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Je me prends de plein fouet mes petits moments d'horreur, les poings serrés sur mes genoux. Je ravale les larmes qui cherchent à s'échapper, à libérer ma peine. Je refuse de les laisser couler. Le jour où je pleurerai, ce sera parce que j'aurai enfin libéré ma rage contre cette foutue meute d'assassins.

La voix de Liam me ramène brutalement à la réalité :

— Tu les as eues après la perte de tes parents. Ta louve ne t'a pas guérie.

— Je les ai eues pendant. Je murmure, observant ma main s'ouvrir, puis se refermer. J'ai supplié Chikara de ne pas me guérir.

— Et je le regrette encore chaque jour. Dit-elle en couinant.

— Tu sais pourquoi il était nécessaire de ne pas me guérir, ma belle.

— Pour notre sécurité. Mais maintenant, ils ont Arthur, et ces cicatrices sur ton corps sont pour rien.

— Nous ne les laisserons pas se servir d'Arthur.

— C'était si important que ça de faire culpabiliser ton oncle ?

— Je suis rancunière, et je ne lâcherai rien tant que je n'aurai pas obtenu ma veng-

Je m'arrête, respirant profondément. Ils savent que j'allais dire vengeance, et j'ai conscience que je suis probablement foutue à présent. Ils vont me balancer à Peter et vouloir me faire payer le fait que je désire me venger de mon soi-disant alpha. Mais qu'importe, du moment que je peux venger ma véritable famille.

— Tu le détestes au point de vouloir le tuer ? Réfléchit l'alpha. Je me trompe ?

— Vous êtes très loin de vous tromper.

— Tu peux nous tutoyer. Je ne dirai rien à ton oncle. Je veux voir si tu feras une Luna digne de ma meute.

Ah, parce que si je ne suis pas digne, il va me balancer ?

— Je vais être honnête avec vous. Si je deviens Luna, je ferai en sorte que vos barbaries cessent.

Les deux hommes explosent de rire, se moquant ouvertement de moi. Je rentre la tête dans mes épaules, détournant le regard vers l'extérieur.

— Donc, tu crois vraiment à ces rumeurs ? Se moque Liam, avant de repartir dans un fou rire.

— Évidemment que j'y crois. Votre meute instille la peur partout où elle passe, juste en mentionnant le nom de Parker. Je m'énerve alors qu'ils commencent à se calmer.

— Et c'est justement grâce à cette peur que nous ne sommes pas constamment attaqués. Finit par dire l'alpha. Merci pour ce fou rire, ça faisait longtemps. Nous ne sommes pas des cannibales, ni toutes les autres absurdités qui circulent sur notre meute. Je dois avouer que je me délecte de ces rumeurs.

— Pourtant, tout à l'heure, vous ne sembliez pas prêts à être appréciés.

— Si je parle si froidement devant les autres, c'est pour garantir notre sécurité. Pour que les rumeurs prennent de l'ampleur. Je compte sur toi pour ne pas les démanteler.

— Comme si j'allais dire à mon oncle que vous n'êtes finalement que des gamins.

Cela lui donnerait juste l'idée de vous attaquer plus tôt que prévu.

— Je ne te permets pas de penser cela. Me rétorque Maxwell avec un sérieux inattendu. Tu envisages vraiment de t'accoupler avec moi ? Ou c'est juste pour ton oncle ?

Et si... Nous étions âme-sœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant