𝙻𝙰 𝙵𝙻𝙴𝚄𝚁 𝙳𝚄 𝙼𝙰̂𝙻𝙴 ✧ 𝙿𝙻𝙺

𝙲.𝟷𝟿

Point de vue omniscient

Le lendemain,
Samedi 7 Juin 2014

Rosalie se réveillait d'une sieste compliqué après avoir entendu les bruit de poings contre la porte.

Elle n'avait que très peu dormis cette nuit, elle était restée toute la nuit sur le toit avec Mathieu pour essayer de lui changer les idées.

Elle frottait doucement ses yeux avant d'aller ouvrir la porte, il devait être quinze heures et Mathieu se tenait sur le pallier.

- J'te dérange ? Il demandait quand même.

Il avait un sac de sport à la main et Rosalie se doutait que ce n'était pas parce qu'il revenait de faire du sport.

Elle secouait doucement la tête avant d'ouvrir la porte en grand.

- Tu sais, vu que tu m'as dit-

- Oui tu peux. Répondait Rosalie en le devançant.

Mathieu paraissait soulagé, de plus Franck n'était toujours pas là et il n'était pas prêt de rentrer.

Il était perplexe et gêné à la fois, c'était la deuxième fois. Il n'aimait s'imposer chez les gens, surtout avec ses problèmes, la pitié il n'en voulait pas. Il savait très bien que ce n'était pas le genre de Rosalie puisqu'elle même n'avait pas la vie rose mais quand même...

- On m'a balancé, les bleus sont venus chez moi c'matin. Il commençait en s'asseyant sur le canapé de l'appartement. Mamie m'a viré pour quelques jours, c'était la première fois qu'on fouillait l'appartement...elle a pleuré.

Rosalie ne savait trop quoi dire, alors elle se taisait avant d'empirer la situation.

Mathieu se laissait glisser sur le canapé avant de mettre la capuche de son sweat et de poser sa tête sur sa main.

Il était lassé, dégouté, il ne l'avait pas dit à sa mamie qu'il était désolé puisque c'était pas facile à dire pour lui...mais il n'en pensait pas moins.

Son téléphone sonnait depuis ce matin et il n'avait aucune envie d'y réponde, si c'était ses potes qui l'avaient balancé.

- Tiens ! Elle disait en venant s'asseoir près de Mathieu. Ça fait beaucoup trop longtemps qu'il est dans mon armoire et à chaque fois j'ai pas l'occasion de te le rendre.

Rosalie lui tendais son sweat plié et lavé que Mathieu lui avait prêté la fois où elle était revenu du lycée en pleur avec ses vêtements déchiquetés.

- Garde-le, il était trop petit pour moi de toute façon...c'est un cadeau de remerciement. Il disait avec un regard amusé. Puis si un jour on est amené à ne plus se côtoyer alors tu auras un souvenir de moi.

Rosalie baissait la tête pour regarder le sweat qu'elle tenait entre ses mains.

Ne plus se côtoyer...

Elle contredisait ses pensées, elle qui ne s'attachait pas aux gens qui rentraient dans sa vie...Rosa avait fait tout le contraire avec Mathieu, tout ça sans le vouloir réellement.