L'automne d'une vie

VII-Septième

Elle hurlait, non pas seulement dans son rêve mais également en dormant. Elle ne se souvenait pas d'avoir fait un rêve qui ressemblait autant à la réalité. Cette nuit, elle avait pu ressentir sa peur immense, son sentiment d'impuissance sans limite, juqu'à la très légère brise sur sa peau et la chaleur de la main de son frère.

Elle avait vécu de nouveau la pire scène de son enfance, un passage de sa vie qui lui laisserait des séquelles jusqu'à sa mort.

En dernier recours, la blonde finit par lui mettre des claques, n'arrivant pas à la réveiller. Elle émmerga en sursaut de son sommeil et referma aussitôt la bouche, stoppant ses cris.

-H-Haru ?!

-Tu faisait un cauchemar ?

-Ah oui, désolée..

-Je ne t'en veux pas, mais je pense qu'on ne peut pas en dire autant de autres.

Effectivement, elles braquaient toutes leur attention sur la blonde. Qui sut aussitôt ce que ressentait une proie.

Elle n'y prêta pas plus attention, s'excusa auprès d'Haru et attrapa ses vêtements pour se doucher.

Merde, merde, merde ! Pourquoi est-ce qu'elle s'était reveillée tard juste le jour crucial ?!

Elle était encore en train d'enfiler sa veste, manteau à la main, quand elle courut à l'entrée du bâtiment.

Son coeur faillit lâcher quand elle aperçut un brun, adossé au mur, l'air d'attendre quelque chose -quelqu'un.

Elle s'emmêla les pinceaux et trébucha.

-Aïiïe...

Le brun tourna la tête, et haussa un sourcil en l'apercevant.

-Mais qu'est-ce que tu fous sérieux ?!

-Je...Je suis tombée, désolée...

Parce que malgré l'image qu'elle donnait, Aki était très maladroite.

Le brun soupira, l'air excédé.

-T'es vraiment cruche. Bref, dépèche j'ai pas l'année moi.

Et il partit, sans même attendre la petite blonde -qui évidemment dut courir pour le rejoindre, du fait de ces petites jambes.

Le brun monta dans le fiacre et s'assit, les jambes croisées. Aki hésita et l'imita, s'asseyant face à lui.

Ils descendirent à l'endroit où le chemin de pierre s'arrêtait. Aki demanda au plus grand où ils allaient, qui répondit par un "Tss." très significatif.