𝙲.𝟷𝟸

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Samedi 14 septembre 2013

- T'as intérêt d'être à l'heure demain, on a réservé le garage pour neuf heure demain p'tit con.

Je souriais avant de checker tous mes potes qui était dans l'appartement de Adrien.

- J'serai à l'heure Alpha t'inquiète. Je disais finalement avant de quitter les lieux.

Après avoir reçu le message de Rosalie je n'avais pas réfléchi, je n'avais pas non plus répondu. Mes gestes avaient parlé pour moi puisque je me retrouvais à dévaler les escaliers de l'immeuble de mon pote pour rejoindre la brune.

Un flash à la main et un joint dans l'autre avec mes écouteurs dans les oreilles je marchais en rythme sur le rap qui résonnait dans mes oreilles, je m'amusais à faire les back voice du rappeur à voix haute parfois tout en bougeant la tête.

Une demie heure plus tard, j'arrivais devant le garage. Seule la lumière du bureau était allumé et je le voyais grâce à la petite fenêtre qui donnait sur la rue. Je rentrais par la petite porte avant de m'aventurer entre les bagnoles, ça ferait presque flipper.

Je souriais quand j'arrivais dans l'arrière bureau, Rosalie était assise à la table avec son éternel bouquin entre les mains. Je toquais pour qu'elle me remarque, elle relevait rapidement la tête avant de me faire un mince sourire.

- Y'a un problème ? Je lui demandais simplement.

J'espérais pouvoir lui décrocher quelques paroles, sait-on jamais...peut-être que si elle m'avait envoyé un message c'était pour qu'on parle.

Elle secouait doucement la tête avant de se lever et de se vêtir de sa veste en cuir ainsi que de son écharpe.

Elle éteignait la lumière avant de nous éclairer avec son téléphone non-tactile.

Je savais pas comment elle pouvait se démerder avec ça, ça faisait bien plus de trois ans que j'avais pas eu un téléphone pareil et pour rien au monde je laisserai mon iPhone cinq.

On sortait tous les deux sur la rue avant de marcher côte à côte.

- On va où ? Je tentais en m'allumant une cigarette.

Aucune réponse, je comprenais simplement qu'il fallait que je la suive sans poser de questions.

Il nous fallait bien quinze minutes de marche avant de rentrer dans les quartiers côtés de Paris, Rosalie habitait donc dans ce genre de truc...ça ne valait pas mon trou à rat.

Elle ouvrait une grande porte marron avant de me la tenir pour que j'y rentre à mon tour puis je la suivais, je n'avais aucune idée de où elle m'emmenait ni même pourquoi...je la suivais simplement parce que je lui faisais confiance.

Et c'était bizarre d'ailleurs, je ne faisais pas confiance à grand monde mais chez Rose c'était différent. Elle ne parlait pas, elle ne faisait rien de mal, elle ne m'avait jamais fait payer pour tout ce que je lui avais fait puis c'était spécial. J'arrivais à communiquer avec elle sans même parler, sauf quand je me voulais un peu trop bavard mais autrement les yeux parlaient pour nous.

Moi qui habituellement pensais être silencieux, j'avais la vraie définition à mes côtés du mot silence et c'était pas si dérangeant que ça au final.

𝙻𝙰 𝙵𝙻𝙴𝚄𝚁 𝙳𝚄 𝙼𝙰̂𝙻𝙴 ✧ 𝙿𝙻𝙺Où les histoires vivent. Découvrez maintenant