𝙲.𝟷𝟹

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Lundi 16 septembre 2013

Il était bientôt dix-sept heures trente et Franck me laissait finir plus tôt aujourd'hui. Je me retrouvais dans le vestiaires à me changer, lorsque je sortais de celui-ci j'étais étonné de trouvé Rosalie dans la salle de pause.

Je ne l'avais pas revue depuis la nuit de samedi à dimanche, j'avais fortement apprécié notre petit moment et ça ne me dérangerait pas de recommencer.

Je fronçais les sourcils lorsque Franck haussait la voix.

- C'est pas compliqué Rose bordel, t'es pas une enfant de trois ans...

Je m'approchais, quelqu'un me bousculait violemment...c'était Rosalie qui s'éloignait rapidement du garage.

J'étais persuadé qu'elle pleurait.

- Désolé Franck mais quelques choses ne va pas ?

- Ne t'en fais pas, elle a simplement été embêté par des filles du lycée. Il commençait. Rien de grave. Rentre chez toi, on se voit demain. Il disait en soupirant.

Je le saluais avant de prendre la route du retour, beaucoup de questions traversaient mon esprit.

C'était plus grave que ça, je me sentais obligé de faire demi tour pour aller la voir.

J'accélérais le pas et sans me poser de question je reprenais la route que l'on avait fait à deux quand elle m'avait emmené sur le toit de son immeuble.

Je savais qu'elle y était lorsque j'arrivais dans le grenier et que la caisse grise était sous la trappe, je montais rapidement et je la retrouvais au même endroit que la dernière fois.

Je m'avançais doucement avant de m'asseoir à ses côtés, elle reniflait avant d'essuyer rageusement ses larmes sur ses joues.

Je la regardais de bas en haut, je haussais les sourcils lorsque je remarquais son t-shirt complètement déchiré avec des trous dedans et sa veste était cramé à la manche.

J'avais pleins de questions à lui poser mais j'avais le droit d'en poser que trois. Pour l'instant j'allais simplement la laisser reprendre ses esprits, je ne voulais pas être envahissant pour elle. Je venais déjà m'incruster dans son environnement...

- Tu as déjà été en colère sans pouvoir agir ?

Je tournais ma tête avant de pincer mes lèvres, sa question me surprenait. Je m'attendais à quelque chose de plus basique que ça, du style pourquoi je lui avais fait subir tout ça.

Mais aussi parce que ça voulait dire qu'il fallait que je lui raconte un peu de moi, une parole de sortie et plus rien ne m'appartiendra mais bizarrement ça ne me faisait rien.

J'avais confiance en elle, peut-être parce qu'elle ne parlait presque pas ou bien parce qu'elle n'avait pas d'amis à qui raconter tout ce que je vais pouvoir lui raconter dans les prochains jours.

- Tout le temps. Je commençais. J'suis rongé par la colère depuis p'tit, peut-être qu'avec le temps ça passera mais j'y crois peu. On dirait pas comme ça mais j'suis un haineux, j'ai eu longtemps le mal de la vie et pour passer cette colère je me vengeais sur des choses qui n'ont aucun rapport. Je marquais un long d'arrêt. Je le fais toujours d'ailleurs...comme ce que j'ai fait avec toi.

Je baissais les yeux, honteux.

- Aujourd'hui au lycée j'étais en colère. Elle disait en reniflant.

J'inspirais bruyamment avant de lui poser ma première question.

- Comment tu traduit ta colère ? Je demandais en me rappelant de notre discussion de la veille quand elle me disait que chaque personne avait sa définition de chaque mot.

𝙻𝙰 𝙵𝙻𝙴𝚄𝚁 𝙳𝚄 𝙼𝙰̂𝙻𝙴 ✧ 𝙿𝙻𝙺Où les histoires vivent. Découvrez maintenant