Fatigue

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Le son du réveil me sort de mes rêves.

Pas déjà! Comme chaque matin l'envie de me lever pour me préparer me manque.

D'un grand geste je donne un coup sur mon réveil matin. Une fois le silence de retour, je me recouche tranquillement en cuillère. L'énergie n'est pas à ma disposition, aujourd'hui. Je n'ai qu'une envie dormir et ne plus me réveiller.

Maintenant couché sur le dos, j'observe mon plafond avec attention.

Les minutes défilent, sans que je ne bouge ou ose me lever.

Ce n'est que trente minutes plus tard que je pousse un très grand soupire avant de me mettre debout en direction de la salle de bain. Effectuant ma toilette hebdomadaire, je prends une douche, je vais au toilette, m'habile et exclu le maquillage de ma routine.

Mes force mon complètement quittées. Tout ce passe au ralentit. Je respire, je bouge, je cligne des yeux au plus lent possible. Lorsque je descends les marches ma mère m'observe. Je cligne des yeux, la regarde et continue mon chemin. Je suis plongée dans une semis-réalité. J'ai conscience de ce qui m'entoure, je n'ai juste pas le gout de m'en préoccuper.

Vingt minutes plus tard, j'ai englouti mon petit déjeuné sans aucune faim. Mes aliments avaient un goût fade presque de la terre.

Je jets un coup d'œil à la pendule. Elle m'indique clairement que je suis en retard. Malgré ce fait, je ne me dépêche pas, je n'ai pas la force de courir en cours. Et puis si je manque la première heure de cours personne ne va le remarquer.

Qui ce soucis de savoir où est passée la petite Éléonore, cette fille qui a peu d'amis et qui parle à son chat?

***

Lorsque je me gare enfin dans le stationnement, j'ai inévitablement raté les deux premier cours. L'heure de pause pour le dîner à débuté il y a dix minutes. Lucie me harcèle de texto pour savoir où je me trouve.

Après son cinquième message, j'ai arrêté de les regarder.

Je file telle une tortue vers la réception pour obtenir mon billet d'absence. Une chance pour moi que la réceptionniste est débordée, elle ne me consacre que quelque seconde d'attention. Je n'ai pas besoin de me torturer au questionnaire habituel.

Avant d'aller rejoindre Lucie pour qu'elle n'alerte pas la police de ma disparition, je me dirige vers ma case. En chemin personne ne s'intéresse à moi. Pour une fois mon statue de ''rejet'' me prête main forte.

Quand je me suis préparée ce matin je n'ai pas vraiment fait attention à mon apparence. J'ai enfilé un chandail à capuche trop grand, un jean et des baskets. Mes cheveux sont regroupés aux sommets de ma tête en une queue de cheval lasse. Les cernes sous mes yeux que je n'ai pas pris le temps de couvrir laissent penser que je n'ai pas dormi de la nuit. Ce qui est parfaitement faux. J'ai dormi plus de 8 heures d'un sommeil paisible sans cauchemar.

La fatigue que je ressens n'ai pas physique mais émotionnelle. Mes émotions ce livrent bataille dans ma tête ainsi que dans mon cœur.

-Éléonore!

Je pousse un cri de surprise Lucie m'a fait peur! Même si je ne me suis pas retournée, je sais pertinemment que c'est Lucie qui est derrière. Personne ne semble s'intéresser à la raison de mon cri ni à Lucie qui est pliée en deux morte de rire.

-Ce n'est pas drôle, dis-je faiblement.

Elle arrête de rire et m'observe avec minutie.

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