XXVI - VIngt-sixième

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Deux semaines s'étaient écoulées depuis le bal, et Aki avait pris l'habitude d'aller aider Levi dans sa tâche au moins trois soirs par semaine. Ils avaient tous les deux à gagner, sans compter le fait que chacun appréciait la présence de l'autre.

Ils travaillaient depuis deux bonnes heures sur les papiers. Le soleil était déjà couché depuis longtemps, il était 2 heures et demi. La petite chandelle qui les éclairaient était à moitié fondue.

Le brun repoussa sa chaise et s'étira.

-Aah putain, qu'est-ce que c'est chiant la paperasse ! Bon je vais aller me chercher un café t'en veux un gamine ?

La blonde, plongée dans son travail, fit un léger hochement de tête.

Levi sortit et traversa les couloirs plongés dans l'obscurité. Heureusement qu'il connaissait bien le bâtiment, il s'y serait aisément perdu.

Arrivé à la cuisine, il alluma la lumière et s'adossa un instant contre le mur. Qu'est-ce qu'il était fatigué, ce soir. Lui qui d'habitude passait des nuits blanches sans problème. C'était peut-être la présence d'Aki à ses côtés qui l'épuisait. Il n'avait pas l'habitude d'avoir quelqu'un pour l'aider. Surtout pas elle. Il devait mobiliser toute sa maîtrise de soi pour ne pas la toucher. Pour ne pas la serrer contre lui de toutes ses forces et ne plus jamais la lâcher.

Souvent, il se prenait à l'observer. Il mémorisait la forme de ses lèvres rosées, qui s'embellissaient encore plus quand elle souriait, la petite fossette qui apparaissait au coin de ses joues, son nez aquilin, ses magnifiques yeux bleu lagon qui faisaient disparaître le monde entier quand on les regardaient, ses longs cheveux blonds qu'il avait trop souvent envie de toucher, ses presques invisibles taches de rousseur qu'il n'avait pu remarquer que parce qu'ils s'étaient tenus très proches l'un de l'autre, bref tout, jusqu'à la courbe de sa nuque, qui -Il n'aurait su expliquer pourquoi, Levi trouvait incroyablement mignonne et attirante.

Il secoua la tête. C'était totalement indécent de penser ça d'une de ses recrues. Le problème, c'était qu'il ne pouvait pas s'en empêcher.

Il prépara tranquillement deux tasses du liquide noir. Collé sur la boîte, il vit un petit papier sur lequel il était écrit:

"Pas de sucre dans son café mon petit Levi~

Hanji"

Par "son", elle devait sous-entendre "celui d'Aki". Il trouvait cela étrange qu'elle connaisse aussi bien la jeune recrue. Elles étaient si différentes qu'il lui paraissait mystérieux qu'elles parviennent à s'entendre. Heureusement que la plus jeune était dotée d'une patience sans faille.

Il rouvrit la porte de sa chambre et posa les tasses sur le bureau.

Il trouva cela étrange que la blonde ne le remercie pas, alors il leva les yeux vers elle.

N'ayant pas résisté à la fatigue, Aki avait fini par s'endormir.

Il la trouvait incroyablement mignonne endormie.

Elle avait cet air paisible qu'il ne se souvenait pas d'avoir vu sur son visage. On aurait presque dit qu'elle souriait.

Il n'arrivait pas à se résoudre à la réveiller. Elle avait bien besoin de repos, les cernes sous ses yeux témoignant des nuit blanches qu'elle avait passées.

Alors il s'assit simplement devant elle et il attendit. Il songea qu'elle était complètement exposée à lui et qu'il aurait pu faire ce qu'il voulait d'elle. Il repoussa cette idée, la trouvant bien trop tordue et malsaine.

Au bout d'un moment, il se décida à soulever la jeune fille et à l'allonger sur son lit.

Sa chambre était bien trop loin et il ne tenait pas à la réveiller. Et bien qu'il refuse de se l'avouer, l'avoir à côté de lui l'apaisait.

L'automne d'une vieWhere stories live. Discover now