Idiote de poule

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La voix lente et grave de mon professeur ne m'aide pas à rester éveillé. S'est paroles ont l'effets d'une douce berceuse à mes oreilles, je ne vais plus tenir longtemps. Sans faire exprès mes yeux se posent sur mon voisin de chaise, Peter. Cela est plus fort que moi, je ne peux pas me retenir lorsque je le vois ou même lorsque je croise Dean. C'est deux jumeaux m'attire comme des aimants. J'ai l'impression de jouer à un jeu avec eux, parfois j'ai le pressentiment que je devrai aller les voir, oublier, et puis je me trouve idiote de croire qu'ils ont pu changer pendant ce mois. Le temps passe si vite, ça fait maintenant un mois que nous avons enterrés ma grand-mère. La poussière à eu le temps de descendre. Même si j'ai encore le cœur qui se sert lorsque l'on parle de Florida le sujet et moins sensible.

Ce mois a été plutôt tranquille, j'ai pu me ressourcer sans pression. J'ai été bien entouré, Lucie a été très présente malgré Evan et oui c'est deux la fil toujours le grand amour. Encore plus surprenant ma relation avec ma mère c'est développer, en quelque sorte elle a prit la place de grand-mère. Jamais, je dis bien jamais elle pourra la remplacer, ce que je dis c'est que ma mère a prit plus d'importance dans ma vie personnelle. Je me confis plus, nous discutons pendant des heures sans nous chicaner. Étape par étape notre relation gravit les échelons.

Notre seul sujet de dispute est la clé, cette clé. Ma mère me pousse à aller ouvrir le casier, elle dit que j'en ai besoin pour faire mon deuil. Mais je n'ai pas flanché et je lui ai opposée résistance. Au plus profond de moi je sens que ce n'est pas le moment, ma petite voix intérieure me dit d'attendre.

Je sens que je vais succomber à la fatigue. Et puis merde qu'est que ça fait si je ferme mes yeux quelques minutes, juste le temps de faire passer la fatigue. Une chance pour moi que la sieste n'est pas interdite dans les cours. Mon école a la politique de nous laissé faire a notre guise, la seule règle est de ne pas l'ai accuser de notre propre décision.

Doucement je me laisse glisser dans les tendres bras de Morphée.

***

Foutu poules! Je les détestes! J'ai le sentiment qu'elles vont bondir sur moi et me griffer avec leurs affreuses pattes. Juste à y penser je frissonnes.

Je sers mon seau rempli de graines contre mon cœur. C'est ça que ça fait être enfant unique dans une famille de fermier, on vous impose la tâche des poules. Je soupire et prends une grande poignée de graines, je me rapproche des poules et la lance. Les poules picas comme des affamées dire que je dois faire ça tous les jours... Je répète mon geste plusieurs fois sans que rien d'intéressant ce passe. Et puis d'un seul coup une poule se détache du petit troupeau et ce dirige dans ma direction, elle a comprit d'où vient la nourriture. Elle me fixe dans les yeux, ses petits yeux orange presque rouges me font reculer d'un pas.

La poule ouvre ses ailes et fait un bond vers moi, un cri de frailleur* sort de ma gorge. Dans le but de lui échapper je recule et soudain je pers pied dans une roche. En tombant j'essaye de me raccrocher à quelque chose, ma main attrape la seule chose à ma disposition l'enclos. Mauvaise idée je m'étale de tout mon long sur le sol emportant dans ma chute la barrière. Une pluie de graine me succède, les poules encore affamées cour dans tous les sens à la recherche de nourriture. Je regarde le désastre de mon siège de pailles. Comprenant que je dois faire vite je me mets sur mes jambes sans tarder. Malheureusement pour moi les poules sont déjà toutes éparpillées, il y en a jusque dans le champ.

-Au seigneur non!, cris-je en me prenant la tête avec mes mains.

Une trentaine de poules sont en liberté dans ma cours mon père va être furieux! J'avais qu'une seule tâche aujourd'hui et je l'ai foiré. Je peux tout de suite dire adieu à mon après-midi avec Adélisse, nous avions prévu d'allé nous balader au marché.

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