𝙻𝙰 𝙵𝙻𝙴𝚄𝚁 𝙳𝚄 𝙼𝙰̂𝙻𝙴 ✧ 𝙿𝙻𝙺

𝙲.𝟷𝟶

Lundi 9 septembre 2013

Les mains dans le cambouis, je me redressais après avoir entendu mon patron m'appeler pour manger le déjeuner.

Depuis la semaine dernière j'avais fait ma rentrée en entreprise, l'école c'était la semaine prochaine.

J'étais dans un petit garage Mercedes avec un patron génial, il était super gentil et il m'apprenait rapidement toute sorte de choses. J'adorais travailler avec lui, pourtant ça ne faisait que deux semaines.

- Il faut que j'aille en déplacement cette après-midi, ça te dérange si je te laisse le garage une petite heure ?

- Aucun problème, ça devrait le faire. Je répondait à Franck en me lavant les mains après avoir enlevé mon bleu de travail.

- Génial, ma fille a des problèmes au lycée et j'ai un rendez-vous chez le directeur avec elle.

Franck me parlait souvent de sa fille, c'était son seul enfant...la prunelle de ses yeux comme il disait souvent. Je ne l'avais jamais vue, pourtant il me répétait que tous les soirs elle passait par le garage pour manger son goûter et attendre la débauche pour repartir avec son père, mais en deux semaines rien de tout ça.

J'étais quand même impatient de la voir, qui sait...j'allais peut-être la pécho.

Quoi que...c'est la fille du patron quand même, je ne devrais pas jouer avec le feu.

Je dévorais mon sandwich que mamie m'avait fait ce matin avant de partir, pendant que Franck préparait ses affaires.

- Je te laisse, tu m'appelle si il y a un soucis. De toute façon l'ouverture est à quatorze heures...à tout à l'heure.

Il était vraiment trop sympa avec moi.

- À tout à l'heure.

Je finissais de déjeuner avant de traîner un peu sur mon téléphone afin d'envoyer un message à mes gars pour qu'on se capte ce soir.

Je faisais mon début d'après-midi au garage tranquillement, comme je l'avais fait depuis la semaine derrière sauf que là j'étais seul. Comme me l'avait dit Franck, il revenait au bout d'une heure.

Ce qui m'avait alerté jusqu'au point de relever ma tête de sous le capot c'était des insultes prononcé en espagnol.

- Et arrête de parler espagnol, je ne comprend rien ! Disait Franck.

J'écarquillai les yeux, combien il y avait de chance pour que je la retrouve ici sur dix millions...seulement une.

Je l'observais traverser le garage à une vitesse folle.

- Rosalie ? Je disais d'une voix étonné.

Elle s'arrêtait net avant de tourner sa tête pour me regarder, elle restait figé et sa tête de petite fille choqué et apeuré à la fois faisait surface.

- Donc vous, vous connaissez ? Demandait Franck en nous pointant tous les deux du doigt.

Rosalie ne répondait pas, si j'avais pu faire attention à sa voix tout a l'heure...

- On était dans la même classe l'année dernière. Je répondais finalement. C'est votre fille ?

Franck hochait la tête.

La petite brune prenait ses jambes à son cou avant de fuir dans le bureau, il y avait une vitre et je pouvais bien la voir de là où j'étais.

- Fais pas attention, elle vient de se faire exclure de son lycée jusqu'à la fin de la semaine. Disait son père lacement.