𝙲.𝟷𝟷

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Une semaine plus tard,
Jeudi 12 septembre 2013

Ce soir j'étais de service pour vendre, Mehdi m'avait filé pas mal de shit à fourguer en soirée. C'était risqué mais je faisais mon blé comme ça, puis je pouvais en avoir gratos alors benef.

Je me faisais chier à cette soirée, je n'avais pas mes frères avec moi et en plus la musique c'était de la merde alors je restais dans mon coin, à vendre ma came a des meufs qui n'avaient jamais goûtés de substances illicites de leur vie jusqu'à vendre à des habitué.

L'avantage des soirées étudiante, tu peux être sûr qu'il y aura plein de personne pour acheter ta marchandise tellement ils étaient nombreux, ivres et complètement à côté de la plaque.

- Mec t'as pas un dix balles ?

- Donne la maille. Je disais simplement.

Il était con comme un balais lui, c'était pas possible.

Le principe d'un dix balles, c'est dix euros...pas vingt.

Encore un novice que j'allais servir, je m'apprêtais à prendre son billet lorsque mon téléphone se mettait à vibrer dans ma sacoche. Sûrement Mehdi qui allait me dire de rentrer chez moi.

Et en effet c'était le cas, je donnais mon dernier pochetard de la soirée avant de me tailler.

Le lendemain, 17h00

Je marchais sur le chemin que je n'avais plus l'habitude de prendre depuis l'année dernière, il me conduisait a mon ancien collège/lycée. Je me postais contre une barrière métallique en attendant la sonnerie. Une clope au bec et des écouteurs dans les oreilles je guettais les élèves qui sortaient en avance, à vraie dire j'attendais Rosalie.

Son père m'avait dit la semaine dernière que c'était la galère et je voulais voir comment ça se passait, alors quand je voyais Rosalie sortir du lycée précipitamment et que je m'apprêtais à aller vers elle, je me stoppais bien vite. Un groupe de meuf la suivait de près, l'une d'elle l'attrapais pas ses long cheveux réunis en une queue de cheval avant de la retourner dans leur direction.

- Tu nous as rien donné aujourd'hui. Disait l'une d'elles.

Quelle bande de pétasse.

Rosalie secouait simplement sa tête lentement et comme désemparée elle ne bougeait plus et se laissait faire. Deux des filles fouillaient ses poches afin d'en sortir de l'argent, des billets de cinq avec un billet de dix...quelle bande de putes.

Bien avant que je puisse faire quelque chose, les quatre meuf se barrait et Rosalie essuyait le dessous de ses joues avant de prendre le même chemin que j'avais pris plutôt. Son harcèlement ne s'était donc jamais arrêté, je la suivais de loin. Il ne fallait pas qu'elle découvre que je l'espionnait ou même que je la surveillais mais je la suivais quand même jusqu'au garage.

- Rose ça fait quatre fois que je te demande de passer au pressing, purée t'es même pas capable d'aller demander mes bleus de travail.

- C'est de ma faute Franck ! Je disais en m'avançant jusqu'au comptoir. J'avais besoin d'aide pour un devoir de français et c'était fermé quand on est allé. Je disais en lui serrant la main pour le saluer.

Son visage se détendait et j'entendais Rosalie soupirer de soulagement à mes côtés.

- Oh...désolé ma Rose.

Ses lèvres crispées s'étiraient légèrement et elle fuyait dans le bureau.

- Je suis désolé, je savais qu'elle devait aller chercher tes affaires.

𝙻𝙰 𝙵𝙻𝙴𝚄𝚁 𝙳𝚄 𝙼𝙰̂𝙻𝙴 ✧ 𝙿𝙻𝙺Où les histoires vivent. Découvrez maintenant