XIV-Quatorzième

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Quand Levi frappa à sa porte, la petite blonde leva la tête de son livre et alla lui ouvrir.

-Bonjour, Caporal.

-Salut morveuse. T'as mangé un truc ?

-Oui. Et vous ?

-Pas encore. Mais je me boirais bien un café.

-Est-ce que vous voulez qu'on passe par la salle à manger ?

-Ouais. Bon, on se grouille ?

Elle le suivit en silence.

Arrivés à la salle à manger, Aki dit rapidement bonjour à Haru et Yuki, et Levi se dirigea vers les tasses.

La petite blonde quitta vite ses deux amis car ça sentait le flirt à plein nez entre eux.

-Caporal ? Vous voulez que je le fasse ?

-Non gamine. Tu vas faire de la merde comme d'habitude et tout renverser. Je m'occupe du tien aussi.

La jeune fille baissa honteusement la tête. Il la connaissait bien... ne serait-ce qu'un peu.

-Tiens. Ne le renverse pas.

-Merci beaucoup !

Elle tint fermement la tasse remplie à ras bord du liquide noir.

Les deux s'assirent à une table libre. Aki souffla sur son café pour le refroidir, car malgré le fait que l'hiver s'approchait, elle ne tenait pas à se brûler. Totalement concentrée dans sa tâche, elle sursauta quand Levi l'appela.

-Ow morveuse... Tu vas mettre combien de temps à le boire ce café ?

-Désolée Caporal.

Malgré ce que lui avait toujours dit sa mère (Ne pas boire sa boisson si elle est trop chaude), elle avala son café et tressaillit en se brûlant la langue.

-Voilà !

-Génial. On peut y'aller maintenant ?

-Oui !

-Te casses pas la gueule je t'aiderai pas.

La blonde fit de son mieux pour monter les escaliers sans tomber et malgré ses efforts, elle trébucha. Elle crut à la fin de sa vie et tendit son bras comme pour s'empêcher de tomber. Levi la rattrapa et l'amena contre lui.

-C-Caporal...

Il la lâcha rapidement.

-Je sais j'avais dit que je te rattraperai pas et en plus tu détestes qu'on te touche. Bah j'allais pas te laisser tomber comme une merde et perdre un des seule soldats utiles que j'ai.

-Comment... comment...

-Je sais que tu n'aimes pas, pas du tout qu'on te touche ?

-Oui.

-Suffit de t'observer un peu pour le constater... Je suis pas con.

-C'est... vraiment voyant à ce point-là ?

-Ouaip.

Elle resta silencieuse jusqu'à ce que Levi reprenne la parole.

-Okay fait pas une tête d'enterrement comme ça. On dirait que t'as vu toute ta famille se faire enterrer.

-C'est déjà fait.

C'était sorti tout seul, elle n'avait pas pu se retenir de lui dire ça. Lui cracher sa haine à la tête. Comme si c'était sa faute.

Levi se tut, comme si... comme si... C'était impossible. Le soldat le plus fort de l'humanité éprouvait-il de la compassion ? Lui qui avec n'importe quel autre soldat, aurait continué à parler en s'en foutant ?

L'automne d'une vieWhere stories live. Discover now