Mon dieu que parfois la vie est difficile. Elle passe son temps
à me mettre des bâtons dans les roues. L'homme imaginaire, ma grand-mère, le livre, Dean, Peter... Pour une fois ça ne pourrait pas être facile? Mettre la hache de guerre de côté et danser tous en harmonie? Juste pour une fois, me faire sentir autre chose que comme de la merde.J'expire l'air chaud de mes poumons créant ainsi un nuage de fumé. Il doit maintenant être passé 23h, ça fait plus de quatre heures que je me balance dans ce parc. Comme une enfant, les cheveux au vent, les pieds balançant. J'ai le regard fixé sur les étoiles. Cette étrange toile foncée, parsemée de taches blanche.
Étrangement j'ai les yeux secs. Comme je me l'étais promis je n'ai versé aucune larme pour cet idiot. Même si je voulais, j'en serais incapable. Je n'ai aucune boule dans la gorge, aucun poids sur le cœur. Je me sens à l'inverse de comment je devrais me sentir.
Libérée. Oui, et j'ai honte de me l'avouer, je me sens libre.
Je réalise enfin que je n'ai jamais vraiment aimé Dean. Nous deux ça c'est fait rapidement, un baiser et puis en couple. Pas de taquinerie, de passe joyeuse quand je reçois un message de sa part, de longue période à me demander s'il m'aime, non. Un baiser et voila, aussi facile que bonjours.
Je ne comprends pas pourquoi je n'ai pas réagi plus vite. Comment ce fait-il que je n'ai jamais pris le temps de considérer se que je ressens? Pourquoi ne pas m'avoir demandé "est-ce que je l'aime?" À bien y réfléchir nous ne nous sommes jamais dit je t'aime. À aucun instant c'est paroles ont franchit nos lèvres.
C'est triste à dire, mais nous deux n'avons jamais fait un tout. Ont étaient ensemble sans l'être réellement.
Comment ais-je pu être si stupide? J'ai sauté sur l'opportunité de dire à tout le monde "et oui c'est mon copain". J'ai vu le positif de me faire regarder de haut et me faire envier. Il ne faut pas se mentir Dean est sacrément canon. Je ne sais plus le nombre de fois où j'ai surpris le regard de c'est filles, celles qui dans leurs yeux le dévoraient.
J'ai vu la chance de ne plus être seule, de pouvoir combler ce trou que j'ai à l'intérieur. Depuis toute jeune, je me sens incomplète, il me manque une partie de moi. J'ai toujours mis cela sur le fait d'être enfant unique mais j'ai l'impression que c'est autre chose. Quelle que chose de plus grand ou plutôt quelqu'un. Il me manque cette personne qui me complétera, celle qui terminera le puzzle.
J'ai déjà été proche de colmater ce vide. J'avais cette personne ou plutôt je l'avais imaginé. Mason est celui qui a su remplir l'espace dans mon cœur. D'un seul souffle il m'a comblé.
Vous vous êtes déjà réveillé pendant que vous fassiez un beau rêve? Un rêve tellement agréable que sans hésiter vous avez refermé les yeux en espérant retourner dans ce doux songe? Vous savez ce sentiment d'impuissance et de tristesse que l'on ressent? Depuis que Mason est partie, c'est ce que je ressens. Chaque soir avant de me coucher, je souhaite le voir miraculeusement apparaitre. Il me manque c'est indéniable.
Le vent ballait doucement mes cheveux de ma nuque. Je n'ai maintenant plus besoin de réfléchir à mes mouvements, c'est devenu un réflex. D'avant en arrière mes jambes bougent dans le vide.
Une légère vibration dans la poche arrière de mon jean me fait sursauter. Je tire de sa cachette mon téléphone. J'ai plusieurs messages de Lucie. Elle s'inquiète de mon état comme une maman poule. Il est vrai qu'elle n'a pas eu de mes nouvelles depuis ce midi. Un midi où elle a apprit que j'ai rompu avec Dean et où les deux frères se sont battus. Pour une fois, elle a un peu raison de se soucier de moi.
Je ne me retiens pas de rire lorsque je lis son dernier texto.
'' Je te préviens ma biche, si tu ne me donne pas signe de vie dans les deux prochaines minutes. J'alerte la police de ta disparition.''
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Nous sommes
RomanceDepuis notre plus jeune âge, nos parents nous ont initiés aux contes de fées. Vous savez ces histoires à l'eau de rose qui finissent toujours biens ? Difficile à croire, mais toutes ces histoires se sont réellement passées. La seule chose qu'ils on...