préparation

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Je regarde cette porte colorée d'un œil septique. Jusqu'à ce jour j'ai réussi à l'ai évité. Cette semaine je me suis transformée en fantôme, surveillant chaque couloir à la recherche de ces trois visages. Peter a été facile à fuir puisqu'il m'évitait lui même, Evan lui m'a collé toute la semaine par la faute de Lucie. Et Dean est resté invisible à mon plus grand plaisir. Malheureusement ce calme ambiant doit prendre fin.

Pourquoi faut-il que je finisse la journée avec un cours d'arts plastiques? Je vais devoir passer une heure et quinze minutes avec Dean à discuter du projet. Rien ne pouvait plus mal tomber pour finir ma semaine de torture. Enfin ci, les funérailles de ma grand-mère. Ne voulant pas éclater en sanglots dans le corridor je repousse cet événement au plus profond de ma pensée.

Allée Éléonore, tu es forte, tu es belle, tu es capable ne cesse de me répéter. Je prends une grande inspiration et pénètre dans la classe. Je ne veux croiser aucun regard, je regarde alors le sol. En deux, trois mouvements je me retrouve bien droite sur ma chaise. Je me prépare mentalement à l'arrivée de Dean. J'ai pris la bonne résolution de lui montrer que je ne suis aucunement affectée par son comportement de l'autre jour.

Ce qui est totalement faux. Je veux être forte, j'ai besoin d'être forte. J'ai beau me répéter que ce n'est qu'un abruti sans cervelle, que je n'ai pas besoin de me cacher derrière un masque de mensonges. Ses gestes et paroles m'ont blessée. Par sa faute je souffre. Je ne veux pas qu'il sache qu'il à un certain contrôle sur moi.

Assise seule, j'attends qu'il prenne place à mes côtés. J'attends, j'attends, j'attends... mais rien.

La cloche finit par sonner, ce qui interrompe mes pensées. Il est absent. Un grand sourire éclate au sein de mon visage.

Finalement je vais pouvoir profiter de mon cours d'arts sans être mal à l'aise.

Après une introduction de la part de la professeure, je peux enfin me plonger dans mon travaille. Concentrée à réfléchir à propos de mon projet, je ne fais pas attention à ce qui ce passe autour de moi. Quand je développe une idée dans ma tête il ne faut pas me déranger par peur que mon inspiration m'échappe.

Même si mon coéquipier est absent je prends la décision du sujet de notre projet.

Depuis l'autre soir je ne cesse que repenser à cet accident de route. À c'est gens que je ne connais pas mais qui ont vu leur vie changer du tout au tout en un instant. Je ne sais pas la cause de cette tragédie mais j'en sais assez pour avoir un pincement au cœur en y repensant. Des millier de personnes ont perdu la vie dans un accident de la route, chaque année ce nombre ne cesse d'augmenter.

Peu importe ce que Dean dira j'ai pris la décision de la cause que j'ai le gout de soutenir.

Pleins d'idées se mettent à s'agiter dans mon esprit. Prisse dans un élan d'inspiration je note le tous dans mon calepins.

Quand la cloche vient à sonner je suis contente du travaille que j'ai accompli aujourd'hui. Ma sortie du cours est beaucoup plus plaisante que mon entrée. C'est avec le sourire que je fini ma semaine de cours.

Arrivée à ma case je fais mon sac y incluant mes devoirs. Enfermée dans ma petite bulle de bonheur je ne prends pas tout de suite conscience que Lucie m'interpelle.

-Éléonore, dit-elle exaspérée.

-oh. Je me retourne. Lucie! Désolé j'étais dans la lune.

-ouais je vois ça.

Je me vire, prends mon sac et ferme mon casier.

-Tu voulais me parler?, l'interrogeais-je.

-Oui! Te ne devinera jamais ce que j'ai à te dire!, crie-t-elle avec joie.

Nous sommesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant