Bouleversement

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Après un petit déjeuné pleins de protéines, je grimpe à l'avant de ma coccinelle rouge cerise. J'ai toujours eu un faible pour ces voitures qui sortent de l'ordinaire.

Ont est lundi, ce qui est de mon avis la pire journée de la semaine. Là où l'horreur commence, l'école. En plus, je dois conduire environ trente minutes pour y arriver.

Le trajet se passe dans un silence profond, aucune musique, rien que moi qui réfléchis dans ma bulle. Je suis très solitaire et j'ai peu d'ami, mais cela me convient. Je n'ai pas besoin d'avoir une grande vie sociale pour vivre. Mon cocon est amplement suffisant.

Une fois dans le parking de l'école, je me stationne tout au fond à l'abri des regards. Marcher contrairement à d'autres ne me dérange pas. Être plus loin me laisse plus d'intimité, j'ai le temps de respirer avant de pénétrer dans le bâtiment rempli à craqué de jeunes de mon âge.

Je prends la direction des grandes portes d'entrés. Personne ne me regarde. Qui prêterait un tant soit peu d'attention à une fille aussi simple que moi?

Il n'y a pas vraiment d'étiquette pour chaque groupe. Les élèves sont plutôt homogènes. Même si se faire des amis n'est pas très compliqué dans le contexte ou tu peux être copain avec tout le monde, t'a toujours des moutons qui sortent du troupeau. Des petits moutons dont je fais partie.

À cette heure-ci les couloirs sont bondés, je dois donner des coudes et des mains pour arriver jusqu'à mon cassier.

Ma voisine de case qui soit dit en passant n'est pas très bavarde se remet un couche de rouge à lèvres bleu nuit. Un choix des plus étranges.

Elle a son petit style emo bien à elle, du genre leggings noir, chandail noir et de court cheveux rouges. Cela lui va à la perfection mais jamais au grand jamais je teindrais mes cheveux blonds!

D'un geste automatique j'ouvre mon casier. Puisqu'il est bien ordonné je peux prendre mes cahiers avec aisance. Mon cartable de français en main ainsi que mes étuis, je suis fin prête pour mon cours. Je fais demi-tour quand tout à coup je percute quelqu'un de plein fouet.

Mon équilibre perdu je m'affale sur le sol. Mes fesses frappent le plancher avec dureté. Une douleur assourdissante monte dans mon dos. Tout ce que j'avais entre les bras quelques instants auparavant est éparpillé un peu partout. 

Une voix grave vient jusqu'à mes oreilles.

-Je ne t'ai pas fait mal? dit-il inquiet.

Toujours au sol, je lève la tête pour voir qui vient de me percuter. Mes yeux rencontrent en premier la main qu'il me tend. Sans bouger je l'observe comme une idiote. Je ne sais pas comment réagir. On dirait que le coup m'a engourdi la cervelle.

Avec patience le garçon attend ma réaction.

Une bouffée d'énergie me parcoure avec vitesse. Sans plus attendre je m'empare de sa main. Ferme et douce elle diffuse une chaleur réconfortante. Avec une facilité surprenante il me hisse vers le haut. 

Une fois sur mes pieds, je lui lâche la main et le détaille de haut en bas. De cours cheveux bruns en batailles entourent son visage aux traits fins. Il est bien bâti avec des épaules robustes. À l'évidence c'est un sportif, cela explique pourquoi il m'a remise debout sans le moindre effort. Lui aussi m'observe d'un drôle d'œil. Après quelques secondes d'hésitation je lui réponds. 

-Non, c'est rien. En plus c'est ma faute je ne regardais pas où je marchais.

Il me regarde droit dans les yeux. Un sentiment de déjà vue m'envahis. Je suis presque certaine d'avoir vue ce regard quelque part. Mais où?

La phrase la plus stupide sort alors de ma bouche.

-Ont se connait?...c'est juste que...que ton visage m'est familier, lui dis-je en rougissant.

Il me regarde toujours en souriant, d'une voix assurée il prononce.

- Il y a peu de chance. Je viens d'arriver en ville.

-Oh...désolé c'est jusque...

La cloche coupe cour à mon malaise. Me dépêchant de rassembler mes choses je file en cours. Au bout du couloir je regarde par-dessus mon épaule. Le garçon n'a pas bougé et me fixe avec intensité.

**********

Fin du deuxième chapitre. J'espère que vous aimez. Je suis désolé pour les fautes. Si parfois vous ne comprenez pas une phrase ou seulement un mot, n'hésitez pas à me demander une définition. Je suis québécoise et je sais que parfois il y a des mots que les français n'utilise pas (et vis versa).

Je suis consciente que leur rencontre est un GROS cliché! Mais vous n'allez pas me dire que ça ne vous ai jamais arrivé à l'école! On a tous déjà foncé dans quelqu'un. De plus la suite j'en suis sûre est unique alors continuez à lire et laissez moi vous surprendre. 

A+


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