Nous sommes

Perte

-Éléonore pourrais-tu me passer le sel.

Sans la regarder je tends le sel à ma mère. Ce n'est pas que nous avons de mauvaise relation, c'est juste que parfois il y a des jours où on s'entend moins bien. J'ai l'impression quelle ne me comprend pas trop, quelle n'est pas satisfaite de ma vie. Je ne me laisse pas guider par ma mère, je préfère menais ma barque seule, à mes risque et périls.

Attabler dans la salle à manger, le silence plane, on pourrait entendre une mouche voler. La plupart de nos repas en famille ce déroulaient dans un calme et un mutisme absolu. Rarement on pouvait percevoir mes parents s'échanger des futilités, comme ''pourrais-tu me passer la sauce'' ou ''comment c'est passé ta journée'', tout fait très brièvement.

Cela ne me dérangeais pas, enfin plus maintenant, à la longue on si fait. Ça me permettait de méditer sans être interrompue. En ce moment même je repensais à Lucie lorsqu'elle avait tout appris sur les jumeaux. Elle était restée dépourvue de mot, pendant quelle analysait la situation.

Jusqu'à ce quelle éclate de rire en me regardant. Je lavais observé sans comprendre.

-Alors comme ça y sont deux, avait-elle dit en se lichant les babines.

-Lucie!

Je n'étais pas étonné de la réaction de Lucie, elle avait toujours des pensées perverses sous la main.

-Qu'est que ta ma biche! T'inquiet pas je te laisse Dean, je vais prendre Peter, je préfère les gars bizarre.

-Je te laisse les deux, fais-toi plaisir.

Elle m'avait répond en un grand sourire coquin.

-Éléonore?

-Humm ...

-Tes dans la lune.

Je regardai mon père surprise. Lui par contre, ne m'adressait la parole juste quand il était obligé.

-Oui.

-Comment ça ce passe à l'école?

Un hoquet de surprise m'échappa, depuis quand il ce préoccupait de moi?

-Tout va bien, comme d'habitude.

-Éléonore, m'appela ma mère.

-Quoi?

-On n'a quelle que chose à te dire.

Qu'est que j'ai fais encore!? J'ai remplie mes corvées, tout va bien à l'école, ou presque, je me comporte en gentille petite fille modèle, je ne peux rien faire de plus.

-Ton père et moi avons une mauvaise nouvelle pour toi...

Alors c'est ça, il divorce.

-Nous avons reçu un appel pendant que tu étais au centre commercial. C'est ta

grand-mère Florida, elle nous à quitté.

Non. Pas grand-mère. La seule qui m'a toujours écouter, même dans mes moments les plus durs, la seule qui a su me rassurer des peurs d'enfants, celle qui s'inquiétait sans arrêt pour moi, ma seconde mère, ou plutôt la vrai.

Je sentis une larme m'échapper, couler le long de ma joue, pour enfin tomber dans mes macaronis. Puis une deuxième, une troisième... Le flot continu de roule sur mes joues maintenant trempé de ma tristesse. Perdre ma grand-mère c'est comme perdre une amie de grande valeur. Plus rien ne sera comme avant, pas sans Florida.

Mes parents étaient comme à leur habitude retomber dans un silence, aucun mot réconfortant ne sorti de leur bouche.

-Je...j...je vais aller me coucher.