𝙻𝙰 𝙵𝙻𝙴𝚄𝚁 𝙳𝚄 𝙼𝙰̂𝙻𝙴 ✧ 𝙿𝙻𝙺

𝙲.𝟸𝟹

Point de vue de Mathieu

Quelques jours plus tard,
Septembre 2014

- Frère ça se trouve elle va me fermer la porte au nez, j'me suis embrouillé avec elle wesh !

J'hésitais a sortir de la voiture de Hakim, il était dix-huit heures et actuellement on était devant chez Rosalie.

- Tu te débrouille, c'est toi aussi...pourquoi tu lui as menti...

- Pour pas qu'elle s'imagine des trucs, je la connais par coeur. Je répondais à Ken.

- Si t'y vas pas, moi j'y vais hein. Reprenait Framal. Elle va dire oui tellement elle m'adore wesh.

- Non c'est bon, j'vais y aller. Je disais après lui avoir jeté des balles grâce à mes yeux.

Normal qu'elle l'adorait, c'était le seul à avoir été vers elle dès le début quand j'ai présenté Rose aux gars. Qu'il ne commence pas à s'imaginer des trucs ou même des films grandioses, c'était grâce à moi qu'elle lui parlait, à part être pote il ne pouvait pas y avoir plus.

Je sortais de la voiture avant de m'avancer jusqu'à la grande porte en bois, je composais le digicode que je connaissais maintenant par coeur avant de monter les marches deux par deux.

Lorsque je me retrouvais devant Franck après avoir sonné, je perdais petit à petit mon assurance.

- Salut mon p'tit. Commençait-il. Si tu viens pour Rosalie, ça m'étonnerait qu'elle daigne sortir de sa chambre.

Ma mine perplexe le faisait soupirer.

- Mais qui ne tente rien, n'a rien...

Il se décalait pour me laisser rentrer et je le remerciais.

Je m'aventurais seul dans l'appartement jusqu'à la chambre de Rosalie.

Je toquais avant de doucement ouvrir la porte, la chambre était à moitié plongée dans le noir et seulement éclairée par la lumière du jour à travers les volets presque fermés.

- Rose...c'est moi. Je disais alors qu'elle était allongé sur son lit, le regard fixé sur son plafond.

Je me permettais de rentrer et de fermer la porte derrière moi, je m'avançais jusqu'à m'asseoir au bord de son lit.

- On a prévu un truc ce soir avec les gars, tu veux venir avec nous ? Je disais en essayant de capter son regard. Ils nous attendent en bas !

Elle ne répondait pas, je soupirais alors. Je regardais mes jambes avant de tourner ma tête pour fixer mes yeux sur son visage.

- Rosalie...c'est bon, on va pas en faire toute une histoire.

- Tu m'as mentis ! Elle débutait sans me regarder. Je déteste le mensonge !

Sa voix était fébrile et j'avais presque peur qu'elle se mette à pleurer devant moi.

- Je sais, je te demande pardon. Je disais. Je voulais pas te faire de mal.

- Et pourtant tu m'en fais plus que si tu me l'avais avoué dès le début. Elle se tournait dos à moi, sur le flanc.

Je me mordais la lèvre inférieure, je m'en voulais.

- Je l'aime pas, j'te l'jure. Je commençais. C'est pour toi que j'le fais, pour pas qu'elle reprenne ses conneries.

- Alors pourquoi tu m'as dit que tu l'avais quitté ? Je pouvais presque deviner qu'elle pleurait.

- J'en sais rien, j'sais pas. Je débutais. Pour pas qu'tu t'imagines que j'la kiff ou que je te laisse tomber.