XXVIII- Vingt-huitième

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Aki était enroulée dans une couverture, les mains autour d'une tasse de thé bouillante. Elle était tournée vers le feu qui brûlait dans la cheminée.

Il y avait peu de recrues, ces temps-ci. Ils avaient quelques jours de libres, pour leur permettre de passer Noël et le Nouvel An avec leurs familles. Pour ceux qui en avaient. La jeune fille n'avait nul autre foyer qu'ici. Elle passait ses journées à l'intérieur, évitant le plus possible les quelques personnes restantes.

Et surtout, Levi. Ils ne s'étaient pas adressé un seul mot depuis le 15 décembre, et son anniversaire était le lendemain.

Elle avait une peur bleue de sa réaction si elle lui parlait.

C'était allé tellement loin qu'elle mangeait soit très tard, soit très tôt, pour ne pas croiser son supérieur.

Elle passait toute ses journées seule, et ça commençait sérieusement à lui miner le moral. La jeune fille aimait être seule, mais depuis qu'elle avait rencontré Levi, c'était différent.

Elle soupira longuement avant de poser sa tasse et de s'allonger, en parallèle de la cheminée.

Qu'est-ce que Levi pouvait bien être en train de faire? Est-ce qu'il pensait à elle?

Apparement, penser à lui le faisait venir, puisque la porte du petit salon dans lequel elle se trouvait s'ouvrit et il y entra, referma rapidement la porte derrière lui et s'y adossa, soupirant.

-Putain elle va vraiment pas me lâcher...

Il se rendit compte que la pièce était plongée dans un noir complet excepté pour la faible lumière qu'émettait la cheminée.

Il aperçut Aki, assise, l'air confus.

-Oh, salut.

Elle faillit rire considérant le fait qu'ils ne s'étaient pas parlé depuis une semaine et qu'il lui balançait un "Oh, salut". Vraiment?

-Bonjour.

-Bonsoir, plutôt, vu l'heure.

Un silence suivit cette déclaration.

-Je... peux m'asseoir?

-Je ne pense pas que vous ayez besoin de mon autorisation, Caporal.

-Ouais, effectivement.

La dernière chose à laquelle notre blonde s'attendait, c'était qu'il s'assoit à quelques centimètres d'elle.

Il lui en voulait toujours? Ou non? Elle était tellement perdue.

-Tu restes dans le noir. Pourquoi?

-Je ne suis pas dans le noir complet.

-Ouais. Euh, tu savais qu'on a une expédition prévue pour le 3 janvier?

-Oui, je sais.

Ils ne savaient pas quoi se dire et un silence pesant s'installa.

-Écoute, gamine... Je-

Il déglutit lentement et continua:

-suis désolé.

Elle tourna la tête vers lui.

-Pour?

-Tu sais très bien de quoi je parle.

Elle esquissa un sourire.

-Oui.

Elle aimait juste beaucoup le son de sa voix quand il s'excusait. Il avait une façon tellement spéciale de le dire, le chuchotant à voix basse comme si c'était un secret bien à eux...

L'automne d'une vieWhere stories live. Discover now