bientôt, le sommeil est dur à supporter, lentement mes yeux se ferment.

-Dort, dort ma belle enfant, dorénavant tu ne sauras plus un problème. Il est à moi...

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