Et si... Nous étions âme-sœur

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— Et si nous piquons une tête. Propose Dwayne en engloutissant le dernier morceau de son repas.

Il se lève et retire son haut. Bientôt suivi par les trois autres gars, je reste interdite. Je n'ai pas de maillot de bain. Comme si elle lisait dans mes pensées, Aimée m'en tend un, noir.

— Tiens j'avais prévu le coup. Me dit-elle dans un clin d'œil.

Je la remercie et commence à retirer mon haut.

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Bah, je me change.

— Devant les gars ?

— Quoi ? Ils ont déjà vu des femmes nues.

— Oui, mais après une transformation. Dans ce contexte, c'est particulier.

Bon, je vais les derniers buissons pour me changer. Comment ne plus penser à mon passé si on me le rappelle ? Dans ma meute, nous n'avions pas le souci de se changer devant quelqu'un. Pour nous, c'était naturel, comme lorsque nous redevenions humains.

Lorsque je reviens, ils sont tous à l'eau en train de s'envoyer de l'eau en riant. Mon regard se perd dans la cascade et une idée farfelue me vient. Une idée insensée que je n'ai jamais faite et c'est l'occasion. Je recule et je me faufile jusqu'à la moitié de la cascade.

Une fois au sommet, je ne peux m'empêcher de constater la distance qui me sépare de l'étendue d'eau. Wow, je ne m'imaginais pas que c'était si haut. C'est démesurément haut, ça en devient légèrement effrayant. J'ai survécu à une extermination, je peux bien sauter de si haut.

Je me préoccupe d'en bas ou plutôt de ceux qui s'y trouvent. Je les vois en dehors de l'eau à s'agiter. J'ai beau tendre l'oreille, il m'est laborieux de comprendre ce qui les tracasse à cause des chutes d'eau. Ils crient mon prénom, alors je crie à mon tour pour attirer leur attention. Les têtes se tournent vers moi et se transforment en deux secondes en stupéfaction.

— Descends de la tout de suite ! Hurle Maxwell.

J'ai comme l'impression qu'il est tout rouge et vu l'intonation de sa voix, il est rouge de colère. Et comme il m'a ordonné de descendre, je vais m'exécuter.

Je regarde l'eau dans laquelle je vais atterrir. Je recule et regarde face à moi. Bon, j'ai moins de courage que quand j'ai eu l'idée, mais je vais le faire. Je n'ai cas courir en faisant quatre pas et m'élancer.

Je fais un pas, puis trois autres, le dernier s'appuie un peu plus sur la roche pour m'élancer et me porter plus loin. Le vent fouette mes cheveux et la sensation qui circule dans les veines me fait rire. Puis je réalise : je ne sais même pas si c'est profond ou même s'il y a des rochers !

Pas le temps de plus réfléchir, je prends une inspiration et mon corps plonge dans l'eau. Je ne reste pas sous l'eau. Je remonte à la surface avec quelques difficultés étant donné que je n'ai aucun appui pour me hisser plus vite à la surface.

Une fois la tête en dehors de l'eau, je reprends des goulées d'air avec un grand sourire. J'envisage de recommencer !

— ESPOIR !!

Je me retourne pour voir la petite troupe qui se trouve sur la terre ferme.

— C'est démentiel ! Je m'exclame.

— C'est dangereux ! Me contre Maxwell. Tu aurais pu te faire mal. Tu ne savais même pas s'il y avait des roches au fond, si c'était profond.

— Je suis en vie ou pas ? Détends-toi, je ne suis pas morte, mon oncle ne te déclara pas la guerre.

Je ne parviens pas à effacer le sourire que je porte sur mes lèvres.

Je remarque qu'Aimée est en retrait et est passablement contrariée. Elle a un petit ventre qui ressemble au mien, je parie qu'elle prend beaucoup de plaisir à manger les pâtisseries comme moi. Mais j'avoue qu'il n'y a pas que ça qui nous donne un petit ventre, le stress peut jouer un rôle, mais bien autre chose encore.

—Aimée. Je l'interpelle en revenant à la nage jusqu'à ce que je touche le fond. Tu as trouvé ton âme-sœur ?

— Oui pourquoi ? Tu n'es pas au courant que c'est Dwayne ?

— Hein ?!! Dwayne ! Vous êtes âme-sœur !

— Pourquoi ça t'étonne autant ? Grogne ce dernier.

— Je ne sais pas. J'avais remarqué deux trois gestes, mais je pensais que c'était de l'attirance, de l'affection. Il est au courant ?

Son regard m'indique que non et en vue de la réaction des quatre, ils ne savent pas de quoi je parle, mais veulent savoir.

— L'eau est fraîche, ça détend. Je change de discussion.

— Tu es complètement folle ma pauvre fille ! S'exclame Aimée. Sauté de si haut ! Tu es complètement inconsciente ! Tu n'imagines pas comme nous avons eu peur ! Tu sais qu'à une certaine vitesse l'eau devient comme du béton ?!

— Pas à une si petite vitesse. Je me défends. Et puis Maxwell m'a dit de descendre tout de suite avec son ora.

Bon, primo, son ora ne m'a rien fait. Deuzio, j'aurais quand même sauté, mais ça, ils n'ont pas besoin d'être mis au courant.

— Espèce d'idiot ! Pourquoi tu lui as imposé de descendre rapidement ! S'énerve-t-elle contre lui.

— Ça va ce n'est rien, passons à autre chose. Je propose.

— Abstiens-toi de faire des frayeurs comme ça, tu veux.

Je regarde Marc, visiblement, je leur ai fait peur. Vraiment peur. Je ne comprends pas pourquoi d'ailleurs ça me fait penser :

— Pourquoi vous m'appelez dans tous les sens ?

— Tu avais disparu. Réponds le rouquin.

— Vous avez eu peur que je puisse m'enfuir ?

— Non, que tu es pu être enlevé.

— Enlever ? Pourquoi je me ferais enlever ?

— Nous sommes en terrain neutre. Même si nous restons sur nos gardes, nous pouvons nous faire attaquer.

— C'est pour ça que vous avez crié mon prénom ?

— J'avoue que nous n'avons pas été fair-play sur ce coup. Intervient Maxwell. Nous ne ferons plus ça. Et puis nous ne te lâcherons plus du regard un seul instant.

— Je suis capable de me défendre. Je n'ai pas besoin que vous gardiez un œil sur moi. Et puis ce n'est pas comme si tu n'avais pas préalablement enregistré mon odeur.

— Comment tu— Commence-t-il en fronçant des sourcils sans poursuivre.

— Un alpha doit savoir reconnaître et suivre n'importe quelle odeur qu'il rencontre. Histoire d'avoir un atout dans la poche, si une personne rencontrée devient un ennemi. N'est-ce pas ?

—Oui. Dit-il vaguement.

Je décide à leur envoyer de l'eau, ils viennent d'un seul coup pour m'en envoyer.

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